La psychanalyse se base sur les découvertes de l’évolution du jeune enfant réalisées par Sigmund Freud. Le stade oral Il débute dés les premiers instants de vie et se manifeste par le besoin organique de se nourrir et de téter. Le nourrisson découvre rapidement que manger lui apporte du plaisir, plaisir qu’il va détacher du repas et associer à l’acte de succion, répété par le biais du pouce ou de la tétine. L’oralité se définit donc autour de la bouche, des lèvres et d’une partie du tube digestif, créant ainsi une forte dépendance à la mère. Une fixation au stade oral peut provoquer une forte dépendance affective à l’âge adulte. Le stade anal Entre la première et la seconde année de vie, le rapport de l’enfant à son environnement évolue il devient autonome, marche, explore de lui-même et découvre l’usage de ses sphincters anal et urinaire. Il apprend à jouer avec ses orifices lors de l’apprentissage de la propreté, il expérimente le plaisir de la rétention et de l’expulsion sur ses ressentis et sur les conduites de la mère qui crée un plaisir mental en le félicitant. Ses excréments lui confèrent également le pouvoir de contrarier, de refuser et de salir. La fixation au stade anal explique certaines formes d’agressivité verbale et physique comme certains comportements trop intériorisés. Le stade phallique Il est lié à la découverte de l’absence ou de la présence du pénis et se manifeste par le ressenti narcissique l’enfant est fier de son sexe fille et garçon et en retire du pouvoir il peut en effet mettre de l’urine où il le désire. Un désir de supériorité ou de pouvoir chez l’adulte témoigne donc d’une fixation à ce stade. La génitalité et ses plaisirs associés émergent, marquant le début du complexe de castration. Le petit garçon craint de perdre son pénis alors que la petite fille réalise son absence et ressent alors un sentiment d’infériorité qu’elle comblera par la découverte de sa possibilité de faire des enfants. Le désir d’enfant, substitut au souhait de possession du pénis, la conduit à se tourner vers son père, débutant ainsi le complexe d’Œdipe. Le complexe d’Œdipe En se rapprochant de son père, la petite fille s’éloigne de sa mère et entre en compétition avec elle. Ces sentiments de rivalité entraînent alors une grande culpabilité. Pour le garçon, la concurrence naît par rapport au père. Le complexe d’Œdipe conditionne la structuration de la future vie amoureuse. Un Œdipe normal’ se manifeste par une attirance envers le parent de sexe opposé, marquant les bases de l’hétérosexualité, un Œdipe inversé’ se traduit par une attirance pour le parent de même sexe, base de l’homosexualité. Lors de l’analyse, le patient transfert sur le psychanalyste ce qu’il a ressenti à l’égard de sa mère, de son père ou de personnes proches. Ces ressentis sont positifs et renvoient alors à des émotions d’affection et d’amour ou négatifs et se manifestent alors par des sentiments de haine et d’agressivité. Le transfert permet au patient de revivre ses émotions passées et à l’analyste de les interpréter. Les instances mentales Freud complète son étude de l’inconscient en découvrant le Ca, le Moi et le Surmoi. Le Ca correspond aux pulsions inconscientes et non élaborées. Il définit les pulsions de vie, renvoyant à une envie de vivre, de créer, à la sexualité, à l’acte de se nourrir ou encore au souhait d’enfants. Elles s’opposent aux pulsions de mort qui renvoient à des envies de destruction et se manifestent par la colère, l’agressivité ou la haine. Le Moi correspond aux intérêts généraux de la personne, il gère ses besoins, son rapport à la réalité. Il est le siège de la réflexion. Le Surmoi est le lieu psychique des règles morales, éducatives et sociales, c’est lui qui commande au sujet car il juge et censure le Moi, telle la justice dans la société. Les mécanismes de défense Leur rôle est de maintenir l’équilibre de fonctionnement du Moi en évitant les remises en question trop intenses. On distingue le refoulement, la projection, la régression, l’isolation ou encore la sublimation. Le refoulement consiste à faire sortir’ de la conscience le vécu problématique en le plaçant dans l’inconscient. Le refoulement primaire correspond au premier évènement refoulé, le refoulement secondaire à l’ensemble des éléments proches de l’évènement, eux aussi refoulés. Certaines pulsions de vie ou de mort sont difficiles à vivre et causent des ressentis négatifs tels que la culpabilité, la honte, l’envie de meurtre etc… Elles sont alors réprimées car jugées contraires à la morale par le Surmoi et refoulées dans l’inconscient. La sublimation est le mécanisme de défense le plus élaboré et le plus positif. Elle renvoie à l’utilisation de l’énergie vitale dans la réalisation, elle permet notamment la création artistique, la réflexion intellectuelle par l’accès à la conceptualisation et à la symbolisation ou encore la reproduction canalisation de l’énergie vitale sexuelle.Lepère, plus clément, de la Horde primitive n'en est pas récompensé pour autant, puisqu'il fait les frais d'un indigeste banquet. Parlant de "Totem et Tabou", il faudrait aussi mentionner "Moïse et le monothéisme", et rappeler l'article de J.M. Gauthier : "Du Totem au Moïse, Freud entre pair et patriarche". L'auteur y relève les difficultés et l'ambivalence de Freud à
Lepère en psychanalyse, entre ontogenèse et phylogenèse : repères 1 L a prégnance d’une fonction paternelle dans le psychisme en tant qu’héritage phylogénétique prend une place importante dans les deux rapports sur « le paternel ». Cette question traverse touteLe symptôme Fluorite sur socle Etymologie, origine, signification, en psychanalyse et en psychopathologie. Le mot ύμπμα, en grec, signifie accident », coïncidence » ; il est constitué du préfixe ύν, Sym de sun avec, ensemble » et de πίπ, piptein tomber, survenir, arriver ». Le symptôme est donc, à l’origine, ce qui survient ensemble », ce qui concourt » ou co-incide tomber sur », au sens littéral du terme. D’où fait qui permet de prévoir, ou qui manifeste un état, une évolution, une émotion ». Un symptôme, rencontre », c’est en cela un signe fonctionnel, est un signe clinique qui représente une manifestation d’une maladie, tel qu’exprimé et ressenti par un patient. En général, pour une pathologie donnée, les symptômes sont multiples, il peut y avoir le symptôme d’un symptôme, et parfois il peut ne pas y avoir de symptôme la maladie est dite dans ce cas asymptomatique. Inversement, un même symptôme peut très souvent être attribué à différentes maladies on ne peut donc en général pas conclure automatiquement qu’un symptôme par exemple, le mal de gorge est dû à une maladie donnée par exemple, la grippe ; ce serait commettre le sophisme de l’affirmation du conséquent. Le symptôme n’est que l’expression d’un mal ancien qui n’a pu s’exprimer en mots ou en gestes, c’est-à-dire en signifiés exacts. C’est pourquoi la psychologie positive, les TCC, la méthode Coué, ne sont pas tenables à long terme, en ce qu’elles ne s’occupent que de la forme du symptôme, de son exprimé. Le symptôme correspond, avec la maladie, l’accident, l’angoisse, à l’un des moyens pour l’inconscient d’atteindre son objectif premier signaler à un patient qu’il est temps de faire la personne être elle-même coïncider afin de procéder à une intégration de la personne et de son ressenti. Lorsque l’on veut transmettre à l’autre la forme de son symptôme et, inconsciemment, sa cause, son signifiant, il s’agit de transmettre des éléments d’un méta-discours déjà psychopathologique pour une meilleure compréhension de l’humain, par soi, par l’autre, dans ce qu’il a de plus mystérieux et grâce à la mobilisation d’une expérience éminemment individuelle et singulière. Ainsi, lorsque l’on souhaite comprendre et interpréter un symptôme – c’est d’ailleurs pour quoi le travail sur soi est indispensable pour l’accompagnement d’autrui – il s’agit de reprendre ou de poursuivre l’analyse de son propre fonctionnement en se référant d’abord à soi-même, puis à l’autre, en particulier dans la relation. C’est le travail sur soi qui permet de fonctionner de manière satisfaisante avec l’autre, et, a fortiori, de le comprendre. C’est ce travail, sur les rapprochements possibles entre les éléments de psychopathologie repérables et les situations rencontrées, qui implique que l’on doive partir des formes marquées, pures » formes pathologiques, pour en comprendre les formes atténuées, ordinaires, normales ». En chacun de nous existent ces tendances, il faut en étudier les formes caractérisées pour comprendre la place des potentialités psychopathologiques et les formes qu’elles prennent dans la réalité de l’expérience et du partage. Il s’agit tout naturellement d’approfondir sa propre sensibilité, sa proximité avec son propre inconscient pour apprendre à réfléchir en fonction de ce que les notions rencontrées inspirent. Nous devons aussi mobiliser ce que l’on a en soi d’intuition, de culture, particulièrement de culture littéraire et artistique. Nous pouvons nous référer ici au roman, à la poésie, et, quelquefois, à l’essai, dès lors qu’il emploie les mots justes, ainsi qu’à la peinture et à la sculpture. Nous sommes amenés à faire des liens entre notre rôle et la psychopathologie, déontologiques et éthiques en particulier. Il est nécessaire de considérer la psychopathologie et la psychanalyse sous ses formes abouties névroses, psychoses, pathologies narcissiques pour en observer les formes atténuées comportements, troubles, types, crises afin de les reconnaître re-co-naître en soi et en l’autre. Notons, pour les orientations professionnelles des uns et des autres, que les stratégies psychothérapeutiques sont fondamentalement différentes des stratégies d’accompagnement, et que si l’on peut se référer sans crainte à la théorie et à des lieux communs, à l’observation de bon sens, en favorisant son implication personnelle, sa pensée libre, ses liaisons, sa flexibilité, son autonomie, son adaptation, il faut toujours avoir la distanciation nécessaire à son propre métier afin de ne pas abîmer ou ralentir les personnes que l’on accompagne ou dont on prend soin. Pour Freud Ainsi, la peur du cheval chez le petit Hans fait substitution d’un péril extérieur à un danger intérieur. Un châtiment externe être castré se trouve remplacé par un autre être mordu interne. Il est nécessaire de réaliser la différenciation entre inhibition et symptôme indice d’un processus morbide. Le symptôme est indice et substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu, un succès du processus de refoulement. Par le processus de refoulement, le plaisir de satisfaction est transformé en déplaisir et le déplaisir est le résultat d’une satisfaction pulsionnelle. Le Moi tente de supprimer le caractère étranger et isolé du symptôme en utilisant toutes les possibilités de le lier à lui-même et par de tels liens de l’incorporer à son organisation. De tels efforts influencent l’acte de formation du symptôme. Nous pouvons prendre l’exemple du symptôme hystérique théatro-corporel transparent en tant que compromis entre le besoin de satisfaction et celui de punition, devant témoin. En tant qu’accomplissements d’une exigence du surmoi, un tel symptôme a part au moi, et indique une position du refoulé en même temps qu’un lieu d’irruption de ce refoulé dans l’organisation du moi. Freud nomme ces symptômes des postes frontières à occupation mixte ». L’existence du symptôme peut empêcher l’apaisement d’une exigence du Surmoi ou le rejet d’une revendication du monde extérieur. Les symptômes de l’hystérie de conversion, paralysie, contracture ou décharge motrice, douleur, hallucination, sont des processus d’investissement. Ils remplacent un cours d’excitation perturbé. La douleur fut présente dans la situation où survint le refoulement ; l’hallucination fut jadis perception, la paralysie fut défense contre une action qui fut inhibée, la contracture est déplacement pour une innervation musculaire dont on avait eu jadis l’intention à un autre endroit, l’accès convulsif est l’expression d’une éruption d’affect qui s’est soustraite au contrôle normal du moi, etc. Les questions à se poser sont alors de savoir ce que le symptôme, sa forme et son expression, le lieu qu’il concerne, représentent, éventuellement de façon associative. Les symptômes de la névrose de contrainte sont ou bien des interdictions, des mesures de précaution, des pénitences, ou bien des satisfactions substitutives, sous un déguisement symbolique. Ils représentent une défense contre les revendications libidinales du complexe d’Œdipe. Quand le moi commence ses efforts de défense, il obtient comme succès que l’organisation génitale soit ramenée au stade antérieur sadique-anal. La formation de symptômes dans la névrose de contrainte tend à accorder toujours plus d’espace à la satisfaction substitutive. Les symptômes comme restrictions du Moi deviennent des satisfactions, souvent en un piètre compromis. Un Moi restreint à l’extrême » est réduit à chercher ses satisfactions dans les symptômes. Le déplacement du rapport de force en faveur de la satisfaction peut conduire à la paralysie de la volonté du Moi. Le conflit entre Ça et Surmoi englobe toutes les tentatives du moi pour se sortir de ce conflit. Les symptômes lient l’énergie psychique, en lui évitant l’angoisse. L’inhibition que le moi s’impose pour éviter l’angoisse peut être appelée symptôme. Fonction du symptôme Dans Introduction à la psychanalyse, Freud compare le symptôme et la structure du rêve. Selon lui, le symptôme est un désir réalisé symptôme qui reproduit d’une manière ou d’une autre cette satisfaction de la première enfance, satisfaction déformée par la censure qui naît du conflit. » Lacan reprend la thèse freudienne et dit que, comme le langage, il est analysable. Le symptôme est structuré par le processus métaphorique du langage, il est une formation de l’inconscient comme le rêve, le mot d’esprit, le lapsus… » Dans lituraterre » il revient sur le symptôme métaphore et y adjoint la notion de symptôme jouissance. Plus tard encore, il définit le symptôme comme lettre à la jonction du symbolique et de la jouissance. La lettre, comme le symptôme, est le résultat d’un signifiant refoulé qui fait retour partiellement et revient avec sa charge de jouissance. Si, dans un premier temps, le symptôme apparaît comme étant un matériel qui attend d’être déchiffré, il sera rapidement repéré par Freud comme étant la manifestation d’une satisfaction substitutive répondant à un défaut de jouissance ». Le symptôme est une souffrance qui, d’une certaine manière, satisfait. Il y a dans le symptôme quelque chose de noué, qui rend difficile le traitement du symptôme, car le sujet, quoi qu’il en dise, y tient en tant que modalité existentielle d’un conflit. C’est ce paradoxe, cette aporie que représente le symptôme. Plutôt que de gloser sur le paradoxe, je voudrais reprendre cette idée de Freud selon laquelle le symptôme est tout d’abord une formation de compromis, puisque dans cette formation particulière qu’est le symptôme, se satisfont à la fois, en un même compromis, le désir inconscient et les défenses contre ce désir. Selon l’étude du mécanisme de la névrose obsessionnelle, Freud constate que les symptômes portent en eux-mêmes la trace du conflit défensif dont ils sont le fruit. Dans les représentations obsédantes, le souvenir refoulé est déformé et prend la forme de formations de compromis entre les représentations refoulées et refoulantes ». Dès lors, le compromis sera au cœur de toute production de l’inconscient, de tout rêve, de tout symptôme. Ainsi, un symptôme névrotique est le résultat d’un conflit ». Deux forces séparées le désir, son refoulement se réconcilient dans le symptôme. C’est d’ailleurs ce qui explique la capacité de résistance du symptôme il est maintenu de deux côtés ». Y a-t-il une différence entre la formation de compromis et la formation du symptôme ? Freud assimile d’abord la formation de symptôme au retour du refoulé. Cependant, il en fait deux processus distincts, les facteurs qui donnent au symptôme sa forme étant indépendants des facteurs qui donnent son caractère à la défense. En réalité, le symptôme et la défense ne correspondent pas à la même opération. La formation de symptôme correspond, prend non seulement la forme de formations de compromis, mais également celle de formations réactionnelles ainsi que de formations substitutives. Formation réactionnelle Une formation réactionnelle correspond à une attitude psychologique telle que celle-ci est l’opposé du désir refoulé. Par exemple la pudeur comme expression d’une pulsion exhibitionniste. C’est un contre-investissement d’un élément conscient inverse à l’investissement inconscient. Ces formations peuvent être localisées à un comportement ou bien participer d’un caractère général de la personnalité. Cliniquement, une formation réactionnelle possède la valeur d’un symptôme dans la mesure où elle n’est pas l’objet d’une intentionnalité. Formation de remplacement », la formation réactionnelle prend la place d’une représentation pénible et lui substitue un symptôme primaire de défense » ou contre-symptôme » qui sont censés annuler l’expérience infantile libre, non censurée. La représentation et le conflit qu’elle implique sont remplacés par une vertu morale obsessive. Ainsi, dans la névrose obsessionnelle, les formations réactionnelles sont directement en rapport d’opposition avec la réalisation du désir. Les traits de caractère constitués, les altérations du Moi constituent des processus de défense consolidés, ou l’agressivité d’une réaction s’exprimera par exemple que vis-à-vis d’une personne ou d’une situation. Le geste violent de l’hystérique pour un enfant tranchera ainsi avec la tendresse générale qu’elle témoigne habituellement aux enfants… La propreté exacerbée tranchera avec les fantasmes d’analité… Dans l’exercice même d’une vertu affichée et de ses actes poussés dans leurs dernières conséquences, on pourra observer à un moment donné une pulsion antagoniste, l’extrême attention éducative se transformant en pédophilie… Le juge obsédé par l’équité et la justice pourra devenir de la sorte le sadique se comportant de manière cruelle avec tel ou tel… Une part importante du surmoi se constitue en fonction de cette formation réactionnelle. Formation substitutive Une formation substitutive désigne des symptômes ou des formations équivalentes lapsus, fantasmes, traits d’esprit, actes manqués… qui remplacent des contenus inconscients. Cette formation a une double signification. Une signification économique, la formation substitutive donne une satisfaction au désir inconscient, une signification symbolique, la formation substitutive remplace un contenu inconscient par un autre auquel il est associé. Formation de compromis, formation réactionnelle et formation substitutive entrent dans la composition du symptôme. En effet, si le symptôme est le produit d’un conflit défensif, il est formation de compromis ; si le désir cherche dans le symptôme à s’y satisfaire, il est formation de substitution ; si le symptôme est d’abord fruit d’un processus défensif, il est formation réactionnelle. A la suite de Freud, Lacan lie le symptôme à la fonction paternelle et de ses ratés. Le symptôme est alors le signe de ce ratage », dont l’interprétation se fait dans le cadre du transfert. On retrouve d’ailleurs cette mise en regard du père et du symptôme dans la littérature psychanalytique le père pervers des premières hystériques de Freud, le père de Hans et sa complaisance, le père d’Ernst Lanzer et son rapport aléatoire à la parole donnée, le père de Dora et son impuissance sexuelle, le père éducateur de Schreber, … Le symptôme est alors, pour reprendre un mot de Marc Strauss, l’index du dysfonctionnement de la métaphore paternelle. Du point de vue du soignant, la première fonction d’un symptôme c’est de permettre d’établir un diagnostic. Les émotions Les émotions sont la traduction de la nécessité de mouvement, c’est-à-dire de changement pour une meilleure adaptation. Etym. Ex extérieur – movere se mouvoir, mettre en mouvement ». Du latin emotionem, de emotum, supin de emovere, émouvoir. Mouvoir -motion vers l’extérieur é-. Historiquement, mouvement, trouble d’une population ; mouvement, trouble du corps », perceptible par soi ou par l’extérieur. Aujourd’hui, trouble de la sensation » Les émotions primaires sont liées à la survie du corps. Elles stimulent le système nerveux autonome viscéral, le système musculo-squelettique muscles faciaux, posture, le système endocrinien. Les émotions secondaires sont liées à l’organisation de la pensée. La vie – Le désir – Le corps Un corps en souffrance, c’est comme une lettre en souffrance. Il n’est pas perdu, il est en attente, délaissé. Il s’agit de le retrouver, et, pour cela, de le reconsidérer, avec ce qu’il a vécu, souffert. Réveiller son droit à l’existence, à la projection vers le lendemain, à s’imposer phallus. Le schéma corporel. Comme les premières expériences, les épreuves de l’esprit se voient sur le corps. La religion et le corps sont intimement liés, le plus souvent selon le mode de la punition, jusqu’au crime. L’hypocondrie Transformation des reproches à faire aux autres qui n’ont pu être exprimés, découlant de chagrins non pris en compte ou de pulsions agressives, en reproches à soi-même puis en plaintes de douleurs, de maladie somatique, le plus souvent touchant au système digestif. Des choses n’ont pas été digérées ». Il existe à la fois une plainte et un rejet de l’aide, cette aide qui aurait du être donnée jadis par des êtres affectivement liés à soi. Le reproche est masqué et reste agissant. Il nous faut à présent rendre possible son expression, dans ses dimensions historiques, inconscientes et instancielles. Nicolas Koreicho – Avril 2017 – Institut Français de Psychanalyse© 34RL1H3 Copyright Institut Français de Psychanalyse GérardMiller : La psychanalyse fourmille d'exemples. Celui-ci s'en voudra toute sa vie de penser à tuer son père, et ses épaules plieront sous la culpabilité d'un acte qu'il ne commettra pas. Celui- là se reprochera un forfait, qu'il ignore, et appellera de ses vœux le châtiment exemplaire qu'exige le curieux coupable sans crime qu'il Principales théories psychanalytiques et développementales sur le père symbolique et le père de la Raphaële Noël et Francine CyrPour citer cet article Noël R., Cyr F., 2009. Le père entre la parole de la mère et la réalité du lien à l’enfant. », La psychiatrie de l’enfant, 52, 2, question du père est un casse-tête difficile et les ingrédients de cette complexité ne se laissent pas saisir d’emblée les efforts de clarification permis par leur compréhension progressive ne viennent pas à bout d’un flou résiduel. Il semblerait qu’il faille renoncer à plus de clarté et accepter d’écrire sur le père en tolérant ce fond de confusion B. Golse, 2006. Freud, en son temps déjà, posait la question du père comme énigmatique parce que relative à la question du désir de la femme Qu’est-ce qu’un père ? Que veut la femme ? » M. Moulay, 1990. Nous y d’abord, penser le père et écrire sur le père c’est faire face à une multiplicité de discours faisant référence à la multiplicité des théories qui existent sur le père selon que l’on s’adresse au père comme fonction psychique, au rôle du père dans une dimension familiale et pédagogique ou encore au père comme personne réelle I. Krymko-Bleton, 1990. Le père est un objet psychique, un objet réel, mais aussi un concept fondamental de la psychanalyse en raison de l’usage métapsychologique qu’elle en fait Assoun, 1989. La confusion peut naître de la multiplicité de ces facettes mais elle apparaît surtout quand on parle d’un aspect du père en faisant référence à un autre aspect Le brouillage commence là où, sous la référence à la fonction du père, on entend le père en chair et en os, le fait paternel » Assoun, 1989.Golse 2006 nous a permis de comprendre que la dimension insaisissable du père avait à voir avec la nature même de sa fonction, ce qui rend cet insaisissable irréductible et la confusion en partie légitime Il y a tout d’abord quelque chose qui se dérobe sans cesse quand on pense au père, ou quand on parle du père, dans la mesure où le père – ou plutôt la fonction paternelle – c’est justement ce qui nous permet, fondamentalement, de penser et de parler… Parler de ce qui nous permet de parler, penser à ce qui nous permet de penser il y a ainsi dans la question du père, inévitablement, une fonction » méta qui nous semble à la source de cet insaisissable du père, un peu à la manière du rêve que l’on oublie parce que, justement, le rêve vient servir les desseins du refoulement ».Dans ces conditions, il devient alors possible d’accepter cette part de flou résiduel en renonçant à plus de clarté, et se risquer à écrire sur le père. Nous souhaitons dans cet article rendre compte du cheminement que fût le nôtre sur la question du père, des théories psychanalytiques aux théories de la psychologie du développement, avec comme point de départ l’illusion de pouvoir accéder à la construction d’une théorie unifiée. Ce long parcours a réservé son lot de surprises, de questions en forme de découvertes et pourrait alors se redéfinir, dans le deuil de l’illusion initiale, comme un travail d’articulation entre ces deux univers peu habitués à dialoguer ensemble, celui de la psychanalyse et celui de la psychologie du cours de la traversée de ces champs théoriques, nous nous sommes heurtés à plusieurs obstacles dans ce travail de liaison que nous essayons de faire. Nous avons découvert qu’une théorie – qui n’est, rappelons-le, qu’une construction de la réalité – peut être passablement chargée de la part subjective relative aux enjeux de l’auteur ou d’une époque, au point qu’elle en façonne profondément les fondements. Il devient important de ne pas l’oublier dans ce travail d’analyse voici quelques exemples touchant soit la forme le contenant, soit le fond le contenu de la théorie. Ainsi, dans la façon d’exposer un point de vue théorique, nous avons compris que des positions d’affirmation telles qu’elles excluent toute autre façon de penser, renvoient à des positions dogmatiques qu’il faut considérer avec un certain recul. On en retrouve dans ce que J. Le Camus 2001 nomme le prêt-à-penser » de la paternité succession de convictions se posant comme des vérités. Il faut alors faire le tri de ce qui appartient à une certaine inflation subjective pour accéder à la contribution de telles positions plan des contenus, il y a la dimension des enjeux psychiques à l’égard de ce que représente le père individuellement mais aussi collectivement. Ainsi, tel que F. Hurstel 2001 a pu le montrer à propos de ce que J. Lacan 1938 qualifiait de déclin social de l’image du père » il y a eu, dans cette accusation généralisée de faiblesse et d’impuissance à l’égard des hommes essentiellement durant les décennies 1980-1990, une confusion entre un phénomène social perte de l’autorité paternelle au profit d’une égalité entre père et mère et un registre personnel renvoyant au père comme individu. On peut même se demander s’il n’y a pas eu une utilisation du phénomène social pour mettre en forme un enjeu psychique universel à l’égard du père celui du deuil difficile du père idéal P. Julien, 2000.Dans le même ordre de déplacement, Jean Forest 2001 comprend les critiques et les reproches qui sont adressés aux pères comme des attaques de ce que le père représente. C’est-à-dire des attaques de la Loi, celle de l’interdit de l’inceste qui régule les rapports sociaux et familiaux, donc qui impose des limites, en particulier aux possibilités de plaisir et de jouissance. Ces limites, contraignantes comme le sont toutes les limites, sont cependant ce qui permet à l’homme de s’humaniser. À quoi sert un père ? À fabriquer de l’humanité » ces exemples, il faut comprendre que nous avons à rester vigilants face au risque de glissement d’un registre social à un registre individuel lorsqu’il s’agit du père, afin de ne pas rendre le père comme personne responsable ni des effets d’une mutation sociale, ni des angoisses psychiques conscientes ou inconscientes relatives à ce qu’il comme il n’y a pas de père sans mère, il arrive aussi que la façon de théoriser le père hérite également des enjeux liés à la mère. Ainsi, M. Schneider 1989 souligne combien, concernant les fonctions du père, l’idéalisation des théories de la coupure peut cacher des angoisses à l’égard de la mère vouloir à tout prix théoriser sur la coupure d’avec le maternel, c’est se défendre d’un en-trop de mère renvoyant soit à une mère engloutissante, soit à une mère absente dans sa le même ordre d’idée, dire que le travail de définition du père paraît beaucoup plus ardu que celui de définition de la mère, c’est aller du côté d’une dérive classique qui consiste à croire en une maternité instinctuelle justifiant l’économie d’un travail de définition du maternel qui, par nature, irait de soi. C’est une dérive qui trahit un deuil incomplet de la toute-puissance maternelle I. Krymko-Bleton, 1990.Enfin, nous avons également redécouvert que le fait qu’une théorie soit basée sur des recherches empiriques ne semble pas plus prémunir de cet écueil bien humain qui est celui de l’influence du filtre perceptif de l’auteur sur l’interprétation des résultats. Et ceci, quelle que soit la rigueur de la méthodologie et du recueil des données nous le verrons dans la partie de la psychologie du développement.Ces obstacles maintenant révélés au sens photographique du terme, nous voulons rappeler que le regard critique que nous allons porter sur différentes théories sur le père est au service d’un travail d’articulation dont l’objectif est une tentative de dialogue entre psychanalyse et psychologie du développement, en dépit des épistémologies différentes. C’est un point de vue que nous partageons avec J. Le Camus 2001 il y aurait des passerelles épistémologiques » possibles à établir, une fois les limites du rapprochement des disciplines » tracées. Il s’agirait en somme de tenter de dépasser le clivage classique qui existe entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du développement. Ce n’est pas le syncrétisme mou ou l’éclectisme faussement réunificateur mais plutôt la franche reconnaissance des similitudes et des oppositions qui permettent de progresser dans le respect réciproque et l’affirmation des identités » J. Le Camus, 2001.De son côté, B. Golse 2001 nous rappelle qu’il est possible de maintenir la tension, l’ambiguïté et le paradoxe qui existent entre différentes théories en raison de leur divergence de points de vue. Cela serait même souhaitable puisque c’est, semble-t-il, à ce prix que les théories restent ouvertes et vivantes. Autrement dit, il ne s’agirait pas de rallier les points de vue dans un désir d’intégration illusoire, mais bien de maintenir ouverte une conflictualité nécessaire prise en compte du contexte social Nous voulons rapidement aborder ici l’impact des représentations sociales du père sur la question du père et plus spécifiquement sur la façon dont on théorise ses fonctions. En effet, si la psychanalyse et la psychologie mettent en lumière les multiples facettes du père, il faut aussi se rappeler que le père est également une institution sociale et politique, et dans cette perspective la façon de concevoir le père et ses fonctions s’avère tributaire des mutations sont allées bon train ces dernières décennies les modifications du rapport homme/femme dans le sens d’une revendication d’égalité, la notion d’autorité parentale plutôt que celle de puissance paternelle, l’avènement des droits de l’enfant A. Thévenot, 2000 sont autant d’ondes de choc qui bousculent les repères traditionnels de la famille et poussent à une redéfinition des places et des fonctions parentales. La paternité traditionnelle est remise en question C. Castelain-Meunier, 2001 et elle n’est plus soutenue comme avant par l’institution sociale F. Hurstel, 1996, 2001 elle doit se définir le père n’est plus ce pater familias solidement reconnu et défini par la société qui lui conférait d’emblée un pouvoir politique et familial nous sommes passés à l’ère du père privatisé Y. Knibiehler, 2001 où l’homme se définit comme père, non en référence au social, mais dans son rapport à la femme, devenant mère, et dans son lien à l’enfant. Ce sont les liens et non plus la société qui définissent le père, c’est pourquoi l’on parle de paternité relationnelle C. Castelin-Meunier, 2001, 2004 et c’est alors un contrat de parole qui unit les deux parents F. Hurstel, 2001. Véritable révolution copernicienne qui laisse les hommes face à l’angoisse d’avoir à définir individuellement leurs propres repères être père aujourd’hui, c’est se chercher un modèle » D. Cupa, 2000. Mais aussi parce qu’il s’agit là d’un gain de liberté sans précédent cette mutation de la paternité résulte d’un progrès de la pensée vers les notions de vie privée et de démocratie F. Hurstel, 2001.C’est dans ce même ordre d’idée que G. Neyrand 2005 parle de l’émergence d’un nouvel ordre social au sein duquel les principes même de la démocratie sont appliquées à la sphère privée on parle de démocratisation des relations privées lorsque l’on évoque les valeurs d’égalité, d’autonomie et d’expressivité personnelle. Ainsi, le mariage est remis en cause et ne définit plus pour le couple un cadre pour la sexualité, la procréation et la parentalité. Ces dimensions ne sont plus liées de façon définitive comme autrefois les revendications d’égalité et d’autonomie font de l’union conjugale un contrat révocable si l’union n’apporte pas satisfaction, et ce quel que soit l’âge des enfants. On assiste alors à une multiplication des séparations conjugales conduisant vers une pluralité d’exercice de la parentalité, d’où une diversification des structures familiales. Les familles monoparentales et les familles recomposées ne peuvent plus être considérées comme des déviations des familles dites intactes compte tenu de leur fréquence. Par ailleurs, le statut même de l’enfant a fondamentalement changé le développement des droits de l’enfant amène l’ère de l’enfant sujet, son bien-être devient au centre des préoccupations. Et, en même temps qu’il y a un déplacement du caractère indissoluble et inconditionnel du lien sur la relation à l’enfant, ce même enfant devient aussi un moyen d’accomplissement personnel pour le à de telles mutations sociales et familiales, on comprend alors que des transformations majeures ont lieu au niveau de la représentation sociale du père. Et l’on constate au fil du temps, que les grandes questions qui animent les réflexions et les recherches cliniques et empiriques sur le père s’avèrent être le reflet de la représentation sociale du père du à l’époque du pater familias où le père est institué et possède un pouvoir politique, on théorise sur le père œdipien porteur d’une loi, l’interdit de l’inceste. Ensuite, à l’époque du père privatisé F. Hurstel, 2001 défini dans son rapport à la femme et dans son lien à l’enfant, on souligne l’implication progressive du père dans le développement de son jeune enfant. On découvre alors que le père peut avoir un rôle bien avant l’Œdipe et ce sont les fonctions paternelles préœdipiennes qui sont théorisées. Dans une première étape, elles restent encore relativement médiatisées par la mère, puis avec les nouveaux pères » c’est la découverte d’un père capable d’interaction directe avec son enfant on théorise alors sur un attachement spécifique au père et sur la capacité de celui-ci d’exercer des fonctions dites plus maternelles tout en gardant un style masculin, différencié de la mère. Enfin, que dire de notre décennie ? Elle est caractérisée par une présence importante des femmes au travail, ce qui suppose un partage important des tâches on parle de co-parentage, de parentalisation réciproque J. Le Camus, 2001. La fragilité accrue de la conjugalité conduit à d’autres configurations familiales les situations de parents seuls familles monoparentales et de parents multiples familles recomposées soulèvent d’autres types de questions concernant le père. En voici quelques-unes qui fait fonction de père, de tiers dans les familles monoparentales ? Face à une multiplicité d’hommes, qui est le vrai » père ? Comment s’aménage le complexe d’Œdipe quand l’enfant est élevé par deux pères et deux mères ? A. Fréjaville, 2002, parties qui suivent vont faire état de différentes théories du père, à la fois issues de la psychanalyse et de la psychologie du développement, sans prétendre à une recension exhaustive, là n’est pas l’objectif. Ce qui motive notre désir de regarder du côté de ces deux champs, c’est la question de savoir comment définir le père tant dans sa dimension de fonction psychique que dans sa dimension d’objet réel ? Mais aussi comment éviter les dogmatismes qui prônent des positions extrêmes et exclusives avec du côté de la psychanalyse une dérive d’abstraction la fonction paternelle devient un principe abstrait désincarné, se suffisant de la parole de la mère et du côté de la psychologie du développement une dérive de concrétude le père devenant une somme de chiffres ou de comportements qu’il est difficile de réunir en un tout signifiant. Porter un regard croisé, ce serait chercher du côté de la psychologie développementale pour mettre un peu de chair autour des concepts psychanalytiques, mieux les incarner, chercher à comprendre comment cette symbolique du tiers peut s’exprimer, se traduire au quotidien. Ce qui en final conduit aux questions suivantes comment être un père au quotidien et représenter à la fois la nécessaire symbolique du tiers ? Qu’est-ce qu’un tiers au quotidien ? Comment être un tiers au quotidien ?Les différentes figures du père à travers les théories psychanalytiques du père sacralisé dans sa dimension symbolique au père médiatisé par la mère Sigmund Freud et le père la fonction psychique du père C’est avec Freud, par le biais du complexe d’Œdipe, que la psychanalyse nous offre une première représentation du père. De sa première évocation dans une lettre à Fliess 1897 à son élaboration définitive en 1923, après une reformulation des bases de la théorie psychanalytique seconde théorie des pulsions et deuxième topique, 1921-1923, il se passe des années durant lesquelles Freud élabore progressivement ce qu’il définit comme le complexe d’Œdipe. Comment ce complexe d’Œdipe se développe et s’organise, et que peut-on en dégager concernant la figure du père ?D’une façon générale, Freud appuie sa description sur le cas du garçon considéré comme plus simple et possédant moins de zones grises que celui de la fille. Le complexe d’Œdipe renvoie à la phase phallique de la sexualité infantile, contexte expliquant l’intensité du conflit œdipien. Dans une première étape, il y a confluence de deux sentiments au départ indépendants un attachement désirant pour la mère prise comme objet sexuel et un attachement pour le père pris comme modèle à imiter S. Freud, 1917, 1940. Dans un second temps, lors de cette rencontre, le père apparaît comme un obstacle au mouvement désirant de l’enfant et cette identification primaire au père pris comme idéal se transforme en une attitude hostile contre le père, puis va plus tard évoluer en une identification secondaire au père en tant qu’homme de la mère. L’obstacle est en fait double puisque l’immaturité et l’impuissance de l’enfant entrent également en ligne de compte, par-delà l’existence du père comme personne. L’Œdipe négatif, concomitant à l’Œdipe positif que nous venons de décrire, renvoie à l’attachement tendre envers le parent du même voit donc que, contrairement aux idées reçues qui insistent pour l’enfant garçon sur l’attachement à la mère et la haine envers le père, celui-ci, le père, est le personnage principal de l’Œdipe masculin. En effet, l’Œdipe s’élabore au gré des fluctuations du rapport du garçon à son père Nasio, 1994 mélange de tendresse pour l’idéal, d’hostilité pour l’intrus et d’envie pour l’homme qui possède les attributs. Les enjeux s’intensifient et finissent par se dénouer autour d’un affect spécifique l’angoisse de castration. Pour le garçon, la crainte d’une rétorsion de la part du père l’amène à renoncer à sa mère comme objet côté de la fille, par-delà l’envie du pénis qui se construit à partir de sa déception de n’avoir pas été pourvue de phallus, on retrouve aussi un affect d’angoisse Freud rajoute plus tard ce complément à sa théorie de la castration celle de perdre non le pénis/phallus qu’elle n’a jamais eu cet autre “phallus” inestimable qui est l’amour venant de l’objet aimé » Nasio, 1994. L’envie du pénis et l’angoisse de perdre l’amour détermineront chez la fille la résolution de l’ s’est donc beaucoup attardé au détail du processus œdipien, faisant de l’Œdipe un moment développemental mais aussi un processus ayant une valeur organisatrice puisqu’il participe à la structuration du psychisme l’Œdipe ne disparaît pas, il se résout. Ce qui signifie que les conflits s’apaisent, en particulier par le biais des identifications œdipiennes et de la formation du Surmoi. Pour Freud, le père n’est donc pas seulement un personnage d’un scénario réel et fantasmatique mais exerce aussi une fonction psychique il constitue l’élément essentiel organisateur du psychisme R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994. La présence structurante d’un complexe d’Œdipe devient l’indice que la personnalité de l’enfant a atteint un certain degré d’organisation V. J. Mächtlinger, 1981.On ne retrouve rien chez Freud qui renvoie au père comme personne ou comme objet réel, conformément à l’objet de la psychanalyse concernant la dimension des représentations et du fantasme. Le père se limite pour Freud à une figure œdipienne et avant cette phase phallique-œdipienne il n’y a pas de père pour l’enfant en tant qu’agent spécifique et différencié de la mère. Le registre préœdipien de l’enfant appartient à la mère, l’accent étant mis sur une phase fusionnelle puis une dualité mère/enfant, le père restant extérieur à ce duo. Les psychanalystes contemporains de Freud et ceux de la génération suivante ont peu remis en question cette façon là de voir le père, d’autant plus qu’elle s’articulait parfaitement à la représentation sociale et familiale du père de l’époque. On peut dire que cette vision d’un père patriarche et extérieur au duo mère/enfant de la petite enfance a été centrale pendant les deux tiers du xxe Lacan et la mère la contribution de la mère à la fonction du père Lacan propose une réflexion inédite » sur la structure des fonctions du père et leur intervention dans le psychisme humain Nasio, 1994. Dans le souci de définir au plus près ce qu’il en est de la fonction œdipienne sans la réduire au conflit œdipien imaginaire, il met de côté la représentation triangulaire père/mère/enfant au profit du concept de métaphore paternelle » R. Chemama, 1993. Il s’agit là d’une conception de la fonction du père dans le complexe d’Œdipe destinée à éviter certains écueils théoriques rencontrés par Freud et ses successeurs, comme par exemple celui de savoir comment le père devient porteur de la loi C. Conté, 1993. Lacan en fait une loi symbolique portée par le discours via le Nom-du-Père, signifiant dont l’effet symbolique renvoie à la fonction vouloir entrer dans les détails de cette façon de concevoir la fonction symbolique du père comme une structure de langage permettant la structuration du sujet, nous tenterons cependant de souligner certains comprendre, il faut revenir à ce qui se joue au plan fantasmatique pour l’enfant dans sa relation à la mère. La mère satisfait ses besoins mais pas toujours, elle est présente mais pas toujours… il y a une alternance de présence et d’absence, un écart par rapport au besoin, qui questionne l’enfant. Il se demande que suis-je pour elle ? » mais aussi que veut-elle ? », il repère qu’elle désire autre chose que ce qu’il représente. Comme l’écrit P. Julien 1992, la réponse vient de la mère elle va signifier quelque chose du manque en elle et que l’objet de ce manque est hors d’elle ». Et il ne s’agit pas non plus de désigner ce qui pourrait venir combler ce manque mais bien de transmettre une représentation d’elle-même comme manquante. C’est en transmettant l’idée que pour elle le manque existe et qu’il est reconnu comme tel, que la mère aménage une place tierce entre elle et son enfant. Le phallus, c’est la signification de son manque à elle, il renvoie à une place dans une structure symbolique, celle du Nom-du-Père P. Julien, 1992. Ainsi le père comme Nom vient de la père réel, c’est celui qui vient occuper cette place, à la manière d’un fauteuil libre pour reprendre la métaphore de P. Julien 1992 Il faut un fauteuil avant de s’y asseoir ! ». Il peut l’occuper à sa manière, et non en exécutant des tâches dictées par la mère. Mais c’est aussi l’existence d’une conjugalité entre ce père réel et la mère qui garantit le symbolique de la fonction paternelle. Le désir de la mère tourné vers le père a une fonction séparatrice entre la mère et l’enfant. La question Que veut la mère ? » et Qu’est-ce qui manque à la mère pour qu’elle soit satisfaite ? » amène l’enfant du côté du père Qu’est-ce que le père a ou est pour ainsi satisfaire la mère ? » On voit comment les deux questions énigmatiques de la psychanalyse sont reliées Qu’est-ce qu’un père ? » et Que veut la femme ? ». Très tôt, l’enfant est pris par ces questions dont le mûrissement l’amène au symbolique de la fonction du père, vers une issue structurante de l’ 1990 résume bien la double origine de la fonction du père, du point de vue lacanien, en deux conditions pour qu’elle soit opérante pour l’enfant – une condition nécessaire mais non suffisante consiste en ce que la mère investisse psychiquement la place du tiers pour son enfant, qu’il y ait un écart, une place tierce entre elle et l’enfant. En d’autres termes, qu’elle exerce sa fonction parentale de façon croisée en référence à un autre et non de façon duelle Durif-Varembont, 1992 ;– La fonction paternelle doit être incarnée un homme en général désigné par la mère le père biologique, un autre conjoint ou un substitut paternel accepte et désire jouer un rôle de père pour l’enfant, investissant l’enfant d’un amour à la fois narcissique et objectal désir de paternité chez cet homme.Quant au père imaginaire, c’est cette image forte et puissante que l’enfant se donne du père pour faire le poids face au désir de la mère P. Julien, 1992. C’est une façon pour lui de se protéger narcissiquement face à l’insatisfaction de la mère ; il dote le père de ce phallus qui manque à la mère et ainsi se dégage de cette mission de la combler. Cependant, il va falloir à un moment faire le deuil de ce père idéal, et les manques du père réel permettront ce la théorie lacanienne, le phallus est le signifiant du manque, c’est donc ce vers quoi, s’oriente le désir de la mère dégageant ainsi l’enfant d’une captation narcissique, mais le laissant souffrant de réaliser qu’il n’est pas le phallus de sa mère. La reconnaissance et le dépassement de cette souffrance amène à la symbolisation de la castration définie comme la perte de l’objet parfaitement satisfaisant et adapté Nasio, 1994. Ainsi, dans sa façon de théoriser l’Œdipe, Lacan va plus loin que Freud sur la question de la castration l’Œdipe n’est pas seulement un conflit imaginaire mais il permet la symbolisation de la castration, qui à son tour permet l’entrée dans le monde en revenir au signifiant phallique, c’est le signifiant du Nom-du-Père qui vient s’y substituer dans la parole de la mère. Le Nom-du-Père c’est la fonction symbolique paternelle, le principe efficace de l’Œdipe R. Chemama, 1993. Ainsi, si l’on reprend les différents personnages du complexe d’Œdipe, le père vient trianguler la relation mère/enfant et il le fait avec une portée symbolique dans la mesure où ce triangle vient représenter un autre triangle qui est le suivant phallus/mère/enfant. La contribution de la mère au symbolique de la fonction paternelle a été soulignée plus on peut constater combien Lacan met l’accent sur la dimension symbolique du père, même s’il théorise également un père imaginaire et un père réel qui, soulignons-le, restent au service de ce père résumé, l’apport de Lacan concernant la figure du père pourrait se résumer aux points suivants avec l’élaboration du concept de père symbolique, il a bien dégagé l’idée du père comme fonction psychique, qui dépasse la dimension de père comme personne réelle ;le fait que cette fonction psychique ait un effet structurant vision structuraliste de la psychanalyse fait de cette figure du père un organisateur psychique J. Dor, 1998 et pas seulement un personnage fantasmatique ;la mise en évidence d’une contribution de la mère à la fonction symbolique du que dire de la théorie du père d’après Lacan L’accent mis sur la dimension symbolique de la fonction du père peut faire oublier que le père est aussi un objet pulsionnellement investi B. Brusset, 1992, pas seulement une pure abstraction signifiante. Dit autrement, c’est toute l’expérience individuelle qui est mise de côté par la conception structuraliste du père P. Malrieu, 2001.Cet accent mis sur le symbolique dérive par moments vers une sacralisation du père symbolique et de la parole de la mère la place et le rôle du père deviennent subordonnés au mode d’introduction du père auprès de l’enfant par la mère C. Castelain-Meunier, 2001. En considérant que la parole de la mère peut suffire, comme cela a pu être écrit à une certaine époque A. Naouri, 1995, ne revient-on pas subtilement à une exclusion du père et à la croyance en une mère toute-puissante ?Lacan conçoit la fonction du père comme immédiate, dont la structure est donnée d’emblée. N’y a-t-il pas lieu de penser, avec B. Golse 2006, qu’il pourrait y avoir une co-construction de la place du tiers par la mère et le bébé » renvoyant à une vision de la structure comme s’établissant progressivement et par le biais des relations, vision s’opposant à celle d’une structure toujours-déjà-là et immédiatement efficiente ».Enfin, la fonction du père doit-elle se résumer à l’interdiction à la mère de faire de son enfant un substitut phallique ? Dire que le père » castre la mère de son enfant ne signifie pas ipso facto qu’il n’assume que cette fonction, des fonctions de liaisons étant également possible dans le même temps » B. Golse, 2006.Il faut cependant reconnaître que les théorisations de Lacan ont permis, d’une part, d’organiser les différents discours sur le père et constituent, d’autre part, une étape vers une compréhension plus nuancée de la fonction du père. En effet, cette conceptualisation de la question du père à l’aide des différents registres de la topographie psychique Réel-Symbolique-Imaginaire R-S-I permet de mettre un peu d’ordre dans les différents discours sur le père. La majorité des réactions passionnelles qu’il y a pu avoir résultait souvent de malentendus issus d’une confusion entre ces différents ces trois registres permettent de mettre en évidence combien la fonction symbolique du père n’est pas uniquement assumée par le père comme personne le père réel et sa conjugalité assumée, mais aussi par la mère le Nom-du-Père véhiculé par son discours et permettant l’instauration d’une place tierce et par l’enfant dans sa façon de faire le deuil d’un père idéal, père imaginaire.Melanie Klein, les postkleiniens et l’enfant — L’Œdipe précoce et le fantasme des parents combinés Avec Melanie Klein 1928, on aborde le complexe d’Œdipe à des stades précoces du développement de l’enfant par rapport à ce que Freud en a dit. Et surtout, l’angle qui est pris pour aborder cette étape, ce processus puisqu’il s’inscrit dans le temps, est celui de l’enfant face aux parents comme couple. Avec une insistance sur ce que l’enfant vit intérieurement, consciemment et inconsciemment, face à ce couple le fantasme des parents le fantasme de parents combinés représente la version précoce du complexe d’Œdipe fantasme mettant en scène la relation entre les parents dans un scénario de scène primitive, père et mère renvoyant aux objets internes de l’enfant imago parentaux intériorisés et non aux parents de la réalité. Rappelons combien Melanie Klein 1921-1945 fait fi des objets réels, ses constructions théoriques ne renvoyant qu’à la scène c’est avec beaucoup de nuance qu’elle nous permet de comprendre un aspect fondamental de l’Œdipe les sentiments d’envie et d’exclusion que l’enfant vit face au couple parental. La situation œdipienne renvoie pour M. Klein à l’expérience de la relation parentale intériorisée. Pour la première fois, il est question de la relation de l’enfant à la relation existant entre ses parents, avec une importance tout aussi grande que la relation que l’enfant élabore avec chacun de ses parents, père et mère. L’enfant réalise que ses parents ont entre eux une relation indépendante de lui. Il élabore des fantasmes concernant ce qu’ils font ensemble, avec comme toile de fond tout le bon qu’ils peuvent s’échanger entre eux, en dehors de lui quels que soient les registres, prégénitaux et génitaux. Sur cette toile de fond, M. Klein met en évidence chez l’enfant des sentiments potentiellement douloureux d’envie et d’exclusion L. J. Brown, 2002 mais aussi des sentiments de perte et de privation dont la maturation caractérise la position les perspectives kleiniennes lient de près les situations triangulaires précoces à des expériences de pertes chez le petit enfant. Dans les étapes d’Œdipe précoce, le vécu de perte est coloré d’une exclusion douloureuse d’un couple parental perçu comme nourrissant l’un pour l’autre gratifications orales et plus tard, avec la maturation des conflits phalliques complexe d’Œdipe classique, perçu comme un couple sexuel et romantique. Le fantasme des parents combinés semble correspondre à une tentative chez l’enfant de mettre en forme toute l’angoisse vécue face au couple parental et à la relation qui unit ce couple tout en l’excluant. Une relation qu’il veut à la fois détruire et introduit plusieurs idées nouvelles par rapport à Freud d’une part la mise en évidence d’une fonction psychique de la conjugalité des parents, et non plus seulement d’une fonction psychique du père S. Freud ou d’une fonction de la mère comme contribution à celle du père J. Lacan. Et d’autre part, idée qui va être développée par d’autres auteurs ensuite dans le sillon de la psychologie développementale une remise en question de la coupure entre les temps archaïques de la mère et les temps œdipiens du père J. Le Camus, 2001, avec l’idée que le triangle père/mère/enfant est présent très précocement comme objet interne pour l’enfant dans son développement. Ce serait dans la deuxième partie de la première année que l’enfant entrerait dans un univers triangulé et que ces expériences de triangulation seraient intériorisées L. J. Brown, 2002, de là le terme d’Œdipe précoce. Prémices des théories qui seront élaborées plus tard sur les triangulations précoces.— L’utilisation psychique du père par l’enfant Les auteurs postkleiniens comme D. Meltzer I. Krymko-Bleton, 1990, en précisant l’utilisation que l’enfant fait de son père au plan psychique pour construire son appareil psychique, mettent en évidence combien l’enfant n’est pas seulement en position de subir une situation triangulée avec son cortège de sentiments de perte, de privation et d’exclusion. Il est en partie actif dans ce triangle par la possibilité qu’il a d’être acteur dans la construction de son fonctionnement effet, dans le contexte de la relation à la mère, l’enfant projette sur le père les aspects angoissants de la relation mère/enfant, ce qui les protège tous deux d’un torrent d’identification projective réciproque. En prenant sur lui la haine et l’angoisse de l’enfant, le père est le protecteur de la relation mère/enfant on retrouve ici la fonction de liaison et de réparation décrite par B. Golse 2006 et qui s’exercerait par le père dans le même temps qu’une fonction de l’acceptation par l’enfant de la réalité du père et du couple œdipien au moment du déploiement de la position dépressive lui permet la création d’un espace mental en s’étayant sur un troisième espace dans lequel la pensée et la symbolisation peuvent se développer. Le couple intériorisé peut avoir une valence positive ou négative aimant et créatif ou bien hostile ou rejetant R. Britton, 1989, ce qui ne donnera pas les mêmes capacités réfléchissantes au sein de l’appareil le même ordre d’idée, L. J. Brown 2002 souligne ce que l’on peut considérer comme les prémices d’une vision systémique de l’espace tiers lorsque la relation dyadique à la mère est bonne, elle produit un tiers bienveillant ; lorsqu’elle est mauvaise, elle produit un tiers perturbateur voire persécuteur. Le fait que le tiers construit soit bon ou mauvais ne dépend donc pas seulement du père, objet réel ou objet interne la qualité de la relation mère/enfant joue un rôle significatif. On ne peut manquer de relever, chez les postkleiniens, la place centrale de la relation mère/enfant dans la construction du tiers, ce qui pourrait se rapprocher de l’idée développée par Lacan d’une contribution maternelle essentielle à l’instauration de cet espace sur cette dernière idée que l’on peut se permettre de brièvement citer D. W. Winnicott 1957 puisqu’il va dans le sens de cette conception du tiers émergeant du lien à la mère tout en introduisant l’idée d’un père présent dans la pensée de la mère […] et il faut également prendre en considération bien des choses qui ont affaire avec l’image du père et son destin dans la réalité intérieure de la mère ». Cependant, même si D. W. Winnicott est l’un des premiers à parler de la spécificité du père dans ses fonctions auprès de l’enfant, il le maintient dans une position satellite par rapport à celle de la mère dans la relation père/enfant, la médiatisation par la mère reste psychanalystes contemporains et les triangulations précoces le père dans la pensée de la mère Les théories kleiniennes et postkleiniennes nous ont permis de tourner notre regard du côté du point de vue de l’enfant concernant la question du père. Et l’on voit comment la relation mère/enfant reste toujours présente en filigrane elle sert de contexte à la relation père/ ce chemin vers le point de vue de l’enfant, nous trouvons important d’évoquer les différents auteurs qui ont parlé de triangulations précoces parce que, comme l’écrit B. Golse 2001, avant d’avoir accès à son père comme objet global, le bébé va être confronté à une tiercéité beaucoup plus partielle ». Les théories sur les triangulations précoces renvoient à ces tiercéités précoces » B. Golse, 2001 en rappelant que la rencontre père/enfant se prépare d’abord dans la tête de la avec la censure de l’amante », D. Braunschweig et M. Fain 1975 soulignent le mouvement de la mère qui réinvestit libidinalement le père après l’avènement du bébé ce faisant, elle situe un ailleurs pour l’enfant, qui jouera un rôle essentiel pour l’Œdipe de celui-ci. Du côté de la mère, le père comme amant protège l’enfant d’une captation exclusive et instaure un processus de distanciation. Du côté de l’enfant, c’est le moment crucial dont parle R. Diatkine 1994 quand, à propos de sa mère absente, le bébé devient capable de penser que si elle n’est pas là, c’est qu’elle est ailleurs » B. Golse, 2006.On retrouve cette idée chez A. Green 1990, mais de façon plus générale, avec le concept de l’autre de l’objet » dans sa théorie de la triangulation généralisée à tiers substituable il y a dans l’objet autre chose que lui-même comme sujet. De ce fait, être en lien avec l’objet c’est aussi être en lien avec d’autres objets liés à cet objet, qui se retrouvent donc en position de R. Perron et M. Perron-Borelli 1994 évoquent la réinterprétation de l’angoisse de l’étranger par C. Leguen comme un autre exemple de triangulation précoce. L’étranger est ce non mère qui cause l’absence et la perte de la mère L’étranger devient la cause de l’insatisfaction et de la frustration et de ce fait même désigne la mère comme objet du désir ».Soulignons à propos de ces triangulations précoces que le tiers n’est pas constamment dans un rôle de séparateur il a une oscillation entre des aspects de tiers séparateur et de tiers réparateur. Classiquement décrit dans ses fonctions de différentiateur face à la dyade mère/enfant, le père a également et de façon concomitante des fonctions de protection, de liaison et de réparation face à cette même dyade B. Golse, 2006. La triangulation, présente très précocement, est conceptualisée par cet auteur comme la co-construction de la dyade mère/enfant d’ un espace tiers à vocation paternelle ». Un espace tiers ouvrant la porte à toute sorte de tiers, dont le père qui aura la tâche de se signifier comme tiers le registre des triangulations précoces nous situe en deçà de l’Œdipe avec la question de ses origines et de ses fondements, il faut cependant faire un pas de côté par rapport à une conception séquentielle dans le temps faisant succéder aux relations dyadiques, les relations triangulées. En effet, chacune de ces théories amène l’idée que, dans le même temps où la relation à deux se construit, le tiers est déjà présent. Alors, face à cette question dont la formulation apparaît maintenant démodée comment vient-on à être deux pour ensuite être trois ? » R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994, il faut probablement sortir d’une logique linéaire, à la fois dans le temps mais aussi par rapport aux personnages impliqués père, mère et bébé.Pour finir ce chapitre qui propose qu’il faut d’abord se pencher sur la psyché maternelle pour y découvrir les précurseurs du père idée qu’il faudra confronter à celle des recherches empiriques prônant l’existence de précurseurs interactionnels chez le bébé, même âgé de 1 mois, nous souhaiterions ouvrir sur deux points — Que la mère ait le père en tête c’est une chose, reste à savoir comment » B. Golse, 2001. Il faut alors, dans un deuxième temps, se demander de quelle façon s’aménagent représentations du père et place pour le père chez la mère par-delà la question de la présence/absence de précurseurs chez la mère, il y a la question de la nature et de la qualité de ces précurseurs.— Par ailleurs, n’y a-t-il pas aussi du côté de l’enfant des précurseurs permettant au père de venir progressivement s’inscrire dans l’univers de son enfant ? Compte tenu de l’immaturité du psychisme du bébé, ces précurseurs ne sont pas du côté des représentations qui viendront plus tard dans le développement, mais du côté du comportement et plus précisément du côté de l’interaction. Ainsi, et nous le verrons plus en détail dans la dernière partie de cet article recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles, les capacités précoces du bébé dès les premiers mois de vie à établir des interactions triadiques sont à comprendre comme des précurseurs du tiers puis plus spécifiquement du ayant alors une partition à jouer pour s’acheminer vers le scénario de l’ psychanalyse développementale et l’élaboration des fonctions préœdipiennes du père — Le débat concernant l’observation directe et la psychanalyse Nous voulons aborder ici tout un ensemble de théories qui se sont essentiellement développées dans le monde anglo-saxon États-Unis et Angleterre et qui apportent une contribution significative en ce qui concerne les fonctions du père, en particulier à la période préœdipienne. Il s’agit de la psychanalyse développementale qui se définit comme un courant psychanalytique et non psychologique qui, avec les données issues de consultations cliniques avec les enfants et le matériel issu de cures d’adultes permettant une reconstruction de l’enfant bébé reconstruit, a intégré des données provenant de l’observation directe d’enfants préverbaux bébé réel.Nous n’entrerons pas en détail dans le débat qui a fait rage et qui a connu des épisodes successifs concernant la valeur et la rigueur des données issues de l’observation versus la valeur et la rigueur des données issues de la clinique psychanalytique adulte. Il reprend celui qui a eu lieu en son temps sur la psychanalyse d’enfants et qui questionnait si les productions non verbales de l’enfant telles que les jeux et les dessins pouvaient être considérées comme du matériel interprétable B. Cramer, 1979.Quelques points d’argumentation apportés par A. Green P. Chaussecourte, 2006 dans ce débat méritent tout de même d’être rapportés afin d’enrichir notre réflexion sur le dialogue que nous cherchons à installer entre ces différents champs théoriques. Ces points peuvent nous servir de balises dans l’idée d’un cadre à installer pour se permettre des ponts interdisciplinaires », des passerelles épistémologiques » J. Le Camus, 2001. Ainsi peut-être faut-il effectivement garder en mémoire que l’observateur avec son univers psychique conscient et inconscient a un impact sur l’observation elle-même. C’est ce que l’observation psychanalytique avec la méthode d’Esther Bick 1964 tente d’encadrer tout en l’utilisant, à la différence de l’observation expérimentale se situant plus dans une démarche de recherche de preuves. Cette logique de recherche de preuves constitue une forme d’impasse car effectivement, comment faire la différence entre les observations et les spéculations sur les processus internes V. J. Mächtilinger, 1981, entre l’observation et la construction fantasmatique du chercheur face aux interactions mère/bébé par exemple A. Green, 1992 ? Enfin, Green nous met en garde contre le pouvoir de séduction du modèle de l’enfant comme voie d’information en opposition avec le modèle du rêve, de la psychanalyse véhiculant l’illusion de remonter le temps en deçà de la remémoration et de saisir l’inconscient à l’état brut, le plus infantile étant identifié au plus inconscient » P. Chaussecourte, 2006.Toujours est-il que, quels que soient le saut épistémologique que cela suppose et l’hétérogénéité des données à laquelle il faut faire face, nous pensons comme Y. Gauthier 1991 que, non seulement on ne peut pas ignorer les travaux de nature interactionnelle et expérimentale mais qu’en plus, ils ne s’opposent pas aux hypothèses psychanalytiques basées sur la reconstruction Les observations viennent confirmer certaines intuitions et hypothèses devenues essentielles à la théorie psychanalytique. »Enfin, R. Prat P. Chaussecourte, 2006 nous rappelle comment Freud lui-même cherchait une validation directe par l’observation de ses hypothèses sur la sexualité infantile il demandait à ses disciples d’observer les enfants de leur entourage On est aujourd’hui obligatoirement plus modeste et, plus que de démonstration, il me semble que l’on peut parler d’illustration. Mais l’étayage sur des observations directes semble toujours une nécessité. Ainsi on peut dire que la psychanalyse se forge dans une dialectique permanente entre ses propositions théoriques et ses données observables, qu’elles soient directes ou indirectes dans l’abord thérapeutique. » Pour R. Prat, même s’ils les comportements n’ont pas pour l’enfant une valeur symbolique, dans le sens cognitif du terme, ils sont néanmoins considérés comme porteur de sens, signes apparents de mouvements pulsionnels inconscients et d’angoisses primitives et, en ce sens, interprétables conformément à la méthode psychanalytique ». Ce qui rejoint la question de B. Cramer 1979 Quelle ouverture vers l’inconscient peut amener la lecture du comportement ? »À l’image du débat bébé réel/bébé reconstruit, nous avons l’équivalent du côté du père père réel/père reconstruit B. Golse, 2006. C’est-à-dire un père observé dans ses interactions avec son enfant et un père reconstruit à partir du matériel de cure analytique d’adulte reconstruction du père à partir des représentations que l’enfant que nous avons été s’est forgé.— Les fonctions préœdipiennes du père dans la conception d’un père médiatisé par la mère Les psychanalystes qui travaillent avec les enfants, du fait qu’ils aient accès dans leur pratique à la fois au père réel et au père fantasmatique, sont moins enclins à soutenir cette vision unifocale d’un père punitif, effrayant et castrateur correspondant aux aspects fantasmatiques du père œdipien V. J. Mächtilinger, 1981. C’est d’ailleurs par des psychanalystes d’enfants que la voie de l’enrichissement mutuel de la psychanalyse et de l’observation directe de jeunes enfants a été initiée A. Freud, R. Spitz et J. Bowlby Y. Gauthier, 1991.Ainsi, des analystes comme M. Mahler et E. Abelin S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000 attirent l’attention sur l’importance de la relation précoce père/enfant. Le père est alors conceptualisé comme un facilitateur du processus de séparation-individuation qui se déroule au sein de la relation mère/enfant. La position d’extériorité du père par rapport à la dyade mère/enfant permettrait à l’enfant de vivre la relation à son père comme non-ambivalente mais aussi soutenante car s’offrant comme une alternative face au monde symbiotique de la mère, présentant plus de risque d’engloutissement et de régression. Le père constituerait la preuve vivante qu’il est possible d’avoir une relation d’intimité avec la mère tout en préservant sa propre autonomie. Représentant du monde extérieur M. Mahler, 1955, représentant non mère E. L. Abelin, 1975, chevalier à l’armure miroitante a knight in shining miror », M. Mahler, 1971, c’est un père protecteur et facilitateur qui nous est décrit là, loin du père freudien interdicteur et castrateur. Un père qui est décrit comme prenant également soin de l’enfant en répondant aux besoins pulsionnels de la mère et en réduisant l’anxiété maternelle S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. On retrouve ici le père théorisé par D. W. Winnicott 1974, servant de contenant à la dyade mère/enfant en se proposant comme contenant, support et objet de gratification pour la mère. On retrouve aussi ce que B. Golse 2006 décrit de la fonction paternelle de liaison et de protection du lien mère/ il y a plus que servir la construction et la bonne évolution du lien mère/enfant dans le mandat préœdipien du père. La psychanalyse développementale souligne pour la première fois les apports spécifiques du père c’est là sa part, d’autres auteurs de ce même courant ont décrit de façon plus intrapsychique cette fonction soutenante du père pour l’enfant et ont ainsi mis en évidence son rôle fondamental dans la construction et l’organisation du Moi de l’enfant. Ainsi pour H. Loewald 1951, le père joue un rôle important dans le développement du Moi en représentant le principe de réalité il soutient un travail d’organisation, de différenciation et d’intégration pour que l’enfant puisse se libérer de la mère. S. I. Greenspan 1982 décrit le père comme celui qui facilite la formation précoce de la personnalité stabilisation du Moi par l’épreuve de réalité, stabilisation de l’humeur, différenciation soi/objet, régulation de l’impulsivité et développement de la part, le père est également décrit comme celui qui contribue à l’établissement de l’identité de genre de l’enfant et au contrôle des pulsions dans le sens d’une autorégulation émotionnelle. Du côté du père approuver et renforcer les démonstrations de comportement masculin de son garçon, avoir fierté et plaisir à les constater P. Blos, 1984 permet à l’enfant de se construire comme garçon, en même temps que du côté de l’enfant il y a un travail d’identification au désir du père pour la mère E. L. Abelin, 1975 There must be an I, like him, wanting her », intériorisation d’une situation triangulaire.M. Herzog 1982, 1985 fait parti des auteurs qui se sont employés à faire la démonstration du rôle du père dans la modulation de l’agressivité au sens d’une capacité du Moi à gérer et contrôler les pulsions et affects agressifs. Le père est même décrit par d’autres auteurs comme une zone tampon buffer zone, emotionnal buffer où l’agressivité primaire pourrait être réexpérimentée plus librement, dans la mesure où le père offre à l’enfant un espace neutre dans lequel la rage explosive peut-être montrée avec moins de crainte de représailles que dans le cadre de la relation à la mère, par nature plus symbiotique S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. Enfin, le lien conjugal des parents fonctionnerait comme un bouclier protecteur » J. M. Herzog, 1982 à l’égard de l’enfant, ainsi protégé des affects du monde adulte normalement destinés au terme de ce chapitre, nous comprenons deux choses qui semblent contradictoires mais qui probablement constituent un paradoxe, à entendre comme paradoxe créatif. D’une part, aussi progressiste soit-il, le courant de pensée psychanalytique conçoit un père qui reste très médiatisé par la mère dans son rapport à l’enfant. Et d’autre part, nous comprenons que c’est cette position d’extériorité du père qui confère à celui-ci des fonctions importantes pour l’enfant du point de vue de son développement et différentes de celles qu’offre la mère. Cette périphérie ne doit donc pas se calculer en termes de perte mais comme permettant une différence et une complémentarité qui ne seraient pas possibles autrement c’est bien parce que le père est extérieur qu’il peut offrir à l’enfant un champ relationnel différent par nature que celui de la mère, et dans lequel il peut y exercer des fonctions complémentaires à celles de la mère mais aussi des fonctions paternelles spécifiques on retrouve ces idées dans les découvertes de la psychologie du développement.— Du risque a-pulsionnel au risque sur-pulsionnel, ou comment concilier les deux visions ? Avant de passer à la psychologie expérimentale, à la suite de tout ce que nous venons d’exposer concernant la psychanalyse développementale essentiellement anglo-saxonne, nous aimerions faire une place à la psychanalyse américaine États-Unis, non pas dans l’idée d’en faire un exposé de ses différents courants, mais afin d’en souligner ce qu’elle a de différent et de spécifique sur la question de l’Œdipe et des triangulations, par rapport à la psychanalyse européenne premier lieu, L. J. Brown 2002 évoque combien la psychanalyse américaine peut être extrêmement conservatrice dans sa façon de concevoir le complexe d’Œdipe, c’est-à-dire très attachée à la vision de Freud. En particulier en ce qui concerne la conceptualisation séquentielle du développement des relations triadiques survenant dans le temps et de façon bien démarquée, à la suite des relations dyadiques. Ce qui a des conséquences sur la façon de concevoir la psychopathologie et sur la façon de la traiter. Ainsi, les pathologies les plus lourdes seraient du ressort du monde des relations dyadiques et les considérations triangulées n’auraient pas lieu d’être évoquées, tant dans la compréhension de ces pathologies que dans le traitement de celles-ci. Ce qui est discutable L. J. Brown, 2002 ; J. Cournut, 1997. L’accent privilégié sur la relation primaire à la mère est alors justifié par le fait que la situation œdipienne et son cortège d’enjeux ne surviennent que tardivement dans le développement de l’enfant et ne seraient donc que des avatars de la relation première à la mère. J. Cournut 1997 met en garde contre cette dérive, qu’il évoque comme classique chez les anglo-saxons dans cette mise à l’écart des conflits œdipiens [et il rappelle qu’il peut y avoir entre l’analyste et l’analysant une complicité pour l’esquive de l’Œdipe et de la castration », un déni inconscient partagé »], c’est de la sexualité dont on se débarrasse conceptuellement pour montrer que le meilleur des mondes, c’est celui qui est sans pulsion ». Il dénonce également la fascination qu’il y a chez tous les thérapeutes par ce qui est du ressort du primaire et de l’ ailleurs, nous remarquons que s’il y a chez les anglo-saxons une tendance générale à mettre l’accent sur la relation dyadique et à penser la clinique préférentiellement en termes de déficit et d’enjeux narcissiques, il y a semble-t-il chez les psychanalystes français une grille de lecture systématiquement œdipienne et conflictuelle J. Cournut 1997 parle d’ oreilles franco-œdipiennes ». On aurait envie de croire à un impact de la culture sociale et familiale sur la pensée les européens se montrant très axés sur les structures familiales et hiérarchiques avec leurs série de règles et de conventions l’accent sur les interdits appartenant à une logique œdipienne et les américains relevant d’une société prônant plus librement l’autonomie et la réalisation de l’individu l’accent sur le soi appartenant à une logique plus narcissique. ne pensons pas qu’il faille opposer les deux tendances mais, bien saisir qu’il peut s’agir de visions différentes dont la complémentarité pourrait être envisagée ; l’écueil résidant alors probablement dans l’éviction d’une vision au profit de l’ pouvons alors terminer sur ces idées que nous allons retrouver plus loin la triangulation c’est aussi la construction et l’inclusion à côté de l’exclusion T. Vaughn Heineman, 2004, et un père a aussi des fonctions de réparation et de liaison à côté de ses fonctions de séparation. B. Golse 2006, comme nous l’avons vu précédemment, l’exprime bien Que le père ait des fonctions de séparation et d’interdiction ne l’empêche pas d’avoir, dans le même temps nous qui soulignons, des fonctions de liaison. »Retenons que, de Freud aux théories psychanalytiques contemporaines, la psychanalyse a proposé au fil du temps des théories en évolution concernant le père et ses fonctions, et ceci en lien avec l’évolution des configurations et des pratiques familiales et en lien avec l’évolution de la représentation sociale du père. Ainsi le père n’a plus seulement une fonction de séparation et de différenciation face à la dyade mère/enfant mais il a aussi des fonctions de liaison et de réparation. Par ailleurs, ces fonctions ne sont plus conceptualisées comme séquentielles dans le temps mais sont vues comme agissant on peut dire que la psychanalyse, même la plus contemporaine, nous propose une représentation du père qui garde une position d’extériorité par rapport à la dyade mère/enfant. Ce qui nous paraît cohérent avec l’importance accordée à cette relation primaire et première qui est celle de l’enfant avec sa mère, et avec l’idée que le tiers se construit d’abord psychiquement et relationnellement au sein de cette dyade. Ceci étant dit, il nous paraît nécessaire de souligner que cette façon d’attribuer au père une position d’extériorité n’empêche pas de reconnaître la part du père dans le développement psychique et relationnel de l’enfant et surtout que c’est cette position d’extériorité qui semble permettre au père d’avoir, pour son enfant, des fonctions différentes et complémentaires à celles de la allons voir toutefois que, pour la psychologie du développement, la spécificité des fonctions du père ainsi que la dimension de complémentarité par rapport aux fonctions de la mère ne sont pas du tout expliquées de la même façon. Puisant son matériel de réflexion, non pas dans la clinique mais dans l’expérimentation scientifique, elle nous amène du côté d’un père moins périphérique, moins défini en fonction de la dyade mère/enfant un père qui est décrit dans sa relation directe à l’enfant et dans sa présence directe à l’ père du quotidien de la psychologie du développement le père et sa réalité Naissance et évolution du champ de recherche sur le père — Question de différence de cadre entre la psychanalyse et la psychologie du développement La vision globale et historique de J. Le Camus 1997 sur l’ensemble des recherches expérimentales qui ont été faites sur le père, des années 1950 jusqu’à ce jour, nous permet de comprendre, tel que nous l’avons souligné au début de cet article, combien celles-ci sont tributaires de la représentation sociale du père à un moment donné de l’histoire, notamment dans la façon même de concevoir la méthodologie. L’évolution dans le temps des représentations du père amenant des transformations au niveau des pratiques des façon de retracer l’évolution des paradigmes et des méthodes de recherche nous est apparue comme très précieuse dans ce qu’elle permet de comprendre et d’organiser la multiplicité des discours et des théories qui existent à propos du père. Ce qui, dans un deuxième temps, permet d’envisager que par-delà la différence des univers conceptuels, par-delà les différences épistémologiques, il y aurait des passerelles épistémologiques » J. Le Camus, 2001 possibles à établir, une fois tracées les limites du rapprochement des disciplines ». Il s’agirait en somme de dépasser le clivage entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du dans ce paradoxe qui consiste à faire dialoguer deux disciplines, psychanalyse et psychologie du développement, en commençant par tracer leurs différences radicales, nous pourrions souligner les différences qui existent dans leur façon de se poser des questions à propos du effet, alors que la psychanalyse se pencherait sur Qu’est-ce qu’un père ? », J. Le Camus 2001 définit la position de la psychologie du développement comme s’interrogeant sur le père de la façon suivante À quoi sert un père, ici et maintenant ? » Il ne s’agit pas de s’intéresser à la paternité comme principe universel ou transculturel, ou dans son aspect symbolique, mais de se pencher sur le père événementiel, témoin et acteur de la vie quotidienne, partenaire habituel de l’enfant au sein de la famille ».Un autre point important est souligné par cet auteur ces études expérimentales se situent en dehors d’un contexte clinique qui par définition suppose de comprendre, prévenir ou réparer. Là il s’agit d’observer des pères et des relations père/enfant dans un contexte normatif et de rechercher les effets positifs de la présence du père plutôt que de chercher à comprendre les effets négatifs de son absence et d’en déduire ses fonctions. On est au cœur du débat père-réel / C. Zaouche-Gaudron 2001 propose une façon de dépasser le débat rôle/fonction qui oppose psychanalyse et psychologie du développement, en considérant plus leur finalité que leur définition. Ainsi, le rôle serait modifiable et du côté du conjoncturel car socialement défini et soumis aux changements sociaux et culturels. Il renverrait à ce que font père et mère au quotidien, et ce qu’ils se représentent qu’ils font le rôle est donc du côté de l’adulte. La fonction, quant à elle, est à concevoir du côté de l’enfant, dans ce qu’elle lui apporte pour le soutenir et l’aider à se structurer […] C’est alors du point de vue de la construction psychologique de l’enfant que sont envisagées les fonctions du père et de la mère ».— Le fil rouge de l’histoire comme principe organisateur du père à effet différé au père différencié, questions et dispositifs de recherche La première période des années 1950 au début des années 1970 renvoie à ce que J. Le Camus 1997 appelle le père à effet différé » le père est envisagé comme intervenant tardivement et ceci dans une fonction d’autorité, dans un deuxième temps par rapport à la mère présente d’emblée dans une fonction de sollicitude. Cette dichotomie des fonctions renvoie à une dichotomie des phases dans le développement de l’enfant l’âge de la mère puis l’âge du père J. Le Camus, 1997.Dans cette perspective, les fonctions du père concernent la structuration de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent, domaine des capacités à émergence tardive. Ces fonctions sont considérées comme aussi importantes que celles de la mère et non interchangeables. Les études sur le père mettent l’accent sur les effets de la carence et de la déficience d’autorité la métaphore alimentaire appliquée à l’absence des soins maternels carence affective, Spitz et Bowlby est alors déplacée vers l’absence d’apport paternel. L’aliment psychologique qu’apporte le père, c’est donc l’autorité » J. Le Camus, 1997. Par ailleurs, l’action du père est envisagée comme une action de type indirect puisqu’elle passe par la médiation de la mère non seulement l’enfant est décrit dans une symbiose affective avec la mère peu perméable à l’influence directe du père », mais le rôle du père serait de soutenir la périodes qui vont suivre vont se démarquer de ces points de vue maintenant dépassés les effets directs du père sur l’enfant sont clairement envisagés et ceci sur l’ensemble de son développement pas seulement sur sa structuration psycho-affective.La deuxième période deuxième partie des années 1970 jusqu’aux années 1985 est marquée par de grands changements sociaux et familiaux amenant une implication accrue des pères le père impliqué. Il s’occupe de son bébé, partage les soins de base, reconnaît sa fibre maternelle » sans craindre pour sa virilité. C’est un père physiquement et affectivement présent mais aussi largement semblable à la mère. Sa spécificité est pressentie mais on ne dit pas sur quoi porte sa spécificité, ni surtout comment elle agit » J. Le Camus, 1997.Dans un premier temps, les recherches ont pour stratégies de comparer les effets de la présence/absence du père sur le développement cognitif et socio-émotionnel de l’enfant dans la mesure où les préoccupations sont centrées sur le constat des manques liés à l’absence de père paradigme 1 schéma expérimental = opposition foyers biparentaux / foyers monoparentaux.Puis, par la suite, il y a une remise en question de ces démarches de recherche de preuve par défaut pour aller vers des recherches tentant de mettre en évidence ce qu’apporte le père lorsqu’il est présent déplacement de la problématique et de la méthode sur la contribution du père acteur… » J. Le Camus, 1997. Le paradigme 2 renvoie à des études comparatives sur les relations parents/enfants on compare les effets de la présence de la mère et de la présence du père. Le père impliqué est considéré comme une figure d’attachement fiable mais secondaire hypothèse de la hiérarchie des figures d’attachement, M. Ainsworth, 1982. On remarque qu’il est un partenaire de jeu bien différent de la mère pour l’enfant, mais sa place et son rôle sont encore mal la troisième période 1985-1995 est celle du père différencié, au sens ou il n’est pas une mère-bis, il est autre que la mère, mais aussi au sens où il n’est pas réductible à un type uniforme Il y a plusieurs sortes de pères à l’intérieur de la catégorie des pères », double progrès conceptuel J. Le Camus, 1997. On passe alors au paradigme 3 on compare les pères entre eux, en fonction de leurs modalités de présence. Et les contributions des pères sont elles aussi plus différenciées au sens de moins amalgamées, renvoyant aux multiples facettes du développement de l’enfant langage et intelligence, socialisation, identité l’importance de la relation père/enfant à l’importance de la parentalité de qualité les recherches de M. E. Lamb, en Angleterre Michael E. Lamb est très certainement l’un des chercheurs les plus actifs en ce qui concerne l’étude de la relation père/enfant, tant au plan des recherches empiriques qu’il mène qu’au plan des efforts réguliers qu’il fait pour rassembler l’ensemble des recherches faites dans le monde sur le rôle du père dans le développement de l’enfant. En témoignent les quatre éditions de The Role of the Father in Child Developement entre 1976 et 2004 1976, 1986, 1997, 2004 qui font le point sur le le début des années 1970, M. E. Lamb fait le constat de la pauvreté des études sur la relation père/enfant et déclare le père agent oublié » du développement de l’enfant Forgotten contributor to child development », 1975. La relation mère/enfant constituait jusque-là l’environnement de référence pour étudier et définir les conditions optimales de développement de l’enfant. Dans ce contexte social où est en train de se prendre le virage vers le père impliqué » J. Le Camus, 1997, la relation père/enfant apparaît comme importante en soi les recherches s’emploient alors à en faire la démonstration, tout en cherchant à préciser ses caractéristiques et ses spécificités pour mieux cerner l’influence du père sur le développement de son ce faire, on extrait la relation père/enfant de son contexte pour l’étudier à la loupe et définir des caractéristiques destinées à en montrer l’importance ; on procède en recherchant ses similitudes et ses différences d’avec la relation mère/enfant. C’est un point de départ, dont on ne mesure que récemment les limites et les biais que cela a introduit dans les dit, ces études ont bien démontré M. E. Lamb 1997 que les bébés s’attachent spécifiquement à leur père et les influences du père sur le développement de l’enfant sont détaillées domaine par domaine au plan de l’identité sexuée, au plan cognitif et motivationnel le père est un facteur de stimulation et d’encouragement, au plan linguistique les pères imposent l’attention et s’expriment de façon plus autoritaire, au plan des aptitudes sociales, plan de l’attachement, après avoir démontré M. E. Lamb, 1997 que les bébés s’attachent à la fois à leur mère et à leur père, ainsi qu’à tous ceux qui interagissent régulièrement avec eux quelle que soit l’implication dans les soins, M. E. Lamb, 2004, les résultats s’avèrent répétitivement contradictoires en ce qui concerne la question de la hiérarchie des attachements question chère à Bowlby. En effet, les bébés préfèrent leur mère, mais si le père est la première figure de soin ils préfèrent le père en fait, ils s’attacheraient préférentiellement à la première figure de soin quel que soit le parent. Mais d’autres études indiquent qu’il n’y aurait pas de différence marquée pour un parent ou pour un autre, cependant on relève que dans le courant de la deuxième année de vie l’intérêt pour le père augmente significativement, surtout chez les garçons. Enfin, on découvre que le vecteur d’attachement chez le père semble être les jeux physiques et non les soins de bases D. Paquette, 2004. Et dès le premier trimestre de vie, les pères se montrent différents des mères avec leur bébé ils sont plus stimulants et plus ludiques, alors que les mères cherchent à calmer et apaiser leur bébé. Malgré ces constats cruciaux, on continue d’évaluer la relation père/enfant à l’aune de la relation mère/enfant tant dans ses références théoriques l’attachement en termes de pôle de sécurité que méthodologiques utilisation de la Situation Étrange d’Ainsworth, 1978, pour mesurer l’attachement.Ce qui non seulement ne permet pas de cerner les spécificités de l’attachement père/enfant, mais ne lui rend pas justice on sous-estime les influences paternelles parce que l’on ne se donne pas les moyens de les mettre en évidence. Les recherches échouent à faire la démonstration de ce qui apparaît évident tant dans les observations de la vie quotidienne que dans la clinique à savoir les différences significatives qui existent entre la relation mère/enfant et la relation père/enfant, sans remettre en question la qualité de l’attachement. Certains chercheurs concluent alors qu’il n’y a pas de différence, ou pas tant que cela… et invoquent d’autres paramètres tels que les caractéristiques de l’adulte et le tempérament de l’enfant pour expliquer les différences M. E. Lamb, 1997, ce qui n’est pas faux non plus mais qui réduit toute la question de la son article de 2004, M. E. Lamb est plus clair sur la nécessité d’établir des thèmes de recherche plus patricentriques le jeu plutôt que la sécurité d’attachement, par exemple et de sortir de la référence constante à la sécurité d’attachement pour étudier l’influence des hommes sur leur enfant. Il faut remettre en question les méthodologies et les mesures utilisées mais aussi certaines idées sur l’attachement comme celle de penser que les pleurs de protestation constituent de bons indices d’ M. E. Lamb 2004 souligne une autre erreur fondamentale qui fut d’extraire la relation père/enfant de son contexte familial. Après s’être penchées sur les effets directs du père sur le développement de l’enfant et devant la complexité et les contradictions des résultats obtenus, les recherches ont dû concevoir qu’il y avait également des effets indirects qui jouent sur l’implication paternelle, dont des facteurs familiaux par exemple, et qu’ils sont au moins aussi importants que les effets directs soulignons ici le mouvement inverse de celui des théories psychanalytiques qui sont passées de la conception d’un père à effet indirect à un père à effet direct. Pour ne nommer qu’eux, soulignons les effets de la qualité des rapports conjugaux sur l’implication du père. M. E. Lamb 2004 parle alors de progrès conceptuel important, il s’agit de l’émergence de la notion d’inter-influences le développement de l’enfant est affecté par des comportements appartenant à l’ensemble du système plus loin et réintroduisons l’idée d’une circularité dans les liens et de ce fait dans les influences le père influence la mère qui influence l’enfant qui influence le père, la relation mère/père influence le père, donc l’enfant, etc. Il faut donc avoir une vision systémique dans la prise en compte des paramètres à étudier et à mesurer pour la première fois, M. E. Lamb 2004 parle de triade, de caractéristiques des interactions père/mère/enfant à définir, de nécessité d’étudier la famille en action, etc. Dans ce cadre-là, une découverte importante s’est faite au plan empirique le comportement du père au sens d’implication auprès de son enfant n’est pas un déterminant des différences interindividuelles du comportement de l’enfant mais il en est une conséquence. Ainsi, l’enfant façonne son père de la même façon que tous les membres de la triade se modèlent et s’adaptent les uns aux autres au fil du temps. Les recherches empiriques vont alors se mettre à étudier plus systématiquement la relation père/enfant dans sa dimension de processus ses nuances et son développement dans le temps en fonction des étapes de développement de l’ effet, les habiletés cognitives et sociales de l’enfant sont extrêmement différentes de la petite enfance à l’enfance puis à l’adolescence la relation et l’implication du père face à celui-ci va donc varier, avoir des caractéristiques différentes d’une étape à l’autre. Nous n’entrerons pas dans le détail de cette dimension mais soulignons un résultat important pour ce qui est de la reconnaissance de la place de la relation père/enfant dans la vie d’un individu cette relation aurait une valeur particulièrement prédictive concernant l’ajustement psychosocial futur et en particulier concernant le bien-être émotionnel et la satisfaction maritale dans la vie adulte M. E. Lamb, 2004. Ce qui fait d’une bonne relation père/enfant un facteur de protection dans le développement d’un individu…Concernant les différences entre les pères et les mères, les recherches récentes M. E. Lamb, 2004 ne se font plus dans le contexte d’un jugement de valeur de la qualité de l’attachement avec l’idée d’une hiérarchie à trouver. La démonstration de l’importance du lien père/enfant n’est plus à faire, on s’emploie à nuancer et à préciser ces différences, à tenter de se pencher sur les mécanismes d’action spécifiques de chacun de ces liens, notamment au plan de la nature des jeux avec l’enfant, l’utilisation de ceux-ci et la place qu’ils ont dans la relation. Comme le souligne J. Le Camus 1997, le père n’est plus une mère-bis mais un père différencié. Des différences dans la sensibilité paternelle par rapport à la sensibilité maternelle sont maintenant relevées et étudiées on découvre que l’un des déterminants importants de la sensibilité paternelle serait l’histoire et le souvenir que le père a de ses relations précoces. On est donc loin des conclusions que l’on a pu tenir sur la faible transmission transgénérationnelle de l’attachement père/enfant D. Paquette, 2004.Cependant, M. E. Lamb 2007 tient à nous rappeler que par-delà les différences de style paternel et maternel ce qui compte c’est une parentalité de qualité ». L’enfant a besoin que ses parents lui offrent une vraie relation, qu’ils soient responsables et se dévouent pour lui » M. E. Lamb, 2007. Il va jusqu’à remettre en question le fait que ces différences jouent un rôle clé dans le développement de l’enfant, au nom de l’authenticité du lien et de l’unicité de chaque parent comme individu, qu’il soit père ou mère. Il se sert du fait que ces différences aient largement évolué depuis trente ans les pères et les mères partagent et s’interchangent toutes sortes de comportements parentaux avec beaucoup plus de flexibilité qu’avant pour alimenter son propos sur le nivellement des différences père/mère. Cependant, il nous rappelle aussi que ces différences ne sont pas universelles, bien que l’on se soit parfois laissé aller à croire le contraire non seulement elles ne sont pas inscrites dans les gènes mais elles sont largement culturelles ; c’est d’ailleurs dans le monde occidental qu’elles sont le plus marquées. Alors, au nom de l’importance première de cette parentalité de qualité et au nom de la complexité des inter-influences dans la triade père/mère/enfant, Lamb renvoie au second plan la question des différences entre père et mère sur le développement de l’enfant. Ce qui nous paraît effet, n’y a-t-il pas moyen de conserver cette idée de différence à côté des notions de qualité de la parentalité et de complexité des inter-influences dans la réalité des relations parents/enfant ? La spécificité des implications maternelles et paternelles peut-elle coexister avec l’idée d’une certaine flexibilité dans la répartition des rôles, avec une certaine interchangeabilité ? Quant à la question d’une hiérarchie entre l’influence du père et celle de la mère sur le développement de l’enfant, on comprendra que le débat est en partie dépassé reconnaître une différence ne hiérarchise pas nécessairement les contributions. Allons donc vers l’égalité dans la différence, vers une spécificité possible avec un certain degré d’interchangeabilité, avec une certaine flexibilité dans la distribution des une spécificité paternelle et maternelle dans l’égalité et la complémentarité les recherches de Daniel Paquette, au Québec Les contributions de D. Paquette 2004 a, 2004 b, 2007 vont nous aider à réfléchir à ces questions difficiles pour dépasser le débat de la hiérarchisation des influences paternelles et maternelles tout en reconnaissant l’importance des différences père/mère dans leur impact sur le développement de l’ part, il abonde dans le sens de M. E. Lamb, recherches et revues de littérature à l’appui, concernant les biais théoriques et méthodologiques des recherches sur le père dans les dernières décennies il faut sortir d’une psychologie de l’enfant essentiellement centrée sur l’importance déterminante de la mère. Celle-ci nous a conduit à étudier la relation père/enfant avec les mêmes références théoriques et les mêmes méthodologies que celles employées pour l’étude de la relation mère/enfant, ce qui ne nous a pas permis de mettre en évidence ses spécificités, d’où une large sous-estimation de l’influence de la relation père/enfant sur le développement de l’enfant. De la même façon, conclure à une faible différence entre les apports de la mère et du père c’est se tromper de grille de lecture D. Paquette, 2007. Alors, comment à la fois prendre en compte toute la richesse des connaissances sur le lien mère/enfant et faire un pas de côté pour pouvoir innover dans la façon de penser la relation père/enfant D. Paquette, 2004 ?Ses travaux sur les jeux physiques père/enfant, et en particulier les jeux de bataille ou jeux de lutte rough-andtumble play, l’ont amené d’une part à les comprendre comme le mécanisme d’attachement père/enfant et d’autre part à considérer cet attachement via un contexte de jeux physiques comme un mécanisme différent d’un attachement via un contexte de soins D. Paquette, 2004. En effet, dès les premiers mois de vie du bébé, les pères se comportent différemment avec eux que les mères ils les stimulent et cherchent à les exciter, elles les calment et les apaisent. Ainsi, au fil du temps, les enfants perçoivent leur mère comme source de bien-être et de sécurité et préfèrent leur père comme compagnon de jeu. Ceux-ci sont plus directifs et proposent des jeux présentant plus de défis et de surprises, ce qui apparaît plus stimulant pour l’enfant. Enfin, les jeux physiques constituent le seul domaine où l’implication des pères est supérieure à celle des mères et les jeux de lutte constituent une spécificité du lien père/enfant. Des recherches indiquent qu’ils sont corrélés à une relation père/enfant sécurisante et ils semblent également avoir plusieurs fonctions l’établissement d’une relation de dominance entre père et fils favorisant la discipline, la régulation des comportements agressifs et le développement d’habiletés de compétition complémentaires aux habiletés de coopération D. Paquette, 2004. Les irrégularités et les imprévus s’avèrent être aussi importants pour le développement de l’enfant que les régularités et la en revenant sur la question des bases adaptatives de l’attachement, D. Paquette 2004 différencie clairement un pôle de sécurité préférentiellement assuré par la mère et un pôle d’exploration ou activation » terme plus large traduisant toute la stimulation possible de l’enfant dans l’ouverture au monde extérieur préférentiellement assuré par le père. C’est dans le souci de ne pas constamment associer attachement et confiance envers le parent prodiguant des soins, que la nécessité de qualifier différemment la relation affective père/enfant s’est imposée D. Paquette 2004 se propose de l’appeler relation d’activation ». Il va alors développer la première théorie spécifiquement fondée sur la relation père/ rôle d’activation du père permet de répondre au besoin de l’enfant d’être activé recherche de stimulations de forte intensité, au besoin de dépassement et à celui d’apprendre à prendre des risques. Bref, il permet à l’enfant d’oser aller plus loin dans son exploration et développer ainsi son autonomie. Quant à la qualité de cette relation d’activation, elle est d’autant plus grande qu’elle est offerte dans un climat de confiance et de sécurité, le père assurant une protection face aux dangers potentiels tout en favorisant l’élan vers la nouveauté. D. Paquette 2004 nuance encore cette fonction d’activation elle peut aussi être entendue comme le déclenchement des mécanismes de régulation des émotions suscités par la confrontation à la nouveauté », permettant ainsi à l’enfant d’aller vers la nouveauté. Le père, via la relation d’activation reposant sur les jeux de lutte, transmet à l’enfant une confiance en soi qui lui permet de développer des compétences sociales de type habiletés de compétition à entendre comme comportements et attitudes psychologiques, celles-ci étant complémentaires aux compétences sociales, de types habiletés de coopération et de partage, permises par le sentiment de sécurité transmis par la relation d’attachement mère/ part, on perçoit toute l’importance de l’acquisition d’un large spectre de compétences sociales dans le travail d’adaptation à l’environnement social complexe qu’est le monde actuel, pour les filles comme pour les garçons d’ailleurs. D’autre part, on saisit toute la notion de complémentarité possible entre les apports maternels et les apports paternels, ce qui a amené D. Paquette 2008 à développer l’idée d’un modèle global de complémentarité parentale. Modèle dans lequel il y aurait place à la spécificité de chacun, père et mère, mais en termes de prédominance de certains rôles parentaux et non en terme d’exclusivité, dans la mesure où l’on constate un chevauchement important des comportements parentaux entre le père et la mère D. Paquette, 2007. Cela permet une répartition des différents comportements parentaux variable d’un couple à l’autre et malléable dans le temps au sein d’un même couple en fonction des habiletés, intérêts et disponibilités de chacun. Concrètement, cela signifie qu’un père peut choisir de fournir des soins de base à l’enfant et une relation d’activation dans des proportions qui lui conviennent et qui seront fort probablement complémentaires à celles que proposera la mère. Mais par-delà le large spectre de comportements parentaux que chacun est capable d’avoir, un père gardera son style paternel stimulant et vigoureux même s’il est le principal pourvoyeur de soins de base et une mère jouera en gardant un style maternel c’est-à-dire un jeu plus visuel, plus prévisible et favorisant plus la coopération que la compétition. C’est ainsi, que D. Paquette nous invite à constater qu’une relation d’activation offerte par un père est probablement plus intéressante en termes de stimulation pour l’enfant, tout comme une relation de sécurité offerte par la mère est probablement plus efficace en termes de réconfort. Donc, par-delà l’interchangeabilité possible des rôles parentaux, il y a le maintien d’une spécificité du fait d’une qualité d’activation différente et d’une qualité de sécurité différente, chez le père et chez la mère. Chacun de ces deux éléments constituant des composantes de l’attachement parent/ nous apparaît donc pertinent de souligner qu’il ne s’agit pas de niveler les différences entre les pères et les mères au nom de la complexité des autres paramètres en jeu, mais bien de leur redonner toute leur importance. Nous sommes face à une notion de différence basée sur un principe de prédominance et non sur un principe d’exclusivité qui hiérarchise et peut faire de la différence un facteur d’inégalité homme/femme. Soulignons que ces différences hommes/femmes bien admises au plan hormonal et physiologique le sont beaucoup moins au plan comportemental, le comportement étant considéré comme uniquement culturel. Or, il s’agit d’un mélange d’inné et d’acquis et c’est ce qui fait que les différences père/mère puissent être à la fois culturelles et stables dans le temps D. Paquette, 2007.La fonction symbolique de la différence père/mère les recherches de Jean Le Camus, en France Le Camus 2001, tout en étant psychogénéticien de terrain et engagé dans des travaux de recherche empiriques, travaille à établir activement des passerelles épistémologiques » avec l’univers clinique psychanalytique sur la question du qui rend précieux et unique son apport, ce sont tout d’abord ses efforts de théorisation à partir de résultats de recherches expérimentales il conceptualise des axes organisateurs pour penser la question du père, nous les avons déjà évoqués plus haut. Rappelons, entre autres, le fait d’identifier que psychanalyse et psychologie du développement ne se posent pas les mêmes questions l’une se demandant Qu’est-ce qu’un père ? » et l’autre À quoi sert un père ? ». Ou encore le fait de dégager les différentes représentations sociales du père au fil du temps du père à effet différé au père différencié en montrant combien elles formatent » les paradigmes de recherches successifs. Ceci dépasse largement l’objectif classique des empiristes qui est de dégager, à partir des résultats, un modèle explicatif des statistiques des différents paramètres en jeu sur une question donnée. Faisant un pas de côté par rapport au souci du détail et à l’allégeance à la rigueur, J. Le Camus se permet les simplifications nécessaires à la part, lorsqu’il définit son champ de réflexion comme appartenant à la pensée développementaliste, il ne manque pas d’évoquer en même temps la pensée psychanalytique, ce qui a non seulement l’avantage de la faire exister dans ses réflexions d’empiriste mais permet un travail de lien qui commence à déconstruire le classique clivage entre ces deux mondes. Ainsi, tout en respectant ce que la psychanalyse a pu développer sur le rôle indirect du père dans sa façon de soutenir et nourrir affectivement la mère et de ce fait contenir la dyade mère/enfant et sur sa place d’agent tiers en période œdipienne, J. Le Camus 2001 se charge de mettre en évidence une implication du père précoce, directe, différenciée et multidimentionnelle. Ce qui, par-delà sa fonction symbolique de tiers, en fait un partenaire de l’enfant dès l’aube de la sommes en effet bien loin du père à effet différé très précocement, dès la période prénatale, le fœtus dès 5 mois in utero sensible aux stimulations sonores et tactiles donne des signes qu’il perçoit de façon différentielle celles qui viennent de son père de celles qui viennent de sa mère. Les messages vocaux, tactiles et kinesthésiques adressés au bébé ont une qualité psycho-sensorielle » J. Le Camus, 2001 différente suivant qu’ils proviennent du père ou de la mère. Le bébé perçoit très précocement cette différence de grain de peau, de consistance musculaire, de tonalité de voix, de portage qu’il y a entre son père et sa mère ces deux enveloppes affectives renvoient à deux patterns de stimulation non redondants » que le bébé perçoit sans les cette façon, l’enfant est dès le début exposé à deux types de rapport affectivo-corporel », deux modes de communication non verbale, deux schémas de langage J. Le Camus 2001 parle de la possibilité de différencier deux modèles d’altérité pour l’enfant et ceci dans de nombreux domaines. C’est ce qu’il appelle les champs d’application de la fonction du père le développement du langage, le développement de l’intelligence et le développement sociopersonnel ; c’est là l’implication multidimentionnelle du n’entrerons pas dans les détails des apports spécifiques du père dans le développement de son enfant, bien que cela soit passionnant. Cependant, nous voulons souligner combien cet auteur traite la question de la différence père/mère. Il ne s’agit pas d’une simple question de diversité de modalités auxquelles il faut exposer l’enfant, mais bien de deux modes d’altérité renvoyant l’un à l’univers masculin et l’autre à l’univers féminin. C’est parce que le père est un homme qu’il porte l’enfant de cette façon, qu’il s’adresse verbalement à lui de façon plus complexe et en lui demandant d’être plus clair et plus précis dans ses phrases que ne lui demande la mère, qu’il le met au défi et tolère de le laisser sans solution face à un problème à résoudre afin qu’il trouve sa solution, etc. Ainsi, cette différence père/mère est sexuée et elle a une fonction celle de proposer deux modèles d’altérité, qui réfèrent à des univers sexués différents le masculin et le force du modèle de J. Le Camus 2001 est qu’il parvient à dégager des principes généraux à partir de toutes les spécificités qu’il relève dans les apports du père aux différentes sphères du développement de l’enfant. Ainsi il dégage ce qu’il nomme les modes d’action, ou mécanisme d’action de la fonction du père la propension des pères à anticiper sur l’ontogenèse les pères considèrent les bébés comme des personnes plus précocement que les mères, la propension des pères à encourager l’enfant dans ses entreprises et à le mettre au défi et enfin la propension des pères à ouvrir l’enfant à l’expérience des relations interindividuelles et de la de la place du père dans la petite enfance a permis de découvrir et de théoriser ce qui fait la spécificité de l’apport du père dans le développement de l’enfant. Comme c’est un autre angle de vue que celui des théories psychanalytiques de la fonction du père, il est difficile de les articuler ensemble. Non seulement peut-on dire que ces deux facettes de la réalité père » ne se contredisent pas, mais elles se mettent en lumière l’une l’ cette question des différences père/mère envisagées comme une altérité sexuée rejoint ce que C. Chiland 2001 rappelle l’enfant a besoin d’un père et d’une mère pour se construire une identité. La fille et le garçon explorent à travers les relations à son père et à sa mère ce que représente le fait d’être garçon et le fait d’être fille. En cas d’absence de l’un ou de l’autre, il y a certes des suppléances » possibles familiales, culturelles, sociales mais l’intimité n’est jamais aussi grande qu’avec les parents ». Par ailleurs, quels que soient les différents types de mère ou de père, quelles que soient les différences individuelles, les pères partagent l’expérience d’être père et les mères l’expérience d’être mère ce qui prévaut c’est la différence homme/femme C. Chiland, 2001.Autrement dit, un parent est unique et il est sexué. La différence père/mère est une différence sexuée, ce qui fait de cette différence plus qu’une possibilité de diversité de par l’altérité sexuée qu’elle propose à l’enfant, cette différence père/mère a une fonction symbolique. Et cette altérité est porteuse d’un père définit comme un tiers pré-symbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. C’est là que nous entrevoyons des passerelles épistémologiques ».Nous comprenons alors que le tiers de la psychologie du développement est un tiers tiré de la reconnaissance d’une altérité. C’est déjà un grand progrès conceptuel de rappeler que cette altérité est sexuée, c’est ce qui lui confère une fonction symbolique celle d’introduire l’enfant à l’univers masculin et à l’univers féminin, dont les modes de fonctionnement lui apportent des influences différentes et complémentaires dans toutes les sphères de son développement. Mais il ne s’agit pas d’un tiers issu de la conjugalité des parents, c’est-à-dire relatif au lien sexualisé qui unit les parents il n’est pas question de tiercéité, de triangulation. La prise en compte de l’impact sur l’enfant de la relation conjugale qui existe entre le père et la mère est un point par lequel la psychanalyse signe la singularité de son apport à la question du père. Ici aussi, nous sommes à même d’entrevoir une passerelle épistémologique ».Nous voulons terminer sur deux autres idées soulignées et développés par J. Le Camus 2001, permettant d’aller vers toujours plus de nuances concernant la question du père. Tout d’abord, au sujet du mécanisme d’action de la fonction du père on ne parle plus d’un rôle du père de type indirect c’est-à-dire passant par la mère mais bien d’un processus de parentalisation réciproque dans lequel les deux parents se font parent mutuellement. Les notions de coparentalité et de biparentalité sont issues de ces nouvelles théories émergentes concernant la paternité, entre autre celle selon laquelle les pères ont une place auprès de leur enfant dès le début J. Le Camus, 2001. Allons plus loin avec P. Malrieu 2001 L’enfant ne peut être exclu d’un rapport d’influence mutuelle. » L’enfant, dans ce qu’il est et comment il répond aux demandes du père, oriente nécessairement la façon dont le père se sent père ». Ainsi, c’est aussi avec et par la relation avec son enfant » C. Zaouche-Gaudron, 2001 que le père devient père mouvement de va-et-vient entre ses représentations et son expérience de la relation à l’enfant mais aussi à la mère comme parent le faisant parent. Et nous rajoutons qu’il ne faut pas non plus oublier toute la conjugalité dans ce qu’elle apporte à la parentalité ; la question de cette articulation de la parentalité et de la conjugalité est un autre chapitre, sur lequel nous revenons dans un autre article R. Noël et F. Cyr, 2009.Enfin, lorsque J. Le Camus 2001 évoque ce qu’il appelle le champ de la paternité primaire, c’est-à-dire la place du père dans la petite enfance, il introduit l’idée d’un rôle à jouer par la société, par les professionnels de la petite enfance pour partager, promouvoir, soutenir la présence du père auprès du tout petit enfant. Ce qui rejoint le concept de paternité citoyenne de Y. Knibiehler 2001 dans lequel la responsabilité paternelle ne se joue pas seulement en privé entre un enfant et son père mais aussi dans une dimension politique. Un peu comme si cette question du tiers était l’affaire de tous et pas seulement du père. C’est dans un autre article que nous développerons cette idée d’une fonction paternelle portée à plusieurs R. Noël et F. Cyr, 2009.Les recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles Dans tout ce parcours que nous faisons au sujet du père comme tiers intrapsychique dans le champs de la psychanalyse, au père comme tiers interpersonnel dans le champ de la psychologie du développement, nous allons nous arrêter sur les travaux de deux équipes dont les recherches peuvent nous aider à penser les connections qui existent entre ces deux mondes. Afin d’aller au plus près de la complexité de la triangulation. Ces recherches apportent une série de remises en question d’opinions traditionnelles concernant les relations dyadiques et les relations triangulées. Elles nous ont semblé bien intéressantes pour ouvrir la réflexion sur le père comme tiers et sur l’Œdipe comme scénario de triangulation.— L’interface représentation/interaction K. Von Klitzing et al. 1995, 1999 Cette équipe s’intéresse à la mise en évidence du rôle fondamental de la triade dans le développement précoce, au moyen d’ une recherche longitudinale des processus de triadification – processus interpersonnel qui forme une triade – et de triangulation – processus intrapsychique par lequel la triade est vécue – qui incluent des dimensions interactionnelles, représentationnelles et transgénérationnelles » K. Von Klitzing, et al., 1999. C’est une recherche qui se définit comme prospective longitudinale par opposition aux visions reconstructives de la petite enfance via le processus thérapeutique individuel méthodologie de recherche de la psychanalyse traditionnelle. On est donc à la frontière du père réel / père formulation de leurs objectifs de recherche quelques années auparavant K. Von Klitzing et al., 1995 permet de cerner l’évolution des conceptions qu’il y a eu concernant l’aménagement des relations dyadiques et des relations triadiques. Ainsi, il s’agissait d’étudier l’évolution plus ou moins parallèle de la transition de la relation à deux » à la relation à trois » au plan intrapsychique imaginaire triangulation et de la transition de la relation dyadique interpersonnelle à la triade dans le monde externe triadification. Avec l’idée que la triade interpersonnelle aurait des précurseurs dans le monde interne des parents. On perçoit dans cette formulation la théorie séquentielle implicite issue de Freud d’une période dyadique faisant place à une période triadique dans le cette perspective, K. Von Klitzing 1999 souligne combien la psychanalyse a résisté pendant longtemps à l’idée du rôle du tiers dans la petite enfance, dans la lignée de Freud qui a parlé de la relation mère/enfant et de la relation père/enfant comme se développant côte à côte these two relationships proceed side by side ». C’est intéressant de comprendre avec K. Von Klitzing que ce serait pour résoudre la tension créée d’une part par l’allégeance à Freud et d’autre part par la nécessité de reconnaître les relations triangulées que se seraient conceptualisées deux phases développementales séparées la phase préœdipienne, univers fondamentalement dyadique et la phase œdipienne dans laquelle l’enfant a à gérer des conflits les résultats de la recherche développementale sont venus remettre en question la théorie d’une étape précoce uniquement dyadique dans le développement. Le bébé, dès ses premiers mois, semble avoir des compétences précoces pour les relations triadiques des processus de triadification processus interpersonnel qui forme une triade sont mis en évidence dans les observations d’interactions parent/enfant aussi tôt qu’à 4 mois E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001. Ce qui semble faire écho aux élaborations de certains cliniciens comme S. Lebovici 2001 pour lequel il n’y a pas de dyade mère/enfant vraie il y a toujours une contextualisation par le père, ce qu’il nomme la tiercéisation. Et allant plus loin, on peut citer F. Frascarolo 2001 qui rejette l’idée même d’une dyade mère/bébé de base, sur laquelle se grefferaient ensuite d’autres relations Le temps de la dyade primaire est dépassé […] l’enfant naît dans une polyade de base » incluant le père, la mère, l’enfant et la fratrie. Cela alimente les nombreuses controverses qui concernent le développement précoce faut-il le concevoir à partir d’une dimension dyadique ou triangulée ?Par ailleurs les recherches de l’équipe de K. Von Klitzing 1999 mettent en évidence des corrélations entre le monde intrapsychique des parents en particulier le niveau de triangulation de leurs relations d’objet et la présence d’une flexibilité au plan des représentations et la qualité des interactions de la triade père/mère/bébé à 4 mois. Il semble qu’il y ait, dès les étapes précoces du développement, une influence sur l’enfant des expériences d’être à trois D. Stern, 1995 et de la représentation de ces expériences triangulation. Faut-il alors comprendre les relations principalement comme des événements interpersonnels et/ou interactionnels ou principalement comme des processus intrapsychiques, des fantasmes ? Toujours est-il que l’interface, entre le monde intrapsychique des protagonistes de la triade parents/bébé et leurs interactions interpersonnelles observables, ne peut plus être ignorée. K. Von Klitzing 1999 propose de penser cette interface comme un espace transitionnel, ce qui est une idée très séduisante et riche de réflexions à retenons deux idées qui nous paraissent fondamentalement nouvelles suite à ces recherches qui mettent en lumière la notion d’une triade qui pourrait être la forme originale d’interaction dans laquelle naît l’enfant d’une part, la remise en question, dans les débuts, du développement d’une phase dyadique à saveur symbiotique ; ce qui entraînerait, d’autre part, l’abandon de la vision classique séquentielle d’une dyade qui influence le développement de l’enfant puis de l’arrivée d’une triade qui prend son importance quand l’enfant grandit K. Von Klitzing, 1999.Petit clin d’œil aux considérations méthodologiques de D. Paquette 2004 détaillées plus haut il semblerait que ce ne soit pas tant l’âge de l’enfant qui permette d’observer des interactions dyadiques ou triadiques que le contexte relationnel de séparation ou de jeu, K. Von Klitzing, 1999.Enfin, M. Dornes 2002 nous apporte des considérations cliniques qui nuancent cette idée de la remise en question de la symbiose et rendent justice à la complexité de la réalité. Il souligne la différence qui peut exister entre le comportement interactionnel et l’expérience interactionnelle pour expliquer qu’un nourrisson puisse présenter une compétence interactionnelle particulièrement triangulée et en rester à une expérience plus symbiotique que ce que donne à voir ses comportements. Ce qui s’observe, en termes de comportement ou d’interaction, ne correspond pas forcément à ce qui se vit pourrions, en conclusion, terminer sur l’une des implications cliniques soulignées par cette équipe suite à ces différentes recherches le complexe d’Œdipe pourrait être compris comme un moment culminant sur un continuum d’expériences triangulées K. Von Klitzing, 1999. Et peut-être pouvons-nous nous permettre de rajouter dans cette idée du moment culminant celle d’une dimension d’intégration psychique qui, dans le meilleur des cas, donne une valeur structurante à ce moment dans le développement de l’enfant.— Le triangle père/mère/enfant en action le jeu trilogique de Lausanne Lausanne Triadic Play de E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery 1999, 2001 Toujours dans cette idée de penser les passerelles épistémologiques entre psychanalyse et psychologie du développement en pensant l’interface représentation/comportement, notamment concernant la triangulation, nous voulons rapporter quelques idées issues des recherches de l’équipe de Lausanne sur le triangle primaire père/mère/enfant. En abordant la triangulation sous un angle radicalement différent, elles semblent nous permettre une ouverture dans la façon de penser la rapidement et sans entrer dans les détails méthodologiques que cette équipe a créé une méthode d’observation dans laquelle on peut examiner de façon standardisée les éléments comportementaux et relationnels de la relation triadique dans les premiers mois de la vie » le jeu trilogique de Lausanne ou Lausanne Triadic Play ltp. Celui-ci peut également être une méthode d’ famille et plus précisément le triangle père/mère/enfant est étudié en action, ce qui est un point de vue bien différent de celui de la famille, ou du triangle, représentée. Et leur présupposé de base est le suivant les schémas interactionnels sont les passages obligés des y a aussi cette façon de concevoir les différents niveaux, individuel, dyadique et familial, comme fonctionnant comme des entités systémiques avec des voies de développement distinctes mais interconnectées. Le triangle primaire est donc considéré comme une unité de recherche spécifique dont il faut définir le fonctionnement et son du triangle en action leur a permis d’observer des compétences triangulaires chez le bébé, aussi précocement qu’à 3 mois de vie, interactions qui se développeraient en parallèle avec les interactions dyadiques. Jusque-là, la question de cette compétence n’était pas posée dans la mesure où l’on concevait que le bébé était pré-adapté aux interactions dyadiques. Celles-ci constitueraient peut-être une réponse à des cadres dyadiques d’observation, plutôt que de renvoyer à une limitation du bébé, d’après ces auteurs. Nous retrouvons cette idée de l’influence du cadre d’observation sur la nature de ce qui est aux origines de la triangulation, s’intéresser à la petite enfance du processus triangulaire » E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001 dans l’objectif de construire une théorie de la triangulation prenant ses sources dans des processus normatifs, voilà un objectif particulièrement novateur. De même pour cet intérêt à développer une théorie pertinente tant au plan clinique qu’au plan d’intégration qui permet de dépasser la simple vision de la clinique, prédominant jusque-là et réduisant la triangulation à la gestion d’un sentiment subjectif d’exclusion et à ses aléas. Ainsi, il y a peut-être moyen de penser les triangles dans un cadre élargi, incluant le processus triangulaire normatif à côté des triangles de la psychopathologie qui renvoient à des variations sur le thème de l’exclusion et ses dérèglements. Avec cette équipe, on pourrait alors penser que la triangulation c’est effectivement apprendre à aménager le sentiment subjectif d’exclusion, préparé par les expériences de triangles, de différentes sortes dont ceux renvoyant à une expérience subjective d’inclusion. La triangulation, c’est aussi avoir à développer une capacité d’être à trois et celle-ci semble pouvoir se développer tôt dans l’ la conjugalité du père et de la mère, fondement de la triangulation au quotidien ? Comment conclure après l’ampleur d’une telle vision panoramique de l’univers paternel ? Qu’avons-nous appris de ce parcours, en termes de contenu et en termes de processus ? Comment pouvons-nous nous raconter cette histoire du père ?Tout d’abord, la psychanalyse nous apprend qu’un père c’est une fonction psychique S. Freud qui, au fil des époques, semble pouvoir être conceptualisée comme portée à plusieurs par le père bien sûr, dans ce qu’il est comme personne, comme homme mais aussi comme idéal et comme personnage d’un scénario fantasmatique, mais aussi par la mère dans sa parole au sens large, sa parole de mère et sa parole de femme J. Lacan. Et puis par l’enfant, capable de l’utiliser activement pour la construction de son psychisme postkleiniens. Comme nous l’avons dit chacun ayant une partition à jouer pour s’acheminer vers le scénario de l’Œdipe. Un enfant qui a aussi une relation avec la relation qui existe entre ses parents, assortie de la nécessité dans laquelle il se trouve d’élaborer un sentiment cuisant d’exclusion. C’est là, la fonction psychique de la conjugalité des parents M. Klein. La psychanalyse anglo-saxonne et les recherches empiriques sur les triangulations psychiques et interactionnelles nous enseignent qu’il y a aussi des enjeux d’inclusion à vivre et une capacité d’être à trois à développer dans les triangles. Ceux-ci seraient présents dès le début et même bien avant la naissance de l’enfant en période prénatale, dans les rêveries conscientes et inconscientes de la mère. Un tiers qui viendrait de l’intérieur de la psyché mais aussi de l’extérieur des relations le père tirant la spécificité de ses fonctions, de cette position d’extériorité face à la dyade mère/enfant la psychanalyse développementale. Il ne s’agirait pas seulement de fonctions de séparation et de différenciation, mais aussi et dans le même temps non pas séquentiellement de fonctions de liaison et de réparation du lien mère/enfant B. Golse.Si la rencontre père/enfant se prépare dans la tête de la mère, elle a aussi lieu dans la réalité, dès l’aube de la vie de l’enfant le père présente des fonctions spécifiques en soi de par les différences sexuées qu’il présente par rapport à la mère. Son implication est précoce, directe, différenciée et multidimensionnelle J. Le Camus. La relation père/enfant est importante en soi et il y a un attachement spécifique père/enfant renvoyant à des mécanismes d’action fondamentalement différents de ceux sous-tendant l’attachement mère/enfant ils sont basés sur les jeux de lutte physique. Il s’agit d’une relation d’activation D. Paquette dont la spécificité consiste en l’ouverture au monde et en la stimulation par l’apprentissage du risque et de la découverte de ce qui est extérieur et nouveau. Les apports du père sont conçus dans un modèle de complémentarité parentale par rapport aux apports de la mère D. Paquette, tout en ayant en tête la circularité des influences père/mère/enfant et l’importance d’une parentalité de qualité M. E. Lamb. On parle aussi de processus de parentalisation réciproque J. Le Camus.C’est là qu’il faut souligner la boucle de notre parcours le retour vers l’univers psychanalytique de l’intrapsychique pour y ramener les acquis de la psychologie développementale et les penser dans l’articulation des fonctions psychiques du père. Notamment en ce qui concerne la fonction de triangulation, puisque rappelons-nous notre question de départ qu’est-ce qu’un tiers au quotidien ?Par delà la diversité bien documentée des différentes fonctions spécifiques du père décrites par la psychologie du développement, on ne peut réduire la relation père/enfant à une relation de tendresse mutuelle. Il y a une dimension symbolique liée à la triangulation, et en fonction des univers dans lesquels on se trouve, elle n’est pas décrite de la même façon. La psychologie du développement souligne les différences père/mère, formulées de façon la plus aboutie par J. Le Camus 2001 sous forme d’une altérité dont on reconnaît la valence sexuée père et mère ont des spécificités sexuées dans ce qu’ils apportent à l’enfant dans les différentes sphères de son développement. Pour la psychologie du développement, le tiers semble donc s’originer d’un effet d’altérité sexuée on parle de tiers présymbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. Quant aux recherches empiriques anglo-saxonnes, elles n’évoquent pas directement la question du tiers celle-ci reste sous-jacente aux mentions de l’impact de la relation maritale sur l’implication paternelle, de contextualisation par la relation maritale M. E. Lamb, sans pousser plus loin l’ psychanalyse est la seule à rappeler clairement l’existence d’une conjugalité entre les parents jouant une fonction psychique pour l’enfant celle d’avoir à aménager une oscillation entre des enjeux d’exclusion et des enjeux d’inclusion, qu’il va falloir psychiquement élaborer. Et c’est là l’essence même de la triangulation au quotidien c’est l’exercice répété de ces enjeux d’exclusion et d’inclusion face à un couple de parents qui possèdent entre eux un lien sexué qui exclut l’enfant mais dont il a été issu à un moment de leur histoire. C’est ce qui fait du père un tiers à la manière d’un tiers spécifique préparé par des tiers précurseurs, un tiers objet total préparé par des tiercéités partielles B. Golse, 2006, cette triangulation assurée par la fonction psychique de la conjugalité des parents est également soutenue et préparée par la multitude de différences sexuées existant entre les apports maternels et les apports paternels à l’enfant, dans les différentes sphères de son terme de ce parcours, sur quelles questions restons-nous ? Concernant l’origine du tiers, ce que nous venons de dire du tiers par effet d’altérité sexuée versus par tiercéité en lien avec la conjugalité des parents renvoie aux questions suivantes faut-il concevoir les relations triangulées comme appartenant à une ligne de développement différente de celle des relations dyadiques K. Von Klitzing, 1999, rendant ainsi caduque le modèle séquentiel de S. Freud ? Le tiers est-il à comprendre comme une structure toujours-déjà-là » ou comme un processus B. Golse, 2006 ? Comment imaginer la rencontre du tiers qui vient de l’extérieur et du tiers qui vient de l’intérieur ? Nous avons plongé dans la métapsychologie de la triangulation dans un autre article R. Noël et F. Cyr, 2009.Suite au développement des conceptions de la relation père/enfant et des recherches sur les triangles père/mère/enfant, faut-il penser moderniser les représentations de l’Œdipe ? Le père comme tiers spécifique préparé par des tiers précurseurs, le père séparateur et différenciateur mais aussi réparateur et protecteur de la relation mère/enfant B. Golse, 2006, l’Œdipe comme moment culminant sur un continuum d’expériences triangulées K. Von Klitzing, 1999, H. R. Brickman, 1993, les triangulations normatives versus pathologiques, comment penser les familles dans leurs nouvelles structures en mutation ? Quels sont les ingrédients familiaux nécessaires au bon développement émotionnel de l’enfant ? Comment les définir ? Comment la question du tiers peut-elle nous aider à mettre de l’ordre dans cette question ? Un autre de nos articles tente de développer le paradigme du tiers comme moyen d’évaluer ces familles à géométrie variable R. Noël, 2008.Enfin, nous pourrions terminer sur l’idée du paradoxe créatif pour décrire l’oscillation entre l’inclusion et l’exclusion dans l’expérience quotidienne de la triangulation. Et toujours en référence à la pensée de D. W. Winnicott 1975, nous pourrions évoquer une transitionnalité de la triangulation espace intermédiaire dans lequel la question de l’origine du tiers serait suspendue d’où vient le tiers ? de l’extérieur ou de l’intérieur ?, afin d’en favoriser l’expérience. Expérimenter le tiers, vivre les liens à trois sans se demander d’où vient le tiers, un peu comme s’il était à la fois dedans et dehors, pour chacun des membres du alors avec cette idée d’une transitionnalité de la triangulation à vivre dans la relation à l’autre, nouant à la fois le registre du fantasme univers intrapsychique et le registre de la réalité univers interpersonnel. Ainsi, pour faire suite au titre de cet article le père, entre la parole de la mère et la réalité du lien à l’enfant », nous dirions maintenant le père, vers la réalité du lien à l’enfant et vers la réalité du lien à la mère, parent le faisant parent et femme avec laquelle, comme homme, il vit une E. L. 1975, Some further observations and comments on the earliest role of the father, International Journal of Psycho-Analysis, 56, M. et al. 1978, Patterns of Attachment. A Psychological Study of Strange Situation, New Jersey, M. 1982, Attachment Retrospect and prospect, in C. M. Parkes et J. 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L’espace potentiel, Paris, Gallimard, Connaissance de l’inconscient ».Zaouche-Gaudron C. 2001, Introduction, in C. Zaouche-Gaudron dir., La problématique paternelle p. 9-19, Toulouse, Érès. Lasolution à ce puzzle est constituéè de 5 lettres et commence par la lettre D. CodyCross Solution pour EN RAPPORT AVEC LE PERE DE LA PSYCHANALYSE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes
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Publié le vendredi 4 décembre 2020 A lire... Un livre de Dominique Wintrebert , Elisabeth Leclerc-Razavet , Georges Haberberg Dix ans de recherche ont abouti à l’écriture de cet ouvrage. Il prend le parti de réinterroger la fonction du père, de suivre son destin dans son rapport à la jouissance féminine jusqu’à l’impossible du rapport sexuel. Réévaluer la pratique à l’aune des concepts de Père-version et de consentements, concerne le sujet aux prises avec les dimensions de l’amour, de la jouissance et du désir. L’évolution impressionnante de notre modernité, impactée par l’explosion des avancées de la science et de ses applications dans notre quotidien, bouleverse le regard que nous portons sur les temps premiers de la découverte freudienne. La condition de paternité pour un homme est de faire d’une femme la cause de son désir. Cette condition, Lacan la nomme Père-version. Elle a son corollaire quel choix de père la mère fait-elle pour son enfant ? La question est rarement abordée sous cet angle. Il arrive qu’une femme soit séduite, comme Eve a pu l’être par le serpent. Il arrive que, de cette rencontre, elle veuille un enfant, que l’homme rencontré soit père de son enfant. La version selon laquelle cet homme jouit d’elle entre alors en jeu. Nous voilà renvoyés au tableau de la sexuation de Lacan avec ces questions un homme est-il bien à situer côté homme » quand il jouit de cette femme-là ? Mais que veut dire pour un homme qu’une femme soit cause de son désir ? L’organe est en jeu mais le phallus l’est-il ? Bander n’a aucun rapport avec le sexe », dit Lacan. Que veut-il dire exactement ? S’il parle du privilège paradoxal du phallus », c’est bien que le phallus n’est pas seulement organe de jouissance, mais aussi signifiant du désir. Tant pour l’homme que pour la femme, consentement et castration sont au rendez-vous pour accueillir cet enfant. De tout temps l’enfant a interrogé le lien qui a présidé sa venue au monde. Il est concerné par la qualité du désir du père envers la mère. La clinique aura été le souffle de cette recherche. Georges Haberberg, Élisabeth Leclerc-Razavet et Dominique Wintrebert sont psychanalystes, membres de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse. Ont également contribué à cet ouvrage Patrice Aron, Laurent Dumoulin, Romain Lardjane, Anne-Marie Meiser, Marion Outrebon, Virginia Rajkumar, Anicette Sangnier, Laure Strozecki. Ce livre est édité par L’Harmattan, collection Etudes psychanalytiques ; il est disponible en librairie ou sur ECF-Echoppe. Vous le trouverez en version numérique sur le site des éditions L’harmattan. Vous pouvez aussi le demander à la librairie de l’ACF-Normandie - envoyer un mail à Céline Guédin ou à Alexia Lefebvre Hautot. Revenir à l’Accueil du site » ou à la rubrique Lire, écouter, voir ». Accéder directement à l’Agenda ».
Lasolution à ce puzzle est constituéè de 7 lettres et commence par la lettre S. CodyCross Solution pour PRÉNOM DE FREUD, LE PÈRE DE LA PSYCHANALYSE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme En rapport avec le père de la psychanalyse — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés Recherche - Solution Recherche - Définition © 2018-2019 Politique des cookies. CodycrossEn rapport avec le père de la psychanalyse Voici toutes les solution En rapport avec le père de la psychanalyse. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. ABIDINE ABIDINE DINO dit 1913-1993 Le peintre turc Abidine s'est éteint à Paris le 7 décembre 1993, à l'âge de quatre-vingts ans. 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Sans se rallier totalement à un mouvement précis, il participe parallèlement aux manifestations du Monde de l'art et de l'Union de la jeunesse, défendant très honorab […] Lire la suiteANDY WARHOL, PEINTRE DE L'ÈRE POST-ATOMIQUE repères chronologiquesÉcrit par Hervé VANEL • 419 mots 6 et 9 août 1945 Des bombes atomiques sont larguées par les Américains sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. En 1997, le mémorial aux victimes d'Hiroshima comptait plus de deux cent mille noms. 1962 Andy Warhol peint 129 Die Plane Crash [129 victimes catastrophe aérienne], acrylique sur toile, 254 cm × 183 cm, Museum Ludwig Cologne, d'après la première page du New York Mirror du 4 juin 1962. […] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE PeintureÉcrit par Jacques CARRÉ, Barthélémy JOBERT • 8 176 mots • 12 médias Dans le chapitre "Le XXe siècle tradition et innovation" … L'éclatement du milieu artistique, amorcé dès la fin du xix e siècle, se poursuit et s'amplifie à partir de 1914. Le nombre de peintres vivant loin de Londres augmente, et le génie du lieu » semble les inspirer plus que jamais ; le Pembrokeshire est pour Graham Sutherland ce qu'était le Suffolk pour Constable. L. S. Lowry 1887-1975, lui, peint toute sa vie le paysage industriel du Lancashire […] Lire la suiteANTI-ARTÉcrit par Alain JOUFFROY • 3 063 mots • 1 média Dans le chapitre "L'anti-art et ses avatars" … Le destin de l'anti-art ne traduit pas, depuis, cette violence extrême. Au fur et à mesure que l'art d' avant-garde a été accepté, classé, valorisé financièrement par les critiques, les musées et les marchands, l'anti-art est devenu l'épiphénomène de l'art. Si Breton n'y a jamais fait appel, s'il a même contribué à perpétuer à sa manière la vocation subversive de l'art proprement dit, son ami Mar […] Lire la suiteAPPEL KAREL 1921-2006Écrit par Hervé GAUVILLE • 730 mots Reflex est le nom de la revue à laquelle l'artiste néerlandais Karel Appel, âgé de vingt-sept ans, a d'abord associé son nom, à côté de ceux de poètes et des peintres Constant et Corneille. Les peintures d’Appel renvoient, par un excès dans les formes et les couleurs d’une grande intensité expressive, aux tensions dans sa vie d’artiste en révolte contre les conventions picturales. Né en 1921 à A […] Lire la suiteARAKAWA SHUSAKU 1936-2010 Écrit par Béatrice PARENT • 445 mots Peintre japonais, né à Nagoya, Arakawa est considéré comme un artiste américain, car depuis 1961 il vit et travaille à New York, où il a rapidement acquis une réputation internationale en participant à de nombreuses expositions, comme celles du musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1970 ou du Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1978. L'œuvre d'Arakawa est énigmatique, car irréductible à quelque […] Lire la suiteARIKHA AVIGDOR 1929-2010Écrit par Universalis • 605 mots Artiste, dessinateur et graveur israélien d'origine roumaine, Avigdor Arikha transforma les objets ordinaires du quotidien en images lumineuses bien que parfois déconcertantes, souvent influencées par son expérience de survivant de la Shoah. Avigdor Arikha est né en 1929 à Radauti, en Bucovine Roumanie, dans une famille juive germanophone qui s'installe en Ukraine peu après sa naissance. Il com […] Lire la suiteARROYO EDUARDO 1937-2018Écrit par Alain JOUFFROY, Universalis • 1 045 mots Né à Madrid le 26 février 1937, Eduardo Arroyo, qui a vécu et travaillé à Paris de 1958 à 1982 en effectuant quelques séjours en Italie et à Berlin, est l'un des peintres européens les plus offensifs qui aient été révélés depuis les années 1960. Élève de l'école de journalisme de Madrid, il est également écrivain les livres qu'il a fait paraître en Italie Opere et operette , 1973 ; Il poi v […] Lire la suiteART ET TERRORISME SELON GERHARD RICHTER repères chronologiquesÉcrit par Hervé VANEL • 450 mots 2 avril 1968 Andreas Baader et Gudrun Ensslin, activistes allemands d'extrême gauche, font exploser le grand magasin Kaufhaus Schneider à Francfort. Avril 1970 Arrestation et emprisonnement d'Andreas Baader. 2 juin 1970 Un tract, plus tard attribué à Ulrike Meinhof, alors journaliste d'extrême gauche, déclare, entre autres Les porcs croyaient-ils vraiment que nous pouvions parler de lutte d […] Lire la suiteASSE GENEVIÈVE 1923-2021Écrit par Georges ROQUE • 985 mots • 1 média Peintre et graveuse née le 24 janvier 1923 à Vannes, Geneviève Asse de son vrai nom Geneviève Bodin s’est éteinte le 11 août 2021 à Paris. Artiste plutôt discrète, elle n’a connu la notoriété qu’assez tardivement, avec des expositions au musée d’Art moderne de la Ville de Paris 1988-89, au Centre Georges-Pompidou, à l’occasion d’une importante donation 2013, et enfin au musée des Beaux-Arts […] Lire la suiteBÂ AMADOU 1944- Écrit par Philippe BOUCHET • 772 mots Né en 1944 à Agniam Thiodaye Sénégal, Amadou Bâ, élève de Pierre Lods 1921-1988, vit et travaille à Dakar. Sa peinture, pleinement nourrie par la tradition et que l'on pourrait qualifier de classique » par les sujets traités – bœufs en forme de lyre, pasteurs, bateaux à fond plat sur un fleuve, danseurs – témoigne d'une Afrique nomade et figure des scènes de la vie quotidienne sans céder pou […] Lire la suiteBACON FRANCIS 1909-1992Écrit par Laura MALVANO • 1 576 mots • 1 média Dans le chapitre "La situation artistique à Londres" … Né à Dublin en 1909, Bacon grandit dans un milieu isolé et provincial, à Cheltenham, en Irlande. Ses débuts se déroulent hors de toute routine. Il s'adonnera d'abord à la décoration d'intérieur à Berlin et à Paris ; de retour à Londres, en 1929, il se fera rapidement priser comme designer » de mobilier. Sa production picturale fut d'abord épisodique, et c'est seulement à partir de 1946 qu'il pe […] Lire la suiteBAJ ENRICO 1924-2003Écrit par Catherine VASSEUR • 790 mots • 1 média Issu d'un milieu bourgeois, l'artiste italien Enrico Baj, né en 1924 à Milan et mort en 2003 à Vergiate, près du lac Majeur, marque très jeune son rejet de l'autorité en se moquant de dignitaires fascistes en visite dans sa ville natale, ce qui lui vaut quelques démêlés avec la police. Réfugié à Genève en 1944 pour échapper à la conscription, il fréquente après la guerre l'Académie des beaux-arts […] Lire la suiteBALLA GIACOMO 1871-1958Écrit par Maïten BOUISSET • 655 mots Signataire avec Boccioni, Carrá, Russolo et Severini du Manifeste des peintres futuristes , le 11 février 1910 à Milan, Giacomo Balla est le plus âgé du groupe. Né à Turin, Balla décide très tôt de sa vocation de peintre. Autodidacte, il ne suivra que quelques cours de dessin ; il travaille chez un lithographe et approfondit les techniques et les problèmes spécifiques de la photographie, ce qui in […] Lire la suiteBARCELÓ MIQUEL 1957- Écrit par Maxime PRODROMIDÈS • 1 173 mots Le peintre Miquel Barceló est né à Felanitx, dans l'île de Majorque, en 1957. Cet artiste a présenté un premier bilan de ses travaux dans la capitale catalane Barceló, Barcelona en 1987, préludant à un tournant dans son œuvre l'année suivante, il découvrait l'Afrique. Comme Cervantès, Barceló est voyageur, polyglotte, farceur, influencé par l'Arabie, obsédé par le corps et ses meurtrissures, […] Lire la suiteBARUCHELLO GIANFRANCO 1924- Écrit par Alain JOUFFROY • 948 mots Gianfranco Baruchello est un peintre, écrivain et cinéaste italien d'avant-garde né en 1924 à Livourne. Il obtient un doctorat de droit, et crée, très jeune, une entreprise de produits biochimiques qu'il abandonne définitivement en 1959, malgré sa réussite, pour se consacrer à la peinture. Après une première phase d'expérimentation informelle », où il utilise un vernis noir sur la toile blanche […] Lire la suiteBASELITZ GEORG 1938- Écrit par Maïten BOUISSET • 1 450 mots Dans le chapitre "La violence de la surface" … Né le 23 janvier 1938, dans un village de Saxe, Deutschbaselitz, à proximité de Dresde, qui lui inspirera son pseudonyme, Hans Georg Kern s'inscrit en 1956 à l'École supérieure des arts plastiques de Berlin-Est, dont il est très vite renvoyé pour manque de maturité sociopolitique ». Deux ans plus tard, il fréquente l'École des beaux-arts de Berlin-Ouest, où il s'installe définitivement en 1958. […] Lire la suiteBAYER HERBERT 1900-1985Écrit par Yve-Alain BOIS, Universalis • 1 672 mots Dans le chapitre "La reconnaissance américaine et la diffusion du Bauhaus" … En 1937, Bayer effectue un voyage aux États-Unis qui lui permet d'échapper à l'Allemagne nazie. Il vient en effet de se voir confier 1'aménagement de la grande rétrospective du Bauhaus qui doit se tenir au Museum of Modern Art de New York en décembre 1938. L'exposition, qui met à profit l'expérience acquise par Bayer, est conçue comme un parcours dramatique tenant constamment le spectateur en éve […] Lire la suiteBAZIOTES WILLIAM 1912-1963Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 395 mots Né à Pittsburgh, ce peintre américain d'origine grecque est généralement associé à l' action painting — au sens que lui donne le critique Harold Rosenberg une peinture qui se fait dans l'acte, sans idée préalable de son résultat. Mais à la différence de la gestualité impulsive d'un De Kooning, de l'investissement corporel d'un Pollock, c'est dans l'action lente que se réalise la peinture de Wil […] Lire la suiteBELGE JEUNE PEINTUREÉcrit par Robert L. DELEVOY • 338 mots Groupe fondé à Bruxelles, sous la présidence d'honneur de James Ensor et à l'initiative de Robert L. Delevoy, animateur depuis 1942 des salons Apport » pour lesquels il installa, en 1944-1945, un jury qui devait constituer le noyau administratif de l'association Jeune Peinture belge. Parmi les artistes fondateurs, on citera les peintres René Barbaix, Gaston Bertrand, Anne Bonnet, Jan Cox, Jack G […] Lire la suiteBILL MAX 1908-1994Écrit par Serge LEMOINE, Universalis • 1 436 mots Dans le chapitre "Un artiste protéiforme" … Sa sculpture, qui est obtenue à partir de concepts purement spatiaux, est le produit d'une exécution mécanique techniquement parfaite grâce aux matériaux choisis, le bronze doré et le granite qui sont polis, comme le montre Construction à partir d'un tore 1942-1944. Il reçoit d'importantes commandes qu'il conçoit à grande échelle ; ainsi la construction qu'il installe sur l'une des artères pri […] Lire la suiteBOLTANSKI CHRISTIAN 1944-2021Écrit par Maïten BOUISSET, Universalis • 1 579 mots • 1 média Né le 6 septembre 1944, à Paris, Christian Boltanski s’est d’abord considèré comme un peintre. Mais un peintre qui a très vite choisi d'associer à son travail différents modes de production dont la vidéo, le cinéma, la photographie, la fabrication d'objets, ou encore l'installation. Véritable montreur de marionnettes », il offre à son regardeur » un ensemble de propositions visuelles sur la q […] Lire la suiteBOMBE ATOMIQUE A. WarholÉcrit par Hervé VANEL • 282 mots Dans la série des innombrables morts et désastres qui envahissent l'œuvre d'Andy Warhol 1928-1987 au début des années 1960, l'unique Bombe atomique collection Saatchi, Londres, réalisée en 1965, occupe une place particulière. Son traitement, cependant, ne diffère en rien de celui par lequel Warhol traite l'ensemble de ses sujets. Sur un fond rouge éclatant, l'image de l'explosion est répétée […] Lire la suiteBOTERO FERNANDO 1932- Écrit par Universalis • 575 mots Peintre et sculpteur colombien né le 19 avril 1932 à Medellín. À l’instigation de son oncle, le jeune Fernando Botero suit une école de tauromachie pendant plusieurs années, mais sa véritable vocation est l'art. Adolescent, il commence à peindre, puisant son inspiration dans l'art précolombien et le style colonial espagnol qui l'entourent, ainsi que dans l'œuvre politique du peintre muraliste me […] Lire la suiteBRAUNER VICTOR 1903-1966Écrit par Gérard LEGRAND • 432 mots • 1 média Peintre roumain. Venu à Paris en 1929, Brauner est l'une des figures les plus fortes et les plus déroutantes de la peinture surréaliste. Sa première œuvre notable, L'Étrange Cas de Monsieur K. , est célébrée par Breton 1934 comme la réincarnation monstrueusement vengeresse de l' Ubu roi de Jarry, reflétée par les dictatures qui montent alors sur toute l'Europe. Cependant la veine originale de […] Lire la suiteBRAVO CLAUDIO 1936-2011Écrit par Universalis • 262 mots Claudio Bravo était un artiste peintre chilien réputé pour le style provocant de ses tableaux hyperréalistes, qui se voulait l'héritier de la grande tradition picturale des maîtres espagnols. Portraitiste des grands de ce monde au Chili et en Espagne au début de sa carrière, il était surtout connu pour ses natures mortes hyperréalistes mettant en scène des objets du quotidien, tels des emballages […] Lire la suiteBRAYER YVES 1907-1990Écrit par Philippe PIGUET • 348 mots Le peintre Yves Brayer mériterait d'être surnommé le peintre-soleil » tant son œuvre rayonne de cette vertu première une exigeante luminosité », dont a parlé l'écrivain Henri Bosco à son sujet. Né en 1907 à Versailles, il passe sa jeunesse à Bourges, fait ses études à l'École des beaux-arts de Paris, obtient en 1930 le premier grand prix de Rome et enseigne dès 1935 à l'Académie de la Grand […] Lire la suiteBRUS GÜNTER 1938- Écrit par Matthias SCHÄFER • 830 mots L’artiste autrichien Günter Brus né en 1938 à Ardning est à la fois peintre, graphiste et essayiste. Au début des années 1960, l’artiste se situe dans le sillage de l’ Action painting et recouvrit son propre corps de peinture. Cette autopeinture » se transforme en action corporelle, dont l’un des thèmes majeurs est l’automutilation. En tant que membre fondateur de l’ actionnisme viennois avec […] Lire la suiteBUFFET BERNARD 1928-1999Écrit par Philippe BOUCHET • 813 mots • 1 média À trente ans, en 1958, le peintre Bernard Buffet voit son œuvre consacrée par une rétrospective à la galerie Charpentier, dont le catalogue est préfacé par Claude Roger-Marx. Jusqu'en 1999, l'artiste fournit au moins une centaine de tableaux par an, sans compter les dessins et les estampes. La maladie a pourtant vaincu ce bourreau de travail, qui s'est donné la mort dans sa propriété de Tourtour […] Lire la suiteBURAGLIO PIERRE 1939- Écrit par Paul-Louis RINUY • 735 mots Originaire de la banlieue parisienne – Charenton, dans le Val-de-Marne –, le peintre Pierre Buraglio, né en 1939, travaille à Paris. Il est professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts, où il avait été élève à partir de 1959 dans l'atelier de Roger Chastel, en compagnie de Viallat, Buren, Parmentier, Bioulès et Rouan, qui transformèrent en profondeur la scène artistique française à par […] Lire la suiteBURRI ALBERTO 1915-1995Écrit par Maïten BOUISSET • 1 256 mots Peintre abstrait, Alberto Burri fit une entrée tumultueuse sur la scène artistique des années 1950 en intégrant à sa pratique picturale des objets aussi dérisoires que des sacs de jute ou de vieux chiffons déchirés. En faisant de leur trame usée le tableau lui-même, l'artiste, écrit Jean Leymarie, contraint la matière brute à devenir directement forme pure, sans perdre sa consistance réelle et s […] Lire la suiteBYZANTIOS KONSTANTINOS 1924-2007Écrit par Christophe CHICLET • 637 mots Peintre grec installé à Paris, Konstantinos Byzantios, appelé aussi Dikos », a fait partie des grandes figures de l'école de Paris avec l'Espagnol Eduardo Arroyo et le Russe Serge Poliakoff. Né à Athènes en novembre 1924, il entre à l'école des Beaux-Arts d'Athènes dans les ateliers des maîtres Konstantinos Parthenis et Umberto Argyros. La capitale grecque est alors déchirée par la guerre civile […] Lire la suiteCANADA Arts et cultureÉcrit par Andrée DESAUTELS, Roger DUHAMEL, Marta DVORAK, Juliette GARRIGUES, Constance NAUBERT-RISER, Philip STRATFORD, Universalis • 24 894 mots • 3 médias Dans le chapitre "Peinture" … Depuis la fin du xix e siècle, la peinture a pris au Canada le pas sur les autres arts. C'est elle qui franchit, la première, le seuil de la modernité à l'aube du xx e siècle. Maurice Cullen fréquente Pont-Aven et Giverny, et James Wilson Morrice fait la connaissance de Whistler et de Matisse. Ils introduisent au Canada une peinture de plein air aux couleurs claires qui, tout en restant marquée […] Lire la suiteCAULFIELD PATRICK 1936-2005Écrit par Universalis • 182 mots Peintre britannique. À quinze ans Patrick Caulfield quitte l'école, travaille en usine, puis s'engage dans la Royal Air Force, et suit des cours du soir de dessin avant d'être admis, en 1956, à la Chelsea School of Art, puis en 1960 au Royal College of Arts. L'y rejoignent David Hockney et Allen Jones, qui s'opposent à l'expressionnisme abstrait américain. Caulfield peint par aplats de couleurs c […] Lire la suiteCHARCHOUNE SERGE 1888-1975Écrit par Jacques ZEITOUN • 925 mots Sergueï Ivanovitch Charchoune est né à Bougourouslan Russie, d'un père descendant de serfs d'origine slovaque, individualiste et anarchisant, et d'une mère russe. Élevé avec sévérité dans une foi qu'il a gardée toute sa vie, il se situe dès son enfance au centre de la trinité musique-poésie-peinture. Si cette dernière l'attire pour toujours, il ne renoncera jamais tout à fait aux deux autres. Il […] Lire la suiteCLEMENTE FRANCESCO 1952- Écrit par Universalis • 408 mots Peintre et dessinateur italien, né le 23 mars 1952 à Naples. Francesco Clemente se rend à Rome en 1970, où il étudie l'architecture à l'université. Il travaille sur la représentation intense, expressive et sombre du corps humain – parfois le sien – contribuant à définir ce que les critiques appellent le néoexpressionnisme. Ce mouvement refuse l'abstraction qui caractérise, en grande partie, la pe […] Lire la suiteCLOSE CHUCK 1940-2021Écrit par Universalis • 686 mots Promoteur d'ingénieux procédés techniques appliqués à la représentation du visage humain, Chuck Thomas Close, né le 5 juillet 1940 à Monroe, dans l'État de Washington, est surtout réputé pour ses portraits hyperréalistes en grand format. Chuck Close fut initié à l'art dès l'enfance. À l'âge de quatorze ans, une exposition de peintures abstraites de Pollock le détermine à devenir peintre. Formé à […] Lire la suiteCLOSON HENRI-JEAN 1888-1975Écrit par Françoise BORGNIET • 883 mots Le peintre Henri-Jean Closon est né à Liège. En 1898, son père l'envoie aux Pays-Bas chez le professeur Charles Salden, qui lui fait découvrir les maîtres de la peinture, notamment Rembrandt, et lui apprend à dessiner. Quelques événements importants jalonnent son adolescence en 1903, il lit l'ouvrage du grand chimiste Chevreul, De la loi du contraste simultané des couleurs 1839 ; il se lie d' […] Lire la suiteCOBRA, mouvement artistiqueÉcrit par Catherine VASSEUR • 2 421 mots • 1 média Cobra – ou CoBrA, selon la typographie de Christian Dotremont – désigne un mouvement pictural fondé en 1948 par une poignée d'artistes d'Europe du Nord issus des avant-gardes formées après la Seconde Guerre mondiale. Forgé à partir des premières lettres de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, cet acronyme aux connotations serpentines balise un territoire aux contours incertains et au centre de grav […] Lire la suiteCOGNÉE PHILIPPE 1957- Écrit par Philippe BOUCHET • 959 mots Né en 1957, Philippe Cognée a étudié à l'École des beaux-arts de Nantes, sa ville natale. À partir de 1982-1983, il se consacre entièrement à la peinture et participe à des expositions collectives. Ses travaux à l'écriture expressionniste » font alors intervenir les souvenirs de son enfance au Bénin où son père était en poste et s'inspirent aussi bien, par exemple, de tissus du Dahomey et de la […] Lire la suiteCOLOR-FIELD PAINTINGÉcrit par Universalis • 514 mots Le color-field painting littéralement peinture du champ coloré » constitue avec l' action painting peinture d'action » l'une des deux principales tendances de l'expressionnisme abstrait américain au xx e siècle. Il se caractérise par de grandes toiles où dominent les aplats de couleur et où les détails de surface sont rares. Cette tendance est identifiée au milieu des années 1950 par le […] Lire la suiteCOMBAS ROBERT 1957- Écrit par Bernard MARCADÉ • 1 113 mots Le peintre Robert Combas est né à Lyon en 1957. Après des études à Sète et à l'école des Beaux-Arts de Montpellier, il accède très vite à la notoriété, puisqu'il participe, dès 1980, à l'exposition Après le classicisme , organisée au musée de Saint-Étienne, qui rend compte des nouvelles tendances de l'art contemporain. Partie prenante de la mouvance de la Figuration libre en compagnie des frères […] Lire la suiteCONSTANT CONSTANT ANTON NIEUWENHUYS 1920-2005Écrit par Catherine VASSEUR • 751 mots L'œuvre du peintre et théoricien néerlandais Constant Anton Nieuwenhuys, dit Constant, en témoigne les mots cité » ou terrain vague » n'ont pas vocation à nourrir la seule propagande sécuritaire. La ville, support de ses spéculations plastiques et théoriques les plus captivantes, abrita aussi sa vision utopienne » Henri Lefèbvre celle d'un monde sans frontières », où l'existence de l […] Lire la suiteCORÉE ArtsÉcrit par Laurence DENÈS, Arnauld LE BRUSQ, Madeleine PAUL-DAVID • 11 380 mots • 4 médias Dans le chapitre "Aux sources de la modernité artistique" … Pionnier de la peinture à l'occidentale, Ko Hee-dong l'a étudiée dès 1909 à l'École des beaux-arts de Tōkyō. La voie de la modernité tentera une pléiade d'artistes qui s'inspirent principalement de l'École de Paris. Certains font d'ailleurs le voyage vers l'Europe, tel Yi Chong-u, qui vient en France dès 1925 et expose à Paris au Salon d'automne de 1927. Le réalisme poétique imprègne les œuvres d' […] Lire la suiteCORNEILLE CORNELIS VAN BEVERLOO dit 1922-2010Écrit par Maïten BOUISSET • 461 mots Guillaume Cornelis van Beverloo, dit Corneille, est né en 1922 à Liège en Belgique de parents néerlandais, qui s'installent en 1929 à Amsterdam. Sa peinture, s'il fallait lui attribuer une qualification particulière au sein de la violence expressive et libératoire du mouvement Cobra, pourrait être celle d'un paysagiste. Mais d'un paysagiste attentif seulement aux matières et aux structures profond […] Lire la suiteCOX JAN 1919-1980Écrit par Robert L. DELEVOY • 212 mots Peintre belge de mère hollandaise et de père flamand, né à La Haye. Jan Cox fit ses humanités au Barleus Gymnasium d'Amsterdam. Il quitte la Hollande en 1936 pour se fixer à Anvers, où il rencontre Marc Mendelson, et suit pendant trois mois les cours de l'Institut supérieur des beaux-arts ; de 1937 à 1945, il étudie l'art et l'archéologie à Gand. En 1945, il s'installe à Bruxelles ; il est membre […] Lire la suiteCREMONINI LEONARDO 1925-2010Écrit par Alain JOUFFROY • 1 014 mots Ce Bolognais né en 1925, fils d'un cheminot qui pratiquait la peinture par amour de l'art, n'a pas été baptisé Leonardo par hasard il fut initié aux techniques picturales dès son enfance. Encouragé par toute sa famille, il lia très tôt le plaisir de peindre à la contemplation des horizons. Son père ayant été muté en Calabre en 1936, le souvenir de deux années passées près de la mer devait l'émer […] Lire la suiteCRUZ-DIEZ CARLOS 1923-2019Écrit par Cécile GODEFROY • 655 mots Héritier des théories scientifiques de la couleur et de l'art abstrait géométrique de la première moitié du xx e siècle, le Vénézuelien Carlos Cruz-Diez est l'une des figures historiques de l'art cinétique international. Il acquit la nationalité française en 2008. Né le 17 août 1923, Carlos Cruz-Diez se forme à l'école des Beaux-Arts de Caracas de 1940 à 1945, obtient le diplôme de professeur et […] Lire la suiteDADO MIODRAG DJURIC, dit 1933-2010Écrit par Universalis • 403 mots Le peintre et sculpteur Miodrag Djuric, dit Dado, né en 1933 à Cetinje au Monténégro ex-Yougoslavie, est un artiste dont l'œuvre, est empreint de visions troublantes et funèbres, dans un univers cruel où les dieux sont absents et les héros en miettes » Françoise Choay. Il étudie à l'École des beaux-arts de Herceg Novi Monténégro puis à l'Académie des beaux-arts de Belgrade, où il suit les […] Lire la suiteDALÍ SALVADOR 1904-1989Écrit par Guitemie MALDONADO • 2 749 mots • 2 médias Dans le chapitre "Mythe et réalités" … Dès 1934, l'attitude ambiguë de Dalí à l'égard d'Hitler, ses prises de positions politiques parfois douteuses et son penchant pour le classicisme dégradent ses relations avec Breton et les surréalistes. La rupture est consommée à son retour en Europe après la Seconde Guerre mondiale passée en exil aux États-Unis. À compter de cette époque, la carrière de Dalí prend un tour déconcertant. Touche-à- […] Lire la suiteDARBOVEN HANNE 1941-2009Écrit par Béatrice PARENT • 768 mots Dès ses débuts, l'œuvre de l'Allemande Hanne Darboven née en 1941 à Munich, qui vit près de Hambourg, n'a cessé de susciter l'intérêt tant il se démarque des formes de création dites d'avant-garde. Après des études aux Beaux-Arts de Hambourg, Hanne Darboven part en 1966 pour New York où C. Andre et S. LeWitt s'intéressent à son travail, qui se rapproche alors des tendances conceptuelles pages d […] Lire la suiteDAVIE ALAN 1920-2014Écrit par Universalis • 402 mots Peintre et lithographe écossais, Alan Davie fut fortement influencé par les expressionnistes abstraits américains, en particulier Jackson Pollock. Il créa ensuite sa propre voie, emplissant ses toiles et lithographies, aussi denses que brillamment colorées, de symboles mystiques et de pictogrammes religieux complexes, souvent empruntés à l’art asiatique, africain ou précolombien. Né le 28 septemb […] Lire la suiteDEBRÉ OLIVIER 1920-1999Écrit par Philippe BOUCHET • 805 mots Né le 14 avril 1920 à Paris, Olivier Debré est le troisième enfant d'une famille bourgeoise intellectuelle – son père, Robert Debré, est professeur de médecine et sa mère, interne des hôpitaux, est la fille du peintre d'histoire Édouard Debat-Ponsan. La peinture est pour l'adolescent une manière d'être » et il entre, après des études secondaires classiques, à l'École des beaux-arts de Paris, sec […] Lire la suiteDE KOONING WILLEM 1904-1997Écrit par Éric de CHASSEY, Universalis • 1 214 mots • 1 média Willem De Kooning occupe une place essentielle et contradictoire dans l'histoire de l'art récent. Dans un siècle qui privilégie les positions esthétiques claires, il refuse toujours de choisir entre abstraction et figuration, pratiquant alternativement l'une et l'autre approche, souvent en contradiction avec la tendance dominante de l'époque. Dernier survivant majeur des expressionnistes abstrait […] Lire la suiteDELVAUX PAUL 1897-1994Écrit par Gilbert LASCAULT, Universalis • 1 556 mots Né en 1897 à Antheit-les-Huy, Paul Delvaux s'est toujours défendu d'être surréaliste J'ai certainement été influencé par De Chirico et André Breton, mais je n'aime pas tellement qu'on me range sous leur bannière. » Épris de ses propres rêves, hanté par une enfance où il se maintient, il se méfie des groupes, des drapeaux, des systèmes et des théories. Du surréalisme, il affirme encore Ce […] Lire la suiteDEMARCO HUGO 1932-1995Écrit par Christophe DOMINO • 881 mots Hugo Demarco est né le 13 juillet 1932 à Buenos Aires, en Argentine. Sa formation à l'École des beaux-arts de la capitale sud-américaine est des plus consistantes, et le jeune professeur de dessin et de gravure qu'il devient en 1957 est nourri de culture moderne, en particulier de celle que l'Europe a su produire, un intérêt que conforte sans doute son origine italienne. Aussi, comme nombre de ses […] Lire la suiteDEWASNE JEAN 1921-1999Écrit par Philippe BOUCHET • 813 mots Né le 21 mai 1921 à Hellemmes-lès-Lille, le peintre Jean Dewasne commence à dessiner dès l'adolescence, lorsque le lycée et ses études de musique lui en laissent le loisir. Pendant plusieurs années, il travaille d'après le plâtre et le nu et peint des tableaux pointillistes. Entré à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il suit des cours d'architecture, copiant les monuments ancien […] Lire la suiteDINE JIM 1935- Écrit par Alain JOUFFROY • 954 mots Un peintre américain, on le savait depuis Pollock, n'est pas forcément un homme sûr de sa supériorité, nationaliste et anti-Européen Jim Dine comme un James Rosenquist est là pour le prouver. Né en 1935 dans l'Ohio, petit-fils de charpentier, arrivé à New York en 1958 et ayant participé activement, par ses happenings The Smiling Workman de 1959 et Car Crash de 1960 et par ses premiers ta […] Lire la suiteDING YANYONG [TING YEN-YONG] 1904-1978Écrit par Pierre RYCKMANS • 1 429 mots Les peintres chinois contemporains se trouvent dans une situation délicate. Certains, séduits par les techniques de la peinture à l'huile, ont trop bien réussi leur succès les a placés définitivement dans l'orbite des écoles de Paris, de Londres ou de New York, et, si estimable que puisse être leur contribution artistique, elle ne relève plus de l'univers chinois. D'autres s'accrochent à la trad […] Lire la suiteDIX OTTO 1891-1969Écrit par Lionel RICHARD • 1 785 mots Dans le chapitre "D'une guerre à l'autre" … Obsédé par le thème de la guerre, Otto Dix y revient encore de 1934 à 1936, attelé à une toile de grand format, Flandres Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, inspirée par sa lecture de Feu 1916, le roman d'Henri Barbusse. Trois soldats au premier plan, blottis l'un contre l'autre, avec un champ de ruines sur le fond et un ciel crépusculaire. Toutefois deux types de peinture, […] Lire la suiteDMITRIENKO PIERRE 1925-1974Écrit par Maïten BOUISSET • 615 mots Peintre et sculpteur français, Pierre Dmitrienko est né à Paris en 1925 d'une mère grecque et d'un père russe qui avait fui sa patrie lors de la révolution. Après des études secondaires au lycée Pasteur, à Neuilly, il s'inscrit en 1944 à l'École des beaux-arts de Paris, où il étudie pendant deux ans l'architecture avant de se consacrer à la peinture. En 1946, il devient l'élève du peintre hollan […] Lire la suiteDOIG PETER 1959- Écrit par Maïten BOUISSET, Universalis • 1 025 mots En association avec la Tate Britain de Londres et la Schirn Kunsthalle de Francfort, le musée d'Art moderne de la Ville de Paris a organisé, en 2008, une rétrospective consacrée à l'artiste écossais Peter Doig. Cette exposition a offert la possibilité à un large public de découvrir un peintre, célébré un peu partout dans le monde. Né à Édimbourg en 1959, l'artiste a passé une grande partie de sa j […] Lire la suiteDOMELA CÉSAR 1900-1992Écrit par Philippe PIGUET • 682 mots Véritable militant de la cause abstraite, César Domela est né avec le siècle à Amsterdam. Si le terme de géométrique peut qualifier d'emblée les premiers travaux de paysages et de natures mortes qu'il exécute à l'âge de dix-neuf ans, il s'applique encore plus justement à toute la production d'images non figuratives qu'il réalise à partir des années 1920. En séjour à Paris en 1924, où il s'installe […] Lire la suiteDOMÍNGUEZ ÓSCAR 1906-1957Écrit par Gérard LEGRAND • 352 mots Celui que ses amis surréalistes appelaient le dragonnier des Canaries » fit, pendant quelques mois, en 1934, de Ténériffe l'un des lieux d'agitation intellectuelle de l'époque. Cet aspect expérimentateur de sa personnalité traduit une imagination luxuriante, et l'on n'a pas encore inventorié toutes les trouvailles dont Oscar Domínguez fera bénéficier le mouvement pendant quelques années 1934-19 […] Lire la suiteDROUIN RENÉ 1905-1979Écrit par Gérard LEGRAND • 500 mots Né à Pantin, René Drouin fut d'abord élève à l'École spéciale d'architecture puis, dans les années 1930, dessinateur de mobilier contemporain. En 1939, il abandonne la décoration pour ouvrir à Paris en association avec un autre débutant, Leo Castelli une galerie de peinture au 17, place Vendôme. Lieu prestigieux, entreprise d'abord modeste qui ne trouve son sens que vers 1944. Drouin y présente […] Lire la suiteDUMAS MARLENE 1953- Écrit par Erik VERHAGEN • 1 037 mots Née en 1953 au Cap Afrique du Sud, Marlene Dumas entreprend des études d'arts plastiques 1972-1975 à la Michaelis School of Fine Art de sa ville natale, avant de les poursuivre aux Pays-Bas aux Ateliers '63 de Haarlem 1976-1978 et à l'Institut de psychologie de l'université d'Amsterdam 1979-1980. Au cours de cette période d'apprentissage, Marlene Dumas conçoit des travaux hybrides, tantôt […] Lire la suiteDUVILLIER RENÉ 1919-2002Écrit par Philippe BOUCHET • 788 mots René Duvillier est né à Oyonnax dans l'Ain le 3 avril 1919. Douloureusement marquée par la mort de sa mère, son enfance voit s'éveiller sa vocation pour la peinture lorsque son père, professeur de dessin, lui apprend les différentes techniques et l'emmène visiter les musées. De 1935 à 1938, il fréquente le cours de Charles Guérin, disciple de Gustave Moreau, à l'École nationale supérieure des beau […] Lire la suiteÉCRITS ET PROPOS, Willem de Kooning - Fiche de lectureÉcrit par Hervé VANEL • 1 063 mots • 1 média Avec Jackson Pollock, Barnett Newman, Mark Rothko ou Franz Kline, Willem De Kooning 1904-1997 est l'une des figures centrales de la génération d'artistes américains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour ceux qui furent appelés les expressionnistes abstraits cette dénomination n'allait toutefois pas de soi, et De Kooning résuma parfaitement leur position en 1950. Il est désastreux d […] Lire la suiteENTRETIENS AVEC FRANCIS BACON, David Sylvester - Fiche de lectureÉcrit par Hervé VANEL • 1 071 mots L'image tourmentée de Francis Bacon 1909-1992, sa passion du jeu et son alcoolisme sont probablement aussi célèbres que son art . Outre cette figure sur-médiatisée, le peintre soignait aussi celle de l'artiste solitaire, unique, sans origine, sans ancêtres et sans postérité. Insistant sans cesse sur son manque de formation et sur sa décision tardive de se consacrer entièrement à la peinture, il […] Lire la suiteERNI HANS 1909-2015Écrit par Marc THIVOLET • 507 mots Une représentation quelque peu âpre du monde caractérise les premières œuvres du peintre suisse Hans Erni né le 21 février 1909 à Lucerne ; puis l'artiste s'engage pendant quelques années dans la voie de l'art abstrait cette période est marquée par l'adhésion au groupe Abstraction-Création ; ses réalisations reflètent ensuite diverses influences celles de Lurçat Chute d'Icare , 1940, de P […] Lire la suiteERNST MAX 1891-1976Écrit par Günter METKEN • 1 492 mots Dans le chapitre "Les frottages" … Toujours à la recherche de moyens propres à réduire la part active du créateur », Ernst découvre en 1925 le frottage. Saisi un jour par l'aspect hallucinatoire d'un plancher en bois aux rainures très apparentes, il y pose des feuilles de papier qu'il frotte avec de la mine de plomb. Un paysage sous-jacent paraît. Ainsi, Max Ernst parvient à libérer les structures secrètes des matériaux, des pl […] Lire la suiteERRÓ GUNDMUNDUR GUNDMUNSSON dit 1932- Écrit par Alain JOUFFROY • 1 045 mots Après avoir étudié la peinture à l'Académie de Reykjavik et contribué au sauvetage des passagers d'avions qui s'écrasent parfois sur les sommets de l'Islande ou récupéré la cargaison des bateaux qui font naufrage sur ses rives, Gundmundur Gundmunsson, peintre islandais né le 19 juillet 1932 à Olafsvik, dit Ferró, puis Erró, devenu professeur d'art en 1951, a d'abord peint des fresques à l'Académie […] Lire la suiteFAHLSTRÖM ÖYVIND 1928-1976Écrit par Alain JOUFFROY • 891 mots Né à S ao Paulo de parents suédois et norvégien, revenu en Suède en 1939 et redevenu suédois en 1947, Fahlström ne peut être considéré seulement ni comme un peintre ni comme un Suédois. Enclin par nature et par expérience à l'universalité, il fut l'un des rares esprits encyclopédiques du xx e siècle. De 1961 à sa mort, il a vécu, comme Marcel Duchamp, entre New York et l'Europe, échappant du même […] Lire la suiteFASSIANOS ALEKOS 1935-2022Écrit par Christophe CHICLET • 549 mots Peintre, sculpteur, lithographe, écrivain, Alekos Fassianos naît le 13 décembre 1935 à Athènes. Il est certainement le peintre grec le plus connu à l'international pour avoir exposé dans le monde entier. Étudiant à l'École nationale des beaux-arts d'Athènes de 1956 à 1960, il est élève dans l'atelier de Yiánnis Móralis. Dès 1960, il présente sa première exposition à Athènes, avant de partir à Pari […] Lire la suiteFAUTRIER JEAN 1898-1964Écrit par Catherine VASSEUR • 1 305 mots Désigné en son temps comme l'un des pionniers de l'art informel » – courant issu de l'abstraction lyrique et mis au jour en France, en 1951, par le critique Michel Tapié –, le peintre Jean Fautrier, qui fut aussi graveur et sculpteur, exprima en plusieurs occasions sa perplexité vis-à-vis de cette allégation, allant même jusqu'à mettre en doute la réalité d'un art informel » spécifiquement mod […] Lire la suiteFEININGER LYONEL 1871-1956Écrit par Charles SALA • 1 893 mots La vie et l'œuvre de Lyonel Feininger semblent être, au premier abord, en parfaite contradiction. En effet, son périple social et historique personnel est plutôt complexe, alors que son travail pictural apparaît, au fil des décennies, marqué par une incontestable progression dans la sérénité. […] Lire la suiteFIGURATION LIBRE, mouvement artistiqueÉcrit par Bernard MARCADÉ • 996 mots L'expression figuration libre » a été forgée au cours de l'été de 1981 par l'artiste Ben qui avait invité Robert Combas et Hervé Di Rosa à exposer dans sa galerie de Nice 2 Sétois à Nice . Cette appellation qui, un an plus tard, désignera une vingtaine d'artistes des années 1980, s'est finalement restreinte à quatre protagonistes, tous peintres Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Co […] Lire la suiteFLEURY LUCIEN 1928-2004Écrit par Universalis • 216 mots Peintre français, Lucien Fleury aura participé à l'aventure singulière d'une création collective. Élève de Gromaire, lauréat du prix Fénéon en 1954, il expose à la première biennale de Paris en 1959, puis opte pour la voie de l'engagement. Vice-président du Salon de la jeune peinture de 1965 à 1971, il est parmi ceux qui animent, en 1968, l'Atelier populaire de l'École nationale supérieure des be […] Lire la suiteFLOCON ALBERT 1909-1994Écrit par Joseph ABRAM • 1 054 mots Graveur, peintre, géomètre et écrivain, Albert Flocon est l'un des grands intellectuels humanistes du xx e siècle. Né le 24 mai 1909 à Köpenick, près de Berlin, sous le nom d'Albert Menzel, il se passionne très tôt pour le dessin, le théâtre et la littérature. Son père, qui dirigeait une usine de compteurs à gaz à Döbeln, l'envoie faire ses études secondaires à Haubinda. Flocon y anime un petit g […] Lire la suiteFOLDÈS PETER 1924-1977Écrit par Robert BENAYOUN • 982 mots Artiste universel qui a dominé toutes les techniques et en a inventé plusieurs, Peter Foldès a influencé le graphisme contemporain au point qu'on ne sait plus dans quelles disciplines il s'est exprimé avec le plus d'aisance, de plaisir ou d'autorité. Il a tout pratiqué, la peinture, le film, l'objet, le dessin animé, la bande dessinée, l'électronique, et a tout fondu en une œuvre protéenne, éclat […] Lire la suiteFOUGERON ANDRÉ 1913-1998Écrit par Philippe BOUCHET • 574 mots Le peintre André Fougeron trouve sa place dans l'histoire de l'art de l'immédiat après-guerre, précisément dans la chronique des années 1947-1953, lorsque le Parti communiste tente d'imposer un art social, au service de la classe ouvrière et de ses luttes, un art de propagande directement lié aux événements de la politique intérieure française le réalisme socialiste ». Il en sera la figure of […] Lire la suiteFRANCIS BACON GENÈSE D'UNE ŒUVRE FRAGMENTAIRE repères chronologiquesÉcrit par Hervé VANEL • 394 mots 1941-1944 Déclaré inapte au service militaire, Francis Bacon est recruté comme ambulancier dans le corps de défense civile de l'armée britannique. Au cours de ces années, il détruit la plupart de ses œuvres antérieures. 1943-1944 La lecture des Euménides d'Eschyle vers 458 av. où interviennent les Érinyes, divinités de la vengeance qui persécutent Oreste, inspirent à Bacon les figures […] Lire la suiteFRANCIS SAM 1923-1994Écrit par Jacinto LAGEIRA • 898 mots Issue de la peinture abstraite de l'après-guerre, l'œuvre de Sam Francis est fortement caractérisée par ses enjeux spirituels mais aussi par une tendance à l'immatérialité physique. Les artistes qui influencèrent Francis à ses débuts, Clifford Still ou Mark Rothko, bien qu'engagés eux aussi dans une quête spirituelle, donnaient à leurs œuvres des qualités optiques – tracé, épaisseur, texture – […] Lire la suiteFRANÇOIS ANDRÉ 1915-2005Écrit par Nelly FEUERHAHN • 965 mots De tout temps, j'ai été une espèce de Janus à trois visages la peinture avec un P très majuscule, le graphisme avec comme dieu Cassandre, puis la presse, les contemplant à tour de rôle selon l'opportunité, l'humeur, la nécessité [...]. Puis de plus en plus peintre, espérant que les trois profils [...] se superposent pour former un seul visage. » Ainsi se présentait André François en 1997, […] Lire la suiteFRANKENTHALER HELEN 1928-2011Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 416 mots Helen Frankenthaler appartient à la seconde génération de peintres expressionnistes américains et plus précisément de la tendance du color-field painting , au rang desquels on peut compter Morris Louis et Kenneth Noland. Ils ont travaillé sur les apports de Willem De Kooning et de Jackson Pollock tout en mettant en cause l'unité fictive de l' action painting . Helen Frankenthaler a utilisé la tec […] Lire la suiteFREUD LUCIAN 1922-2011Écrit par Paul-Louis RINUY • 1 402 mots Dans le chapitre "L' Ingres de l'existentialisme »" … Petit-fils de l'inventeur de la psychanalyse, Lucian Freud naît à Berlin dans une famille juive aisée, qui émigre en Grande-Bretagne en 1933 après l'arrivée au pouvoir de Hitler. Naturalisé britannique en 1939, il se forme à la Central School of Arts and Crafts de Londres, puis à l'East Anglian School of Painting and Drawing de Dedham. Ses premières peintures Les Réfugiés , 1941 révèlent une pa […] Lire la suiteFRIDA KAHLO / DIEGO RIVERA. L'ART EN FUSION expositionÉcrit par Claude FELL • 1 022 mots • 1 média Le musée de l’Orangerie à Paris présente une exposition intitulée Frida Kahlo / Diego Rivera . L’art en fusion 9 octobre 2013 - 13 janvier 2014 dédiée à ces deux artistes, dont l’histoire – écrit Le Clézio dans l’essai qu’il leur a consacré, Diego et Frida 1993 – [est celle] d’ un couple exceptionnel qui allait bouleverser la peinture mexicaine et vivre totalement l’histoire de […] Lire la suiteGARNETT ANGELICA 1918-2012Écrit par Universalis • 398 mots Écrivain et peintre britannique, Angelica Garnett fut la dernière représentante du groupe de Bloomsbury, qui réunissait du début du xx e siècle et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale de nombreux artistes et intellectuels britanniques, parmi lesquels Virginia et Leonard Woolf, Roger Fry, J. M. Keynes, Lytton Strachey, Roger Fry... Angelica Bell est née en 1918 à Charleston Sussex. Nièce de Virgi […] Lire la suiteGERHARD RICHTER, PANORAMA expositionÉcrit par Erik VERHAGEN • 979 mots • 1 média Après la Tate Modern de Londres et la Nationalgalerie de Berlin, c'est au tour du Centre Georges-Pompidou à Paris du 6 juin au 24 septembre 2012 de fêter les quatre-vingts ans de Gerhard Richter. Considéré comme le plus important peintre contemporain en activité, toutes générations confondues, l'artiste n'avait pas fait l'objet d'une grande rétrospective en France depuis 1993. Presque vingt ans […] Lire la suiteGONTCHAROVA NATALIA SERGUEÏEVNA 1883-1962Écrit par Jane PATRIE • 256 mots Natalia Gontcharova, qui, en 1898, est entrée à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou y rencontre Mikhaïl Larionov et, à dater de cette époque, leur destin et leur œuvre sont indissociables. Après avoir subi les influences de la peinture européenne du début du siècle, tout en adhérant au rayonnisme de Larionov, elle est surtout attirée par l'art populaire russe et l'express […] Lire la suiteGORKY ARSHILE 1904-1948Écrit par Alain JOUFFROY • 851 mots Né en Arménie turque, Gorky, le premier peintre américain qui ait suscité une véritable légende, avait perdu l'usage de la parole à l'âge de trois ans, sous le choc du départ de son père, qui s'enfuit en Amérique pour se dérober au service militaire turc. Un professeur lui rendit l'usage de la parole deux ans plus tard en faisant semblant de se jeter devant lui du haut d'un rocher. À seize ans, il […] Lire la suiteGÖTZ KARL OTTO 1914-2017Écrit par Maïten BOUISSET • 445 mots Peintre allemand né le 22 février 1914 à Aachen. Artiste romantique, c'est par le truchement de l'automatisme, du geste spontané et de l'informel que Karl Otto Götz tente de retrouver les échos et les rythmes profonds des grands bouleversements du monde et de la nature humaine. Il s'initie pendant son service militaire à la technique du radar, ce qui ne sera pas sans influer fortement sur sa conce […] Lire la suiteGRANDMA MOSES 1860-1961Écrit par Pierre GEORGEL • 389 mots Illustre centenaire de la peinture américaine, Grandma Moses, de son véritable nom Anna Mary Robertson, était une fermière de la Nouvelle-Angleterre, épouse de Thomas S. Moses, qui à près de quatre-vingts ans se prit de passion pour la peinture. Elle se consacra à la peinture, qui l'avait déjà attirée au cours des années vingt, avec tout le naturel qu'elle avait accordé jusqu'alors aux occupations […] Lire la suiteGROSZ GEORGE 1893-1959Écrit par Lionel RICHARD • 1 595 mots Dessinateur et peintre, George Grosz a marqué de sa vision acerbe la représentation de l'Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale et durant la République de Weimar. La critique sociale passe chez lui par le recours à des procédés formels tels que la caricature ou le collage. Autant de moyens pour créer un nouveau vérisme », capable de répondre à la violence de la société, là où les repr […] Lire la suiteGUAYASAMIN OSWALDO 1919-1999Écrit par Universalis • 174 mots Peintre, sculpteur et muraliste équatorien. Né d'un père indien et d'une mère métisse, Oswaldo Guayasamin étudie à l'école des Beaux-Arts de Quito. Quand il visite pour la première fois les États-Unis, à vingt-deux ans, il se rend au Museum of Modern Art de New York pour voir Guernica de Picasso. Son œuvre comprend plus de 7 000 peintures et un grand projet auquel il travaillait depuis quatre an […] Lire la suiteGUERASSIMOV ALEXANDRE MIKHAÏLOVITCH 1881-1963Écrit par Anatole KOPP • 321 mots Peintre soviétique. De 1903 à 1915, Guerassimov fait ses études au Collège de peinture, sculpture et architecture de Moscou. En 1918, il retourne dans sa ville natale, Kozlov, où il s'occupe essentiellement de décors de théâtre. Rentré à Moscou en 1925, il adhère à l'Association des peintres de la Russie révolutionnaire qui s'inspirait de la tradition des Ambulants Peredvižniki de la fin du xix […] Lire la suiteGUGGENHEIM MUSÉEÉcrit par Universalis • 819 mots Institution au rayonnement international, le musée Guggenheim possède et expose des objets d'art moderne et contemporain à New York et dans diverses autres villes sous l'égide de la fondation Solomon R. Guggenheim, créée en 1937. La fondation fédère ainsi le musée Solomon R. Guggenheim à New York, la collection Peggy Guggenheim à Venise, le musée Guggenheim de Bilbao et le Deutsche Guggenheim à […] Lire la suiteGUSTON PHILIP 1913-1980Écrit par Erik VERHAGEN • 837 mots Peintre américain. Grand amateur de bandes dessinées, Philip Guston né Philip Goldstein en 1913 à Montréal au Canada, il adopte son nom d'artiste en 1935 se voit, à l'âge de treize ans, offrir des cours de dessin par correspondance à la Cleveland School of Cartooning, avant de s'inscrire un an plus tard à la Manual Arts High School de Los Angeles, où il rencontre Jackson Pollock. Imprégné aussi […] Lire la suiteGUTTUSO RENATO 1912-1987Écrit par Alain JOUFFROY • 901 mots Né à Bagheria Sicile, le plus célèbre peintre italien du xx e siècle, après Giorgio de Chirico, ne se dissocie pas, par la sensualité et la violence de sa peinture figurative, du pays où il est né. Il a commencé par y faire des études de droit en 1930 et exposera ses tableaux avec des artistes siciliens jusqu'à la guerre. À partir des années 1935-1937, il prend une position antifasciste et s'in […] Lire la suiteHAMILTON RICHARD 1922-2011Écrit par Guitemie MALDONADO • 1 704 mots Dans le chapitre "Le Big Daddy of Pop » McNay ?" … À partir de 1966, Hamilton abandonne ses différentes charges d'enseignement, ainsi que ses fonctions de designer d'exposition, pour se consacrer entièrement à la création. L'ampleur de ses activités de diffusion et de pédagogue ne doit pas éclipser l'importance de son œuvre picturale. Après avoir entamé, au début des années 1950, une réflexion sur l'abstraction géométrique, Hamilton réagit rapide […] Lire la suiteHARTIGAN GRACE 1922-2008Écrit par Universalis • 327 mots Parfois considérée comme l'un des précurseurs du pop art, la peintre américaine Grace Hartigan créa des toiles pleines de vitalité inspirées de la culture américaine. Née le 28 mars 1922 à Newark, dans le New Jersey, Grace Hartigan ne reçoit qu'une brève éducation formelle. Elle se lance ainsi très tôt dans une carrière de peintre à New York. Découvrant le mouvement expressionniste abstrait qui […] Lire la suiteHAYTER STANLEY WILLIAM 1901-1988Écrit par Michel MELOT • 240 mots Après des études de chimie et de géologie au King's College de Londres, Hayter a une activité d'ingénieur des pétroles en Iran. Il arrive à Paris en 1926 et fait une rencontre décisive pour lui, celle du graveur Joseph Hecht, qui lui apprend la technique du burin. Il installa en 1927, rue du Moulin-Vert, un atelier de gravure qui devint la pépinière des peintres-graveurs de l'entre-deux-guerres. C […] Lire la suiteHECKEL ERICH 1883-1970Écrit par Gérard LEGRAND • 194 mots L'un des fondateurs du mouvement Die Brücke en 1905, ce jeune architecte passionné de Nietzsche s'avère d'emblée moins violent, plus mélancolique que Kirchner et Schmitt-Rottluf. Si dans ses premiers paysages Chevaux dans un pré , 1908, Landsmuseum, Münster Heckel n'emploie que trois ou quatre couleurs franches, sa palette s'assombrit et son graphisme devient plus complexe lorsqu'en 1911 il se […] Lire la suiteHEERUP HENRY 1907-1993Écrit par Maïten BOUISSET • 429 mots Peintre et sculpteur danois, né à Copenhague en 1907. Immédiatement danois, dans ses toiles, ses sculptures, ses assemblages, ses bouts de fer », c'est ainsi que le poète et historiographe du groupe Cobra Christian Dotremont qualifie Henry Heerup. C'est dans l'inépuisable monde de fraîcheur, de spontanéité, de réalisme et de surréalisme, de fantaisie et de fantastique qu'est l'art populaire dano […] Lire la suiteHIRSHFIELD MORRIS 1872-1946Écrit par Gérard LEGRAND • 192 mots Né dans une bourgade de la Pologne russe, immigré aux États-Unis en 1890, ce fabricant de pantoufles pour dames vient à la peinture en autodidacte et ne sera découvert qu'en 1939 par l'infatigable critique d'art Sidney Janis. L'œuvre de Hirshfield en fait l'un des très rares naïfs » véritablement originaux depuis le Douanier Rousseau. La plupart de ses toiles sont ordonnées autour de nus féminin […] Lire la suiteHONEGGER GOTTFRIED 1917-2016Écrit par Domitille d' ORGEVAL • 795 mots Acteur majeur de l’ art concret, Gottfried Honegger est né le 12 juin 1917. Il commence sa carrière comme graphiste dans les années 1930 à Zurich, sa ville natale. En 1939, il se rend à Paris où il peint ses premiers paysages et quelques portraits de style cubiste. Le début de la Seconde Guerre mondiale l’oblige à retourner en Suisse où il ne reprendra son activité artistique qu’en 1949. Proche […] Lire la suiteHOPPER EDWARD 1882-1967Écrit par Charles SALA • 1 851 mots • 5 médias Lorsque le peintre Edward Hopper disparaît en 1967, sa renommée est fermement établie de deux côtés de l'Atlantique. Toutefois sa vie, sa conception de la peinture, sa manière d'être au monde ne semblent évoquer que des paradoxes. Observateur silencieux », il fonde sa description du monde sur ces instants où l'insignifiant et le trivial se révèlent dotés d'un puissant pouvoir d'énigme. […] Lire la suiteHUANG BINHONG [HOUANG PIN-HONG] 1864-1955 & FU BAOSHI [FOU PAO-CHE] 1904-1965Écrit par Pierre RYCKMANS • 1 948 mots Au xx e siècle, plusieurs peintres chinois ont entrepris de rompre avec une tradition qui leur était devenue hermétique ou avait cessé pour eux d'être pertinente ; leur courage n'a pas encore été entièrement couronné de succès. D'autres, plus nombreux, s'accrochent au culte timoré d'une tradition qu'ils ne sont plus capables de comprendre ni d'animer. Huang Binhong par contre la réussite d'artis […] Lire la suiteHYPERRÉALISMEÉcrit par Élisabeth LEBOVICI • 3 196 mots En 1976, dans la revue Critique , l'historien de l'art Jean-Claude Lebensztejn définissait comme sans goût » la peinture des hyperréalistes, représentant une Amérique anesthésiée, celle des insinuations télévisées, signes publicitaires, sweet rock, grands magasins, Muzak, paradis artificiels en miniature, Jesus Freaks, Guru Freaks, artefacts en plastique imitant le bonheur d'antan ». Ce mouve […] Lire la suiteINDE Arts et culture L'artÉcrit par Raïssa BRÉGEAT, Marie-Thérèse de MALLMANN, Rita RÉGNIER • 49 040 mots • 67 médias Dans le chapitre "L'art contemporain depuis 1947" … L’art contemporain indien réunit l’ensemble des peintures, sculptures, photographies, installations, vidéos et performances, réalisées à partir des années qui ont suivi la dislocation du British Raj régime colonial britannique en 1947, par des artistes indiens ou d’origine indienne. L’art indien ne constitue pas un bloc monolithique. Il faut l’envisager dans le cadre de spatio-temporalités régi […] Lire la suiteINDIANA ROBERT 1928-2018Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 437 mots L'artiste Robert Indiana – né Robert Clark le 13 septembre 1928 dans l'État d'Indiana, aux États-Unis – revendique la spécificité américaine de son travail. Je suis un peintre américain de signes », aime-t-il à dire. Cette caractéristique s'applique aussi bien à l'iconographie de ses œuvres, assimilée à celle du pop art, qu'à son mode d'expression, souvent rapproché du courant hard- edge froid […] Lire la suiteITTEN JOHANNES 1888-1967Écrit par Yve-Alain BOIS • 644 mots Si Johannes Itten n'a pas en tant que peintre l'importance d'un Klee ou d'un Kandinsky avec lesquels il professait au Bauhaus, il faut insister sur le caractère révolutionnaire de son enseignement il s'est d'ailleurs senti très tôt pédagogue, puisque, dès 1916, il dirige une école d'art à Vienne. En 1919, Walter Gropius charge Itten de prendre en main le cours préliminaire du Bauhaus de Weimar, […] Lire la suiteJAPON Arts et culture Les artsÉcrit par François BERTHIER, François CHASLIN, Nicolas FIÉVÉ, Anne GOSSOT, Chantal KOZYREFF, Hervé LE GOFF, Françoise LEVAILLANT, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Shiori NAKAMA, Madeleine PAUL-DAVID, Universalis • 56 170 mots • 35 médias Dans le chapitre "La peinture de style japonais ou Nihonga" … Traditionnellement, la peinture japonaise est réalisée au pinceau, sur de la soie ou du papier, avec de l' encre et/ou des pigments colorés. Les principes en sont l'imitation des maîtres, les conventions décoratives, l'habileté technique apprise suivant des règles rigoureuses. Un grand éclectisme règne pendant la période Edo 1603-1868, dû en particulier aux destinations diverses de ces peintures […] Lire la suiteJENKINS PAUL 1923-2012Écrit par Universalis • 281 mots Peintre américain proche de l'expressionisme abstrait, Paul Jenkins créa, grâce à un savant mélange de hasard et de maîtrise, des formes légères, évocatrices, et des paysages » de couleurs vives aux textures contrastées, comme dans Phenomena Astral Signal 1964. Connu pour ses expériences sur l'application de la peinture, il versait sur ses toiles non tendues les pigments, qui s'écoulaient se […] Lire la suiteJÉSUS ou JÉSUS-CHRISTÉcrit par Joseph DORÉ, Pierre GEOLTRAIN, Jean-Claude MARCADÉ • 21 165 mots • 22 médias Dans le chapitre "Peinture moderne et contemporaine" … Jung remarque que le Christ symbolise le moi et qu'il est une projection du moi. C'est ce qui caractérise d'une façon générale l'iconographie du Christ au xx e siècle. Dans les mouvements fauviste et expressionniste, Emil Nolde , en Allemagne, et Georges Rouault, en France, créeront des images du Sauveur d'une grande force. Chez Nolde, c'est le Galiléen, le Sémite, qui nous renvoie à un temps ori […] Lire la suiteJOHNS JASPER 1930- Écrit par Bertrand ROUGÉ, Universalis • 1 332 mots • 1 média Peintre , sculpteur, dessinateur et graveur américain omniprésent dans les histoires de l'art contemporain et dans les plus grands musées, Jasper Johns est un des principaux précurseurs de l'explosion artistique des années 1960-1970 aux États-Unis. Dès 1958, lors de sa première exposition personnelle à la galerie Leo Castelli de New York, ses œuvres s'imposent par leur présence énigmatique ainsi […] Lire la suiteJONES LOIS MAILOU 1905-1998Écrit par Universalis • 460 mots Peintre et pédagogue noire américaine, Lois Mailou Jones maîtrise dans ses œuvres une grande variété de styles, qui vont de la peinture de paysage traditionnelle à l'abstraction inspirée de thèmes africains. Née le 3 novembre 1905 dans une famille de la classe moyenne de Boston, Lois Mailou Jones est élevée par des parents qui encouragent les talents et l'ambition dont elle fait montre très tôt. […] Lire la suiteJORN ASGER JØRGENSEN dit ASGER 1914-1973Écrit par Maïten BOUISSET • 717 mots Dire du Danois Asger Jorn qu'il est peintre ou sculpteur ne saurait en aucun cas donner la mesure de l'activité prodigieuse de ce vandale héréditaire, péninsulaire, ingénu et hilare », de cet innocent génie de la vie sans procès » évoqué par Jacques Prévert. Invoquant sans faillir, écrit son ami Jean-Clarence Lambert, pour les autres et pour lui-même la liberté d'essai, d'épreuve et d'expéri […] Lire la suiteJUDD DONALD dit DON 1928-1994Écrit par Béatrice PARENT • 603 mots Artiste américain, né à Excelsior Springs dans le Missouri, Don Judd fut, avec Sol LeWitt, Robert Morris et Dan Flavin, un des principaux représentants de l'art minimal. Après des études d'art à l'Art Students League de New York et des études de philosophie à l'université Columbia, Judd se lance dans la peinture au début des années 1950, abandonnant progressivement la figuration pour une compositi […] Lire la suiteKAHLO FRIDA 1907-1954Écrit par Claude FELL • 1 538 mots • 1 média Depuis sa mort précoce, en 1954, la vie et l'œuvre de Frida Kahlo, qu'on a longtemps présentée dans l'ombre et le sillage de son mari Diego Rivera, font l'objet de révisions constantes qui soulignent avec de plus en plus de force l'originalité et la créativité de cette artiste. De son vivant, elle avait déjà attiré l'attention de personnalités aussi diverses que Picasso, Kandinsky, André Breton, […] Lire la suiteKANDINSKY expositionÉcrit par Jean-Paul BOUILLON • 1 169 mots Depuis la mort de l'artiste en 1944, l'œuvre de Wassily Kandinsky n'a cessé d'être exposée dans le monde entier. La dernière grande rétrospective parisienne avait accompagné, en 1984, la donation de sa succession au Musée national d'art moderne. Du 8 avril au 10 août 2009, le Centre Georges-Pompidou a présenté de nouveau un large panorama, qui ne fut possible que grâce à la collaboration des troi […] Lire la suiteKANDINSKY WASSILY 1866-1944Écrit par Jean-Paul BOUILLON • 3 936 mots • 4 médias Dans le chapitre "L'ultime décennie" … Réfugié désormais à Paris où il se fait naturaliser, en 1939, et où il mourra le 13 décembre 1944, Kandinsky est entouré d'amis et de nombreuses relations, mais dans un milieu qui n'est pas vraiment préparé à comprendre sa démarche et où les éloges mêmes ceux des surréalistes, André Breton au premier chef, et simultanément ceux des abstraits parisiens, le groupe Cercle et Carré puis Abstractio […] Lire la suiteKEITA SOULEYMANE 1947-2014Écrit par Philippe BOUCHET • 948 mots Né le 17 avril 1947 à Gorée, petite île située à trois kilomètres au large de Dakar Sénégal, Souleymane Keita entre à treize ans à l'école des Beaux-Arts de Dakar, où il étudie d'abord dans la section des arts plastiques, puis à l'atelier de céramique. Il reste très marqué par ses nombreux voyages dans différents continents et par un séjour de plusieurs années aux États-Unis où il s'installe en […] Lire la suiteKELLY ELLSWORTH 1923-2015Écrit par Erik VERHAGEN • 1 881 mots L'œuvre d'Ellsworth Kelly occupe une place de choix dans l'histoire de l'art abstrait de la seconde moitié du xx e siècle. Un art abstrait, aux couleurs épurées et aux lignes tranchantes qui ne saurait plus se reconnaître dans les débordements de l' action painting . Mais aussi abstraite soit-elle, son œuvre n'en demeure pas moins tributaire d'une logique d'observation et de transcription de la […] Lire la suiteKIEFER ANSELM 1945- Écrit par Éric DARRAGON • 2 387 mots L'Allemagne contemporaine, comme en témoigne la collection du Bundestag de Berlin où figure Le Vent, le temps et le son 1997, la grande toile dédiée à Ingeborg Bachmann 1926-1973, doit à ses artistes, parmi lesquels Anselm Kiefer tient une place reconnue, une part importante de son statut international. En effet, ces derniers n'ont pas seulement conquis une renommée individuelle, ils ont affi […] Lire la suiteKIJNO LADISLAS 1921-2012Écrit par Universalis • 421 mots Peintre français d'origine polonaise, Ladislas Kijno réalise des œuvres dans lesquelles il expérimente notamment les techniques du froissage du papier et de la vaporisation de peinture. Né en 1921 à Varsovie d'un père polonais et d'une mère française, Ladislas Kijno s'installe en 1925 dans le nord de la France, à Nœux-les-Mines. Parallèlement à des études littéraires, il dessine et peint. Attiré p […] Lire la suiteKISLING MOÏSE 1891-1953Écrit par Liliane MEFFRE • 1 068 mots • 1 média Moïse Kisling arrive à Paris en 1910, avec pour tout bagage un talent précoce de peintre et un immense amour de la France inculqué par son maître Joseph Pankiewicz, ami personnel de Renoir et de Bonnard. Né en Pologne, à Cracovie, le 22 janvier 1891, dans une modeste famille juive, Moïse Kisling était destiné par son père à une carrière d'ingénieur. Mais à quinze ans il quitte le collège pour l'éc […] Lire la suiteKLASEN PETER 1935- Écrit par Alain JOUFFROY • 757 mots L'un des principaux protagonistes du renouveau de la peinture figurative depuis les années 1960, Peter Klasen, qui est né le 18 août 1935 à Lübeck Allemagne, est venu s'installer à Paris en 1959. Il avait étudié la peinture à l'école des Beaux-Arts de Berlin-Ouest. Son père, tué sur le front russe de même que son oncle, peintre, étaient francophiles, et c'est pour échapper au contexte de l'Allem […] Lire la suiteKOUNELLIS JANNIS 1936-2017Écrit par Alain JOUFFROY • 853 mots • 1 média Créateur pictural plutôt que peintre, Jannis Kounellis utilise les moyens artistiques pour dire quelque chose qui le transgresse et nie en tout cas le caractère gratuit, superficiel, non historique et non idéologique de l'art chacune de ses œuvres tente de mettre au jour une problématique de sens. Grec d'origine, il est né le 23 mars 1936 au Pirée, et s'étant installé en 1956 à Rome, il y a d'a […] Lire la suiteKRASNER LEE 1908-1984Écrit par Yve-Alain BOIS • 872 mots Comme la plupart de ses critiques l'ont remarqué, ce fut à la fois un atout et un handicap considérable pour Lee Krasner d'avoir été l'épouse puis la veuve de Jackson Pollock avantage de pouvoir tenir un dialogue d'artiste avec un des très grands peintres du xx e siècle, inconvénient de devoir jouer le rôle de figure d'accompagnement, pour le marché comme pour la critique d'art. Si l'on ajoute […] Lire la suiteKUSAMA YAYOI 1929- Écrit par Erik VERHAGEN • 904 mots • 1 média C'est à l'âge de vingt-huit ans que l'artiste japonaise Yayoi Kusama née à Matsumoto, préfecture de Nagano, en 1929 débarque à Seattle, dans l'État de Washington, avant de gagner New York, en 1958. Son travail en sera bouleversé, l'artiste abandonnant rapidement sa production de dessins et de gouaches de petits formats, réalisés au Japon, au profit de peintures aux dimensions plus imposantes, […] Lire la suiteLA COLLECTION JEAN PLANQUE expositionÉcrit par Cécile DEBRAY • 1 026 mots La figure du collectionneur a fait son apparition dans le champ de l'histoire de l'art au milieu du xx e siècle, à la suite notamment de l'approche pionnière de l'historien de l'art britannique Francis Haskell. En art moderne, son étude est plus récente, marquée, en France, par des expositions mémorables comme celles des chefs-d'œuvre du Dr Barnes musée d'Orsay, Paris, 1993 ou encore des colle […] Lire la suiteLAM WIFREDO 1902-1982Écrit par Gérard LEGRAND • 517 mots Par son père chinois et par sa mère mulâtresse de Cuba, Lam appartient à un passé immémorial, dont il ne se déprendra jamais, et où il semble que périodiquement il ait le secret de se replonger, moins pour se renouveler que pour se rajeunir. C'est seulement en 1928 qu'il voit pour la première fois des sculptures africaines dans un musée de Barcelone, où il est venu poursuivre des études artistique […] Lire la suiteLAVIER BERTRAND 1949- Écrit par Bernard MARCADÉ, Universalis • 1 436 mots Dans le chapitre "Prendre à la lettre les choses de l'art" … La logique visuelle mise en place par Bertrand Lavier possède la clarté et la distinction de l'évidence cartésienne Je pense, donc je suis une chose pensante. » Ainsi, pour peindre un objet, il le recouvrira de peinture. Gabriel Gaveau 1981, un piano peint, à l'aide d'une touche qu'il qualifie lui-même de touche Van Gogh », d'une couleur identique à celle qu'elle recouvre, constitue l'emb […] Lire la suiteLE BROCQUY LOUIS 1916-2012Écrit par Maïten BOUISSET • 576 mots Le visage humain, ou plus exactement l'image du visage humain de quelques grands littérateurs ou peintres, est le sujet unique et obsessionnel de l'œuvre du peintre irlandais Louis Le Brocquy. Le visage, dit-il, cette écorce irréfutable de la réalité, parvient aussi à exprimer l'esprit. C'est cela qui me fascine l'apparence et ce qu'elle révèle. Car le visage est un paradoxe. Il cache ou masqu […] Lire la suiteLEIRIS LOUISE 1902-1988Écrit par Philippe PIGUET • 977 mots Au côté de l'homme de l'art » que fut Daniel-Henry Kahnweiler – comme l'a si justement surnommé son biographe, Pierre Assouline –, on ne peut manquer de citer le nom de Louise Leiris. Figure active de son temps, elle fut, plus de soixante années durant, bien au-delà d'un soutien, le vecteur dynamique et le relais absolu du célèbre marchand. Leurs vies se sont accompagnées, sur les plans familia […] Lire la suiteLEMPICKA TAMARA DE 1898-1980Écrit par Pierre-Emmanuel MARTIN-VIVIER • 930 mots Tamara Gorska est née le 16 mai 1898, à Varsovie, en Pologne. Fille d'avocat élevée dans un milieu privilégié, la jeune Tamara partage sa vie entre Saint-Pétersbourg, Monte-Carlo et les villes d'eaux européennes. En 1914, elle s'installe à Saint-Pétersbourg chez une tante et prend ses premiers cours de peinture. Elle s'éprend d'un jeune avocat russe, Tadeusz Lempicki, qu'elle épouse en 1916. La ré […] Lire la suiteLÊ PHO 1907-2001Écrit par Arnauld LE BRUSQ • 662 mots Né le 2 août 1907 à Ha-dong près de Hanoï alors capitale de l'Union indochinoise, le peintre Lê Pho a vécu une révolution artistique majeure il appartient en effet à la génération d'artistes asiatiques qui, entre 1910 et 1930, ont été acteurs de la rencontre entre les modes de représentation extrême-orientaux classiques et la modernité occidentale. Fils du tông-dôc gouverneur de province de H […] Lire la suiteLEVINE JACK 1915-2010Écrit par Universalis • 599 mots Le peintre Jack Levine fut un membre de l'école réaliste américaine des années 1930, versée dans la critique sociale. Jack Levine naît en 1915 à Boston, dans une modeste famille originaire de Lituanie. Se formant dans un premier temps au centre social juif de Roxbury, quartier de sa ville natale, durant son temps libre, il fréquente ensuite l'école du Museum of Fine Arts de Boston, puis étudie à l […] Lire la suiteLICHTENSTEIN ROY 1923-1997Écrit par Éric de CHASSEY • 838 mots Né en 1923 à New York, Roy Lichtenstein a été considéré, du début des années 1960 à sa mort, survenue le 29 septembre 1997 dans la même ville, comme l'un des chefs de file du pop art. Mieux qu'aucun autre, il en incarna la version américaine, dépourvue de l'ambiguïté qui s'associa dès l'origine aux réalisations des représentants européens de cette tendance. À ses débuts, Lichtenstein pratique un e […] Lire la suiteLINDNER RICHARD 1901-1978Écrit par Gilbert LASCAULT, Universalis • 1 406 mots Dans le chapitre "Dans la jungle des villes" … Richard Lindner est né en 1901 à Hambourg. Après avoir étudié la musique, il mène des études d'histoire de l'art à l'école des Arts appliqués de Nuremberg. Il s'essaie au graphisme à Berlin 1927, puis à Munich 1929, réalise des caricatures et des affiches de cinéma. Il devient directeur artistique chez l'éditeur Knorr & Hirth, où ses dessins publicitaires ou humoristiques pour la presse conn […] Lire la suiteLOHSE RICHARD-PAUL 1902-1988Écrit par Serge LEMOINE • 907 mots Peintre, graphiste et théoricien suisse, Richard-Paul Lohse a été, avec Max Bill, Camille Graeser et Verena Loewensberg, le principal représentant de ce groupe d'artistes appelés concrets zurichois » qui ont approfondi dans le sens de la rigueur la peinture non figurative de tendance géométrique. Après une période de tâtonnements qui s'achève en 1935, les premiers tableaux de Lohse traduisent […] Lire la suiteLOUIS MORRIS 1912-1962Écrit par Universalis • 195 mots Peintre américain, né le 24 novembre 1912 à Baltimore, mort le 7 septembre 1962 à Washington. Morris Louis Bernstein, dit Morris Louis, étudie la peinture au Maryland Institute de Baltimore 1929-1933. De 1937 à 1940, il travaille comme peintre de chevalet pour le Federal Art Project de la Works Progress Administration programme de soutien aux artistes mis en place dans le cadre du Ne […] Lire la suiteLUCIAN FREUD. L'ATELIER expositionÉcrit par Cécile GODEFROY • 1 047 mots Le Musée national d'art moderne-Centre Georges-Pompidou à Paris avait accueilli en 1987 une exposition consacrée à Lucian Freud, artiste né en 1922 à Berlin et installé à Londres depuis 1933. L'étape parisienne de cette rétrospective avait reçu un accueil mitigé. C'est pour favoriser la rencontre du public français avec cet artiste, alors âgé de quatre-vingt-huit ans, que cette même institution lu […] Lire la suiteLUDWIG PETER 1925-1996Écrit par Robert FOHR • 997 mots Issu d'une famille cultivée de la grande bourgeoisie de Coblence, élève du Gymnasium Kaiserin Augusta, Peter Ernst Rudolf Georg Ludwig commence en 1946 son droit à l'université de Bonn, avant d'étudier l'histoire de l'art, la préhistoire, l'archéologie classique et la philosophie à l'université de Mayence. En 1950, il soutient une thèse sur Picasso et obtient son doctorat. Marié en 1951 à sa condi […] Lire la suiteLÜPERTZ MARKUS 1941- Écrit par Bénédicte RAMADE • 516 mots Né en 1941 à Liberec en Bohême pendant la Seconde Guerre mondiale, Markus Lüpertz se forme à la peinture dans les années 1960 , à Düsseldorf. Il s'installe peu après à Berlin où il ouvre sa propre galerie et expose ses premières toiles. En 1962, il commence la série de ses peintures dithyrambiques, expressionnistes et matiéristes en pleine vague pop et conceptuelle. Il écrit, en 1966, L'Art qui r […] Lire la suiteMAGNELLI ALBERTO 1888-1971Écrit par Maïten BOUISSET • 567 mots Riche », selon Achille Bonito Oliva, d'une géométrie interne et silencieuse qui lui est propre », l'œuvre d'Alberto Magnelli s'inscrit dès 1915 dans le courant abstrait européen. Après un retour passager aux éléments figuratifs, l'artiste s'adonne à partir de 1935 à une expression résolument abstraite qui fait de lui l'une des personnalités les plus influentes de l'école de Paris. Autodidacte, […] Lire la suiteMAGRITTE expositionÉcrit par Guitemie MALDONADO • 994 mots Partant de l'irréductible originalité du peintre belge René Magritte 1898-1967 – au sein même du groupe surréaliste auquel il est le plus souvent affilié –, Daniel Abadie, directeur de la Galerie nationale du Jeu de Paume et commissaire de l'exposition Magritte 11 février-9 juin 2003, s'est attaché à montrer les échos de son œuvre dans la production des artistes de la seconde moitié du xx e […] Lire la suiteMAGRITTE RENÉ 1898-1967Écrit par Michel DRAGUET • 1 699 mots • 1 média Dans le chapitre "Vers une reconnaissance internationale" … La Seconde Guerre mondiale remet en cause son œuvre. À nouveau, le peintre estime devoir réagir aux conditions de l'époque et, en 1943, il abandonne un style qu'il juge trop cérébral et trop pessimiste pour exalter le plaisir dans la couleur c'est sa période Renoir » 1943-1947. En 1945, il adhère au Parti communiste belge. Pour Magritte, l'artiste doit aller vers le soleil afin de créer les […] Lire la suiteMALAVAL ROBERT 1937-1980Écrit par Maïten BOUISSET • 788 mots Le 20 août 1980, on retrouvait, dans ce qu'il appelait son atelier-bunker de la rue du Pont-Louis-Philippe à Paris, le corps du peintre Robert Malaval qui s'était suicidé en se tirant une balle dans la tête. Ce geste mettait un terme dramatique à la vie et à la carrière de l'un des plus singuliers créateurs des années 1960-1970. Profondément individualiste, marginal bien souvent, rebelle aux modes […] Lire la suiteMALCOLM MORLEY. ITINÉRAIRES LebensztejnÉcrit par Hervé VANEL • 1 050 mots Comme l'indique le mot Itinéraires , sous-titre de l'ouvrage monographique éditions Mamco, Genève, 2002 que Jean-Claude Lebensztejn consacre au peintre américain Malcolm Morley, né à Londres en 1931, les chemins qui mènent à l'artiste sont multiples. Une telle approche contrastait violemment avec celle que proposait la rétrospective consacrée à l'artiste par la Hayward Gallery de Londres duran […] Lire la suiteMANDIARGUES BONA DE 1926-2000Écrit par Guitemie MALDONADO • 750 mots Bona Tibertelli de Pisis dite Bona, artiste peintre, est née le 12 septembre 1926 à Rome. Se déclarant volontiers autodidacte et ignorante », elle eut très tôt la révélation de la peinture en 1932, son oncle Filippo de Pisis, peintre de la tendance métaphysique, séjourne dans la résidence familiale près de Modène, installe un atelier et produit sur la petite fille une forte impression qui dé […] Lire la suiteMARDEN BRICE 1938- Écrit par Universalis • 359 mots Peintre américain, né le 15 octobre 1938 à Bronxville État de New York. Étudiant en art, Brice Marden obtient sa licence à l'université de Boston en 1961 et sa maîtrise à Yale en 1963, année où il s'installe à New York. Au milieu des années 1960, il a développé un sens raffiné et délicat de la couleur. Ses œuvres sobres et déconcertantes contribuent à définir la peinture minimaliste. Elles sont […] Lire la suiteMARIN JOHN 1870-1953Écrit par Maïten BOUISSET • 425 mots Le peintre américain John Marin appartient, comme Georgia O'Keefe, Max Weber, Arthur Dove, Alfred Maurer et Marsden Hartley, à cette première génération d'artistes modernistes qui tentèrent de conserver à l'art américain ses qualités propres tout en l'unissant aux grands courants européens. Groupés autour du photographe Alfred Stieglitz dont la Galerie 291 est située sous les toits dans la Cinquiè […] Lire la suiteMARK ROTHKO expositionÉcrit par Hervé VANEL • 787 mots C'est notre fonction en tant qu'artiste de faire voir le monde au spectateur de notre façon – pas de la sienne », écrivait Mark Rothko en 1943, affirmant que la portée de son art reposait sur une force de persuasion brutale. Cette capacité de l'art à convertir le spectateur dépend en premier lieu de la faculté qu'a l'artiste de se transformer lui-même. En 1921, ce jeune émigré russe du nom de M […] Lire la suiteMARKUS LÜPERTZ. UNE RÉTROSPECTIVE expositionÉcrit par Éric DARRAGON • 1 094 mots Le catalogue de l’exposition Markus Lüpertz . Une rétrospective musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 17 avril-19 juillet 2015 établit avec son lecteur un protocole qu’il n’est pas inutile de souligner. À travers dix questions et réponses, il souligne le rôle que Lüpertz peut tenir afin que la peinture, substance du monde », demeure culture . On y trouvera ainsi, imprimées en pleine page, […] Lire la suiteMARTIN AGNES 1912-2004Écrit par Jean-Marc HUITOREL • 1 093 mots En annonçant sa mort, survenue le 16 décembre 2004, à l'âge de quatre-vingt-douze ans, la presse rappelait qu'en 1999, le magazine américain ARTnews avait placé la discrète Agnes Martin dans sa liste des dix meilleurs artistes vivants, et qu'elle avait reçu le lion d'or de la biennale de Venise en 1997. Elle s'est éteinte à Taos, au Nouveau-Mexique, là où elle avait vécu le plus clair de son temp […] Lire la suiteMASELLI TITINA 1924-2005Écrit par Jean CHOLLET • 789 mots Peintre et scénographe italienne. Titina Maselli naît à Rome en 1924. Très jeune, après avoir suivi des études classiques, elle commence à peindre, encouragée par un père critique d'art. Elle expose pour la première fois ses toiles, en 1948 à Rome, à l'initiative de Corrado Alvaro. Une création originale remarquée par la critique, qui salue sa manière de saisir l'essence tragique de la société con […] Lire la suiteMATTA ROBERTO ANTONIO SEBASTIAN 1911-2002Écrit par Alain JOUFFROY • 1 738 mots Peintre ? Poète ? Philosophe peintre ? Savant utopiste ? Tout à la fois ? Rien de tout cela ? Matta refuse de s'identifier à un peintre, refuse même d'assumer le seul jeu d'un Matta ». Il s'agit d'un homme qui a remis en question de nombreuses définitions et d'abord celle de la peinture il a su démontrer par tout son travail, dessiné, peint, construit, sculpté, écrit, que les tableaux ne so […] Lire la suiteMBAYE CAMARA SERIGNE 1948- Écrit par Philippe BOUCHET • 629 mots Né en 1948 à Saint-Louis Sénégal, Serigne Mbaye Camara est un ancien élève de l'école des Beaux-Arts de Dakar, où il enseigne. La singularité de sa démarche tient à ce que ses œuvres puisent à la fois dans les racines profondes d'une Afrique complexe, colorée et multiple et dans le dépassement de cette culture. Mbaye Camara n'est pas un continuateur de l'art traditionnel africain qui a si souven […] Lire la suiteMCCRACKEN JOHN 1934-2011Écrit par Karen SPARKS, Universalis • 403 mots L' Américain John McCracken était, avec Donald Judd ou Sol LeWitt, un représentant de l'art minimal. John Harvey McCracken naît le 9 décembre 1934 à Berkeley, en Californie. Après avoir obtenu en 1962 son baccalauréat spécialité arts plastiques au California College of Arts and Crafts d'Oakland, le jeune homme obtient son diplôme des beaux-arts. Il se lance alors dans une carrière picturale, d […] Lire la suiteMÉDIUM ET TECHNIQUEartsÉcrit par Jean-Pierre MOHEN • 1 117 mots Dans le chapitre "Pour les arts et l'architecture" … L'appellation médium » ou médium à peindre » correspond dès la fin de la Renaissance, en Italie, en Flandre et en Angleterre, à un produit spécifique À une huile siccative plus ou moins saponifiée par de la litharge contenant du savon de plomb est additionnée une solution de résine naturelle mastic contenant environ 50 p. 100 d'acides triterpéniques » Jean Petit, Jacques Roire et Henri […] Lire la suiteMERZ MARIO 1925-2003Écrit par Maïten BOUISSET, Universalis • 1 135 mots • 1 média Dans le chapitre "Le néon spiritualise la matière" … Bien que né à Milan, en 1925, c'est à Turin que Merz fera toute sa carrière. Il entame des études de médecine et, durant la Seconde Guerre mondiale, rejoint un groupe de partisans antifascistes, Justice et Liberté. En l945, il est arrêté et commence à dessiner sur toutes sortes de supports. Quelques années plus tard, il aborde la peinture. Les toiles qu'il expose régulièrement, à partir de l954, […] Lire la suiteMIRÓ JOAN 1893-1983Écrit par José PIERRE • 1 551 mots Dans le chapitre "La peinture assassinée et ressuscitée" … Dès 1929, Miró déclare la guerre à sa propre facilité, se refuse aux sonneries de trompettes de la couleur, renonce à l'élégance de l'arabesque. Sa haire et sa discipline, au cours de cette crise d'ascétisme, ce seront les matériaux ingrats ou déconsidérés le papier de verre, la corde ou les formes géométriques. En 1935-1936 surgissent les peintures sauvages », les plus dramatiques de l'œuvre […] Lire la suiteMITCHELL JOAN 1926-1992Écrit par Jean-François POIRIER • 1 040 mots Joan Mitchell est née à Chicago le 21 février 1926 d'une mère poète et d'un père médecin qui dessinait un peu comme Lautrec ». J'étais déchirée », dira-t-elle dans un entretien accordé en 1982 à Suzanne Pagé et Béatrice Parent, car je faisais aussi de la poésie et vers onze ans j'ai dû choisir ». Avant d'entrer à la School of the Art Institute à Chicago 1944-1947 elle avait déjà manifesté […] Lire la suiteMONGILLAT JANINE 1930-2002Écrit par Universalis • 148 mots Artiste française. Formée aux Beaux-Arts de Paris 1951-1956, Janine Mongillat passe vite du figuratif à l'abstraction informelle. Ses toiles arborent des couleurs chaudes, des décalages de plans, du cartonnage » intégrant des éléments décoratifs découverts en Inde elle est l'épouse du peintre indien Sayed Haider Raza. Dans les années 1970, ses travaux d'assemblage en relief l'entraînent ver […] Lire la suiteMONOCHROME, peintureÉcrit par Denys RIOUT • 3 834 mots • 1 média Dans le chapitre "Monochromie et fin de la peinture" … Parmi les pionniers de la monochromie, Malévitch 1878-1935 et Rodtchenko 1891-1956 occupent une place de choix. Pour l'un comme pour l'autre de ces deux artistes, la monochromie annonce la fin de la peinture. Malévitch expose son Carré noir – nommé également Carré noir sur fond blanc Galerie Tretyakov, Moscou – en 1915. En 1919, il présente son Carré blanc sur fond blanc 1918, Museum […] Lire la suiteMORANDI GIORGIO 1890-1964Écrit par Charles SALA • 1 101 mots L' œuvre de Morandi, longtemps isolée au sein de la culture figurative italienne du xx e siècle, trouve aujourd'hui sa place grâce à l'analyse historique. Cependant, la valeur qu'on lui attache tient moins à la démarche rassurante de l'optique historiciste qu'au pouvoir presque obsessionnel des signes que crée l'artiste tout au long d'un parcours formel d'une rigueur exemplaire. L'émotion froide […] Lire la suiteMORRISSEAU NORVAL 1931 ou 1932-2007Écrit par Universalis • 424 mots Artiste canadien d'origine amérindienne, Norval Morrisseau inspira par son style pictographique de nombreux peintres plus jeunes dans les années 1970. Petit-fils d'un chaman et d'une catholique, Norval Morrisseau naît le 14 mars 1931 ou 1932, dans la réserve de Sand Point, près de Thunder Bay, en Ontario. Son art commence à trouver sa forme propre en 1959 alors qu'il travaille dans les mines. Il […] Lire la suiteMORT 1 par Hervé VANEL • 268 mots • 1 média Quelque dix années après le suicide collectif » dans leur cellule le 18 octobre 1977, de quatre des membres du groupe terroriste Rote Armee Fraktion Fraction Armée rouge, Gerhard Richter, peintre allemand né en 1932, réalisa puis exposa pour la première fois un cycle de quinze peintures, 18 octobre 1977 Museum of Modern Art, New York consacrées à la mort suspecte des principaux activistes d […] Lire la suiteMORTENSEN RICHARD 1910-1993Écrit par Inge Vibecke RAASCHOU-NIELSEN • 384 mots Peintre danois, Richard Mortensen est un des pionniers de l'art abstrait au Danemark. Au début des années trente, un intérêt tout particulier pour les œuvres de Kandinsky et de Miró le porte vers le Bauhaus, le constructivisme et le surréalisme. Mais son but est d'unifier les idées surréalistes en une peinture construite et rythmique. Il fonde la Ligne, groupe de peintres qui s'efforcent en ces an […] Lire la suiteMOSSET OLIVIER 1944- Écrit par Alain JOUFFROY • 976 mots Né à Berne Suisse à la fin de la guerre, l’artiste Olivier Mosset incarne sans doute les contradictions des avant-gardes artistiques, telles qu'elles se sont manifestées en Europe et aux États-Unis depuis les années 1960. Ayant vécu et travaillé à Paris de 1965 à 1977, il s'est installé ensuite aux États-Unis, où il joue, non sans un certain détachement, un rôle de pivot entre les deux continent […] Lire la suiteMOTHERWELL ROBERT 1915-1991Écrit par Hervé GAUVILLE • 1 072 mots Le nom du peintre américain Robert Motherwell est associé aux débuts de l'expressionnisme abstrait, c'est-à-dire au premier grand mouvement artistique, aux États-Unis, qui soit émancipé de l'influence du Vieux Continent. Pourtant, Motherwell est sans doute le plus européen des membres de l'École de New York, ainsi nommée pour la distinguer de et l'opposer à celle de Paris. Dès 1938, le jeune h […] Lire la suiteMUEHL OTTO 1925-2013Écrit par Matthias SCHÄFER • 955 mots Dans le chapitre "Le corps dégradé" … De 1943 à 1945, Otto Muehl né en 1925 à Grodnau, Autriche sert dans la Wehrmacht, une expérience qui aura un fort retentissement sur son œuvre. Doté d’une connotation politique antifasciste et anticapitaliste, le travail de Muehl se veut une critique de la civilisation. Transposant dans ses actions ses souvenirs de guerre en douleur et cruauté, l’artiste cherche plus encore à exorciser une honte […] Lire la suiteMURALISMEÉcrit par Claude FELL • 2 231 mots Dans le chapitre "Un art transnational" … Durant les deux décennies qui précèdent la Seconde Guerre mondiale, le muralisme mexicain jouit d'un prestige incontestable à l'échelle du continent tout entier. En 1927, après l'échec d'un premier attentat contre Trotski, Siqueiros est emprisonné, puis il doit s'exiler dans différents pays d'Amérique latine – Venezuela, Argentine, Uruguay, Chili, Cuba où il peint en 1936 Allégorie de l'égalité […] Lire la suiteMURRAY ELISABETH 1940-2007Écrit par Universalis • 477 mots Artiste américaine parfois qualifiée de néo-expressionniste, Elizabeth Murray contribua à donner un nouvel élan à la peinture dans les années 1970-1980 en faisant appel à une imagerie vivante et en reconsidérant le format traditionnel, rectangulaire, du tableau. Selon la critique d'art américaine Roberta Smith, elle a remodelé l'abstraction moderniste en un langage des formes plein de vivacité, […] Lire la suiteMUSIC ZORAN 1909-2005Écrit par Pierre WAT, Universalis • 1 037 mots Né à Gorizia, alors dénommée Görz Frioul-Vénétie julienne, le 12 février 1909, mort à Venise le 25 mai 2005, le peintre Zoran Music fut l'un des derniers témoins d'un monde aujourd'hui disparu, dont il allait rendre compte dès 1946 dans ses dessins, gravures et toiles. Cet homme à la haute stature et au visage de guerrier tatare a traversé le terrible xx e siècle, et a été traversé par lui. Da […] Lire la suiteN'DIAYE IBA 1928-2008Écrit par Universalis • 302 mots Le peintre sénégalais Iba N'Diaye, né en 1928 à Saint-Louis, en Afrique-Occidentale française, fut l'un des plus grands artistes modernistes de son pays et l'un des fondateurs du mouvement artistique de la négritude baptisé école de Dakar. N'Diaye s'installe en France en 1949 afin d'étudier l'art et l'architecture à l'école des Beaux-Arts de Paris ; il demeure en métropole jusqu'en 1959 et rentre […] Lire la suiteNEWMAN BARNETT 1905-1970Écrit par Hervé VANEL • 1 367 mots Dans le chapitre "L'ambition" … Le but élevé que Newman formula pour son art tient sans doute dans la réponse qu'il donnait à ceux qui doutaient de son sens et de sa portée effective le comprendre correctement, affirmait-il encore peu avant sa mort à New York en 1970, signifierait la fin de toute forme de capitalisme d'État et de totalitarisme ». Certes, entre les deux guerres, une possible réforme du monde par l'art avait d […] Lire la suiteNEW YORK ÉCOLE DEÉcrit par Maïten BOUISSET • 1 578 mots • 1 média La Seconde Guerre mondiale qui marque un temps d'arrêt dans la vie artistique européenne voit apparaître aux États-Unis, en particulier à New York, une génération de jeunes artistes qui affirment pour la première fois leur originalité et apportent une contribution importante à l'évolution internationale de l'art moderne. Animé par des personnalités aussi différentes que Jackson Pollock 1912-1956 […] Lire la suiteNICHOLSON BEN 1894-1982Écrit par Hélène LASSALLE • 1 123 mots L'œuvre du peintre anglais Ben Nicholson, synthèse de réalisme et d'abstraction, alliance entre la géométrie et l'observation sensible, s'écarte des tendances continentales autant qu'elle s'y réfère. Sa maturation a été lente. Rien ne semblait prédisposer Ben Nicholson au style qui allait faire son originalité et lui conférer une place très particulière dans l'art du xx e siècle. Fils de William […] Lire la suiteNITSCH HERMANN 1938-2022Écrit par Matthias SCHÄFER • 1 013 mots Hermann Nitsch est l’une des figures majeures de l’actionnisme viennois durant sa carrière, il a réalisé 142 actions et il est le seul à utiliser ce langage artistique jusqu’à aujourd’hui. Hermann Nitsch, né en 1938 à Vienne, sort diplômé de l’Institut des arts graphiques en 1958. Ses goûts le portent vers les sujets religieux peints par Titien, le Greco et Rembrandt et vers le langage expressio […] Lire la suiteNOËL GEORGES 1924-2010Écrit par Universalis • 447 mots Peintre informel, Georges Noël recourt à une calligraphie abstraite favorisant l'improvisation libre, voire une gestualité proche de l'automatisme. Né à Béziers en 1924, il s'initie aux techniques de la peinture et du travail sur bois auprès de son père. Il conduit des études d'ingénieur et consacre son temps libre à l'apprentissage du dessin et de la peinture. Après la Seconde Guerre mondiale, e […] Lire la suiteNOLAND KENNETH 1924-2010 Écrit par Universalis • 293 mots Peintre américain expressionniste abstrait, né le 10 avril 1924 à Asheville Caroline du Nord, décédé le 5 janvier 2010. Kenneth Noland étudie auprès de Josef Albers et Ilya Bolotowsky au Black Mountain College en Caroline du Nord, puis auprès du sculpteur français Ossip Zadkine à Paris en 1948-1949. Sa première exposition personnelle se tient à Paris à la galerie Raymond Creuze en 1949. Influ […] Lire la suiteNOLDE EMIL 1867-1956Écrit par Lionel RICHARD, Universalis • 1 676 mots Dans le chapitre "Du graphisme à la recherche chromatique" … Lié profondément à son terroir, Nolde n'en voyage pas moins hors de l'Allemagne. Il visite l'Italie en 1905, la Belgique en 1911, et pendant cette dernière pérégrination il s'arrange pour rencontrer le peintre James Ensor à Ostende. Il se passionne pour les artistes français, italiens, hollandais et voue une admiration fervente au Titien, à Rembrandt, à Goya, au Norvégien Munch. Il est l'un des pr […] Lire la suiteO'GORMAN JUAN 1905-1982Écrit par Gérard LEGRAND • 870 mots Le mouvement muraliste », est apparu au Mexique en 1920. Pendant plus de trente ans, ce fut le seul mouvement plastique d'origine non européenne à atteindre une échelle internationale, puisqu'il influença les peintres américains de l'ère rooseveltienne Jackson Pollock fut d'abord élève de David Alfaro Siqueiros et provoqua des réalisations sporadiques dans d'autres contrées, notamment à Cuba v […] Lire la suiteOPPENHEIM MÉRET 1913-1985Écrit par Gérard LEGRAND • 1 085 mots Les femmes ont des idées nouvelles ? Toute idée nouvelle est une agression. Cette qualité qu'est l'agression contredit absolument l'image de la féminité que l'homme se fait de la femme et qu'il projette sur elle [...]. Les hommes eux aussi font partie d'un élevage aussi singulier que celui des femmes et, comme elles, ils se font d'eux-mêmes une idée tout à fait déformée... » Cet extrait d'une al […] Lire la suiteOROZCO JOSÉ CLEMENTE 1883-1949Écrit par Charles SALA • 460 mots Peintre mexicain, José Clemente Orozco participa pour la première fois à une manifestation artistique importante en 1910, lors de l'exposition d'art mexicain organisée par le docteur Atl. Ce dernier, amateur d'art et partisan d'un renouveau de la peinture mexicaine, a exercé une grande influence sur les jeunes peintres de son pays. Comme Siqueiros et Rivera, Orozco rallie les artistes mexicains po […] Lire la suitePAALEN WOLFGANG ROBERT 1905-1959Écrit par Gérard LEGRAND • 627 mots Né à Vienne dans une famille qui encourage très tôt sa vocation picturale, Paalen étudie librement la peinture en Italie, en Allemagne et à Paris. Dès 1925, il est invité à participer à l'Exposition de la Berliner Secession. Il pratique un impressionnisme tempéré par le culte de Cézanne, qu'il gardera toute sa vie. La crise de 1929 ruine sa famille et Paalen, malgré une santé fragile, ne peut se r […] Lire la suitePADAMSEE AKBAR 1928-2020 Écrit par Raïssa BRÉGEAT • 835 mots Akbar Padamsee, l’une des figures majeures de la scène artistique indienne, est né à Bombay Mumbai le 12 avril 1928. Connu pour ses paysages archétypaux, il dépeint un monde à la frontière de l’abstraction et de la représentation. Outre la peinture, il explore d’autres formes plastiques la sculpture, le dessin, l’aquarelle, mais aussi le cinéma, l'estampe numérique et la photographie. Entré à […] Lire la suitePARRINO STEVEN 1958-2005Écrit par Universalis • 176 mots Artiste américain. Peintre abstrait, de sensibilité punk-minimaliste » selon la critique américaine, Steven Parrino aura trouvé moins d'audience auprès d'elle qu'en Europe. Diplômé de la Parsons School of Design en 1982, il se distingue d'emblée dans la pratique d'un monochrome le plus souvent noir, par des gestes autocritiques, lacérant des toiles qu'il montre gisant au sol. Ses misshaped p […] Lire la suitePEDERSEN CARL-HENNING 1913-2007Écrit par Universalis • 376 mots Artiste peintre danois. Né le 23 septembre 1913 à Copenhague, Carl-Henning Pedersen est avec son ami Asger Jorn l'une des figures majeures de l'éphémère 1948-1951 mais non moins influent groupe Cobra Copenhague, Bruxelles et Amsterdam qui propose un art fondé sur la liberté, l'imagination et la spontanéité. Issu d'une famille appartenant à la classe ouvrière, Carl-Henning Pedersen commence à […] Lire la suitePELLAN ALFRED 1906-1988Écrit par Maïten BOUISSET • 418 mots Considéré, avec Paul-Émile Borduas, comme l'un des peintres canadiens les plus importants de sa génération, Alfred Pellan est fortement marqué par les grandes tendances de l'avant-garde parisienne, qu'il côtoiera pendant près de quinze ans entre 1926 et 1940. Ses premières œuvres, surtout des natures mortes, s'inscrivent dans une forme de cubisme académique, où se lisent, outre l'influence de Pi […] Lire la suitePENCK A. R. 1939-2017Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 479 mots Les œuvres de A. R. Penck – peintre, écrivain, musicien – s'efforcent de restituer à l'art sa fonction active, catalysante. Avant leur réunification, il a témoigné de la déchirure entre les deux Allemagnes, du conflit entre deux idéologies Est/Ouest. Facteurs de déconditionnement », selon Jacques Beauffet, directeur du musée d’Art moderne de Saint-Étienne de 1998 à 2003, elles visent à la c […] Lire la suitePIAUBERT JEAN 1900-2002Écrit par Philippe BOUCHET • 652 mots Né le 27 janvier 1900 à Feydieu, en Gironde, dans une famille de viticulteurs, Jean Piaubert passe sa jeunesse dans le vignoble bordelais. En 1918, après des études classiques, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux tout en travaillant dans un atelier de décors de théâtre. Au retour du service militaire, en 1922, il s'installe à Paris et fréquente l'académie de la Grande Chaumière et pl […] Lire la suitePICASSO ET LES MAÎTRES expositionÉcrit par Robert FOHR • 1 121 mots Avec Picasso et les maîtres Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 8 octobre 2008-2 février 2009, c'est une exposition blockbuster », comme on dit dans le jargon anglo-saxon du théâtre, du cinéma et des musées, c'est-à-dire une superproduction promise au plus grand succès plus de 8 000 visiteurs par jour, que la Réunion des musées nationaux et le musée national Picasso ont organisée, […] Lire la suitePICASSO MUSÉE, ParisÉcrit par Philippe PIGUET • 1 206 mots Dans le chapitre "Une dation" … Quand il meurt le 8 avril 1973, à l’âge de quatre-vingt-onze ans, sa succession est d’ores et déjà avancée. Jacqueline Roque, sa seconde épouse et la dernière des huit femmes avec lesquelles il a vécu, et Paul, le fils qu’il eut avec Olga Khokhlova, sa première femme, sont ses deux seuls héritiers légitimes. Étant nés hors mariage, ses trois autres enfants sont tout d’abord tenus à l’écart mais ga […] Lire la suitePICASSO PABLO 1881-1973Écrit par André FERMIGIER, Hélène SECKEL • 3 124 mots • 2 médias Dans le chapitre "Guernica et Dora Maar" … En 1937, Picasso, que la guerre civile espagnole a éveillé aux problèmes politiques, grave Sueño y mentira de Franco Songe et mensonge de Franco et peint pour le pavillon républicain de l'Exposition internationale l'immense toile de Guernica Centro de arte Reina Sofia, Madrid, qui évoque le bombardement par l'aviation allemande d'une petite ville du Pays basque . Seul tableau historique p […] Lire la suitePIGNON-ERNEST ERNEST 1942- Écrit par Gilbert LASCAULT • 2 016 mots Le dessinateur, peintre, créateur d'événements à travers le monde Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Travaillant la ville comme un matériau plastique et symbolique, Ernest Pignon-Ernest crée des œuvres éphémères par nature dont les traces nous sont offertes, dans les musées et dans les galeries, également dans les livres et les films dessins préparatoires faits à l'atelier, photographie […] Lire la suitePINCEMIN JEAN-PIERRE 1944-2005Écrit par Anne BALDASSARI • 821 mots Mener d'une manière paradoxale des principes rigoureux et construits, et d'autres empruntés et imagés, sans jamais faire de choix » c'est ainsi que, peu avant sa brutale disparition, à l'âge de soixante et un ans, l'artiste français Jean-Pierre Pincemin anticipait avec humour ce qui pourrait, dans un article de dictionnaire, résumer la singularité de son travail. Il plaçait la liberté d'impro […] Lire la suitePOLKE SIGMAR 1941-2010Écrit par Erik VERHAGEN • 2 357 mots Né en 1941 à Oels en Silésie, Sigmar Polke se réfugie avec sa famille en Thuringe, lors de l'expulsion des communautés allemandes qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis passe à l'Ouest en 1953. De 1959 à 1960, il est apprenti chez un maître verrier de Düsseldorf et intègre en 1961 la Kunstakademie de cette même ville, où il côtoie dès 1962 le peintre Gerhard Richter né en 1932 et […] Lire la suitePOLLOCK JACKSON 1912-1956Écrit par Yve-Alain BOIS • 2 491 mots Dans le chapitre "Formation" … Né dans l'Ouest américain – il en garda toute sa vie une nostalgie pour les grands espaces et un intérêt très vif pour l'art des Indiens –, Pollock fut initié à la peinture dès son adolescence par son frère Charles. En 1930, il rejoint celui-ci à New York pour y étudier avec Thomas Hart Benton, le chef de file de l'école régionaliste, qui s'oppose aux médiocres tentatives des peintres américains […] Lire la suitePOP ARTÉcrit par Bertrand ROUGÉ • 3 816 mots • 3 médias Né et baptisé dans l'Angleterre des années cinquante, quand l'Europe de l'après-guerre découvrait la société de consommation, les mass media et leur iconographie importés d'outre-Atlantique, le pop art n'eut sur le continent qu'un écho faible et déformé. Il caractérise surtout les États-Unis des années soixante où, spontanément et sans esprit d'école, des artistes nés au cours des années vingt […] Lire la suitePORTINARI CANDIDO 1903-1962Écrit par Gérard LEGRAND • 187 mots Peintre brésilien, Candido Portinari s'est efforcé de donner à son pays l'équivalent des fresques monumentales qu'un Orozco ou un Diego Rivera ont données au Mexique. Ses thèmes sont empruntés au folklore, mais la retenue de ses couleurs, où dominent le brun-vert et le bleu-gris, contraste avec le débridé de son graphisme, résolument orienté vers un pathétique d'ailleurs sincère. C'est dans ce sty […] Lire la suitePORTUGALÉcrit par Roger BISMUT, Cristina CLIMACO, Michel DRAIN, José-Augusto FRANÇA, Michel LABAN, Jorge MORAÏS-BARBOSA, Eduardo PRADO COELHO • 39 965 mots • 27 médias Dans le chapitre "De l'esthétique des Lumières à l'art contemporain" … Le 1 er novembre 1755, Lisbonne, ville d'un quart de million d'habitants, fut détruite par un tremblement de terre d'une ampleur jamais enregistrée et dévorée par un incendie monstrueux. Dix mille morts, des pertes incalculables, la terreur, la misère, mais aussi une réaction étonnante qui conduisit à la reconstruction, voire à la re-création » de la capitale disparue. Jean V était mort depuis […] Lire la suitePUBLICITÉ ET ARTÉcrit par Marc THIVOLET • 6 509 mots • 1 média Dans le chapitre "Le surréalisme comme élément perturbateur dans la peinture et la publicité" … À l'intérieur de la logique évolutionniste qui contraignit la critique et le public cultivé à comprendre – ou tout au moins à s'expliquer – les grandes secousses de l'art moderne au prix, il est vrai, de quelques oublis, ceux de l'Art nouveau et de la sécession, par exemple, le surréalisme avec Chirico, Max Ernst, Dalí et surtout Magritte allait jeter le trouble et donner à la publicité des arm […] Lire la suiteQI BAISHI [TS'I PAI-CHE] 1863-1957Écrit par M. M. CHIN • 1 332 mots Le xx e siècle restera peut-être dans l'histoire comme l'époque la plus tourmentée de la Chine, et cela sur tous les plans, notamment sur le plan artistique. Alors que la plupart des artistes chinois luttaient pour le maintien de la peinture traditionnelle, Qi Baishi s'est engagé dans la voie tracée par Xu Wei, Bada shanren, Shitao et son prédécesseur immédiat Wu Changshi. Peintre autodidacte, is […] Lire la suiteRAINER ARNULF 1929- Écrit par Alain JOUFFROY • 1 094 mots Peintre autrichien né en 1929 à Baden près de Vienne, littérairement formé par ses lectures d'Artaud, de Georges Bataille et de Cioran, Rainer a commencé de 1949 à 1951 à peindre de manière informelle, selon des procédés automatiques, proches de l'automatisme surréaliste. Mais, déçu par sa rencontre avec André Breton, qui eut lieu pendant le voyage qu'il fit à Paris au début des années 1950, et co […] Lire la suiteRAUSCHENBERG ROBERT 1925-2008Écrit par Maïten BOUISSET • 1 563 mots Robert Rauschenberg est, avec Jasper Johns, l'un des artistes qui, autour des années 1950, opéra une remise en question radicale du mode d'expression lié à l'art gestuel, tel que le pratiquait la première génération de l'école de New York. En intégrant à la peinture la réalité sociologique sous sa forme la plus évidente et la plus agressive, l'artiste annonce la crise de valeur qui va succéder à […] Lire la suiteRAY MAN 1890-1976Écrit par Alain JOUFFROY • 2 418 mots • 1 média Dans le chapitre "Un stimulant de singularité" … C'est par ses objets, ses assemblages, que Man Ray a atteint – à partir de l' Abat-jour de 1919, simple feuille de métal suspendue en spirale, la dimension obsessionnelle et mythique sans laquelle tout ne serait chez lui que démonstration anarchique du tout est possible à partir de rien ». Son Cadeau de 1921, un fer à repasser, dont la semelle est hérissée de clous, son Objet à détruire de 19 […] Lire la suiteRÉALISME RETOUR AUÉcrit par Jean CLAIR • 5 157 mots • 5 médias Dans le chapitre "Par-delà le maniérisme l'exemple de Jim Dine" … Dès les années 1960, le Pop Art et le photoréalisme, ce dernier connu en Europe sous le nom d'hyperréalisme, avaient offert une alternative figurative au primat de l'abstraction. En dépit de leur formalisme, ces deux courants avaient déjà amené quelques peintres à s'interroger sur la nature du procès réaliste et sur le statut de l'image figurative. Par un curieux effet réflexe, ces deux formes de […] Lire la suiteREBEYROLLE PAUL 1926-2005Écrit par Philippe PIGUET • 771 mots Célébré en 1995 par la construction d'un espace portant son nom, dans sa ville natale d'Eymoutiers, près de Limoges, Paul Rebeyrolle, né le 3 novembre 1926, s'est éteint le 7 février 2005 à Boudreville, en Bourgogne. Peintre et sculpteur, il laisse une œuvre figurative violente et engagée, d'une rare puissance d'expression. Après une enfance passée à la campagne, où ses parents étaient institute […] Lire la suiteRECALCATI ANTONIO 1938- Écrit par Alain JOUFFROY • 1 009 mots Né en 1938 dans la banlieue de Milan, à Bresso, Antonio Recalcati, fils d'ouvrier, rêvait de devenir chanteur à la Scala. Il devint peintre, mais toute son œuvre garde la trace de ce rêve d'enfant la furia » d'un spectacle grandiose, où la réalité vécue acquiert les dimensions d'une épopée. Jeune héros déçu, il a présenté sa première exposition personnelle à l'âge de dix-neuf ans. Il aurait pu […] Lire la suiteREGO PAULA 1935-2022Écrit par Camille VIÉVILLE • 1 039 mots Née le 26 janvier 1935 à Lisbonne sous la dictature d’Antonio Oliveira Salazar, Maria Paula Figueiroa Rego grandit dans une famille antifasciste, anticléricale et anglophile. Ses parents décident de l’envoyer en Angleterre afin qu’elle finisse librement sa scolarité secondaire et qu’elle poursuive un cursus artistique à la Slade School of Fine Art de Londres, ville où elle s’établira définitiveme […] Lire la suiteREINHARDT AD 1913-1966Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 353 mots Les œuvres et les écrits du peintre Ad Reinhardt témoignent d'une démarche rigoureuse et courageuse, visant à éliminer de la peinture toute anecdote figurative ou même abstraite. Il n'y a rien à voir, que la peinture », déclarait Reinhardt à propos de son travail, où la réduction du nombre des couleurs et des rapports de forme aboutissent, selon Alfred Pacquement qui organisa la première rétros […] Lire la suiteRICHTER GERHARD 1932- Écrit par Erik VERHAGEN • 2 304 mots Né en 1932 à Dresde, Gerhard Richter s'inscrit en 1951 à l'école supérieure des Beaux-Arts de sa ville natale où, inféodé au réalisme socialiste et tenu à l'écart des différentes avant-gardes occidentales, il se spécialise dans la peinture murale. Il obtient son diplôme à la suite d'une réalisation pour le musée de l'Hygiène allemand en 1956. Trois ans après, Richter entreprend un voyage à Cassel […] Lire la suiteRIOPELLE JEAN-PAUL 1923-2002Écrit par Maïten BOUISSET • 919 mots Peintre et sculpteur canadien, Jean-Paul Riopelle est mort, au printemps 2002, à l'âge de soixante-dix-neuf ans dans sa maison de l'Île-aux-Grues, sur le Saint-Laurent, où il avait choisi de se retirer au début des années 1990. Des funérailles nationales ont marqué l'hommage solennel que la ville de Montréal entendait rendre à un artiste canadien célébré dans le monde entier. Au mois de juin de la […] Lire la suiteRIVERA DIEGO 1886-1957Écrit par Charles SALA • 572 mots Peintre mexicain, originaire de Guanajuato, Diego Rivera a suivi dans sa jeunesse les cours de l'école des beaux-arts de Mexico. Il se libérera de l'académisme espagnol en particulier de l'influence de Velázquez à la suite d'un séjour à Paris. C'est en effet dans la capitale française que le peintre, ami de Modigliani et d'Apollinaire, découvre l'art moderne, et surtout l'avant-garde cubiste. Ma […] Lire la suiteROSENQUIST JAMES 1933-2017Écrit par Charles SALA • 681 mots • 1 média Représentant du pop art, le peintre américain James Rosenquist est né le 29 novembre 1933 à Grand Forks Dakota du Nord. Après avoir suivi des cours au Minneapolis Institute of Art et étudié à l’université du Minnesota de 1952 à 1954, il se rend à New York où il intègre l’Art Students League . Parallèlement, il travaille comme peintre de panneaux publicitaires, une pratique qui influencera son œu […] Lire la suiteROTELLA MIMMO 1918-2006Écrit par Maïten BOUISSET • 792 mots L'artiste italien Mimmo Rotella fut l'un des premiers à emprunter son vocabulaire formel aux matériaux issus du paysage urbain, et en particulier aux affiches publicitaires, qu'il récupère et détourne en les lacérant. Pierre Restany évoque ce puissant instinct analytique qui le pousse à souligner le moindre effet-choc dans le champ du quotidien urbain et qui fait de lui le grand donneur à voir […] Lire la suiteROTHKO MARK 1903-1970Écrit par Éric de CHASSEY • 2 616 mots Dans le chapitre "Une figuration expressionniste" … Marcus Rothkowitz, né en Russie, est arrivé aux États-Unis à l'âge de dix ans. Après des études inachevées à la prestigieuse université Yale, où il suit une formation littéraire, il s'installe en 1923 à New York et y reçoit son premier enseignement artistique. Ses œuvres de jeunesse manifestent l'influence d'un de ses enseignants, le peintre Max Weber, ex-moderniste pratiquant désormais une figur […] Lire la suiteRUSCHA ED 1937- Écrit par Erik VERHAGEN • 943 mots • 1 média Artiste américain. Destiné, à la suite d'études entreprises au Chouinard Art Institute de Los Angeles, à une carrière dans les arts appliqués, Ed Ruscha né en 1937 à Omaha, Nebraska délaisse progressivement ses ambitions d'illustrateur et de graphiste pour devenir l'un des protagonistes majeurs de la jeune scène californienne. Marqué aussi bien par des artistes locaux peuvent être cités, entre […] Lire la suiteRUSTIN JEAN 1928-2013Écrit par Universalis • 439 mots Le peintre Jean Rustin est né en 1928 à Montigny-lès-Metz Moselle. De 1948 à 1952, il se forme à l’École des beaux-arts de Paris. Dans ses premières œuvres, il réalise une peinture abstraite, riche en matière et au chromatisme vif, influencée par les peintres du groupe Cobra et de l’art informel, tels que Jean Fautrier et Jean Dubuffet. Des éléments figuratifs apparaissent à la fin des années 1 […] Lire la suiteRYMAN ROBERT 1930-2019Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 499 mots L'Américain Robert Ryman a conduit une œuvre singulière, qu’on a parfois rapprochée de la démarche analytique du minimal art . Elle est, en effet, vouée à l'interrogation de chacun des constituants de la peinture format, châssis, nature du support, pinceau, ton du blanc son unique couleur, accrochage, etc. Né le 30 mai 1930 à Nashville Tennessee, Robert Ryman s'installe au début des années […] Lire la suiteSARKIS 1938- Écrit par Jacinto LAGEIRA • 1 540 mots La phrase souvent citée de Sarkis, Ma mémoire est ma patrie » titre de l'une de ses œuvres exposée en 1985 à la Kunsthalle de Berne, résume parfaitement la démarche de ce plasticien dont l'œuvre se trouve à la fois nulle part car elle est en devenir constant au travers de multiples satellites », pour reprendre un terme utilisé par l'artiste et en des lieux précis selon les expositions ell […] Lire la suiteSAURA ANTONIO 1930-1998Écrit par Georges RAILLARD • 800 mots Le peintre Antonio Saura, frère du cinéaste Carlos Saura, est mort le 22 juillet 1998 à Cuenca. Annonçant la disparition du peintre du noir » sur toute sa première page, El País parlait de lui comme d' un des artistes espagnols les plus importants de ce siècle et [d']un nom essentiel de l'avant-garde. » La singularité de son art et la place originale qui allait être la sienne n'avaient pas éch […] Lire la suiteSCHIFANO MARIO 1934-1998Écrit par Universalis • 169 mots Peintre italien. Autodidacte, il collabore avec son père, qui est archéologue, à la restauration de peintures au musée étrusque de la Villa Giulia à Rome. Ses premières œuvres, au début des années 1960, sont de grandes toiles monochromes. Sans jamais se laisser enrôler dans une école il passera de la toile aux matériaux les plus divers émail industriel, plaques de Plexiglas, à différents médiu […] Lire la suiteSCHILLING ALFONS 1934-2013Écrit par Christina TSCHECH • 822 mots Dans le chapitre "L’expérience du temps et du mouvement" … À la fin des années 1950, inspiré par la dynamique de l’expressionnisme abstrait de la New York School, Alfons Schilling commence, avec Günter Brus, à projeter violemment de la peinture sur de grands papiers fixés au mur. Animé par le désir d’intégrer l’expérience du mouvement à l’œuvre, Alfons Schilling met au point une installation rotative qui permet d’exécuter des peintures sur une plaque tour […] Lire la suiteSCHMIDT-ROTTLUFF KARL 1884-1976Écrit par Pierre VAISSE • 417 mots Le peintre allemand Schmidt-Rottluff est l'un des représentants de l'expressionnisme allemand au début du siècle. Karl Schmidt qui adjoignit plus tard à son nom celui de Rottluff, faubourg de Chemnitz où il avait vu le jour vint à Dresde en 1905 pour étudier l'architecture. Il y retrouve Heckel et se lie avec Ludwig Kirchner et Fritz Bleyl. Les quatre jeunes gens forment la même année la communa […] Lire la suiteSCHNEIDER GÉRARD 1896-1986Écrit par Élisabeth LEBOVICI • 482 mots Disparu à l'âge de quatre-vingt-dix ans, Gérard Schneider est toujours resté fidèle à l'abstraction lyrique. Éminent représentant de l'école de Paris, il avait reçu, en 1975, le grand prix national des arts, et la médaille de vermeil de la Ville de Paris, en 1983. Né en Suisse, le 24 avril 1896, Gérard Schneider passa la plus grande partie de son enfance et de son adolescence à Neuchâtel, avant d' […] Lire la suiteSCHUMACHER EMIL 1912-1999Écrit par Universalis • 155 mots Peintre allemand. Emil Schumacher suit à Dortmund 1932-1935 les cours de l'École des arts appliqués, puis il s'oriente vers la peinture. Sous l'influence de Christian Rohlfs 1849-1938, peintre dont les œuvres sont qualifiées de dégénérées » par les nazis en 1937, ses premières toiles sont expressionnistes. Mais, après la guerre, sa peinture évolue vers l'abstraction, il utilise des matéria […] Lire la suiteSEVERINI GINO 1883-1966Écrit par Charles SALA • 649 mots • 1 média Membre du groupe futuriste qui occupe une place à part dans la peinture italienne du xx e siècle. Le milieu artistique dans lequel évolue Gino Severini pendant sa jeunesse 1900-1906 était dans une impasse la peinture des macchiaioli ne peut plus servir de référence pour les jeunes générations, et les premières tentatives impressionnistes ou divisionnistes dégénèrent en un académisme étroit. […] Lire la suiteSHAHN BENJAMIN dit BEN 1898-1969Écrit par Élisabeth ZADORA • 257 mots Benjamin Shahn est né en 1898 à Kovno Lithuanie. En 1906, il émigre à New York avec sa famille. De 1913 à 1917, Ben Shahn est apprenti chez un lithographe et suit des cours le soir. Il fréquente de 1919 à 1922 l'université et le City College de New York, puis la National Academy of Design. Deux voyages en Europe 1925 et 1927 lui révèlent l'art occidental mais, vers 1930, il découvre sa voie pr […] Lire la suiteSIQUEIROS DAVID ALFARO 1896-1974Écrit par Charles SALA • 631 mots Peintre mexicain, David Alfaro Siqueiros a toujours mené de front la pratique picturale et la pratique politique. Déjà, en 1914, il participa à la fameuse grève politico-pédagogique » déclenchée par les étudiants mexicains. À dix-huit ans, il s'engage dans la révolution de Zapata en lutte contre la dictature de Huerta. Vers 1918, il participe au Congrès des artistes soldats et se rend ensuite en […] Lire la suiteSLUYTERS JOHANNES CAROLUS BERNARDUS dit JAN 1881-1957Écrit par Robert L. DELEVOY • 221 mots Peintre néerlandais originaire de Bois-le-Duc, Jan Sluyters a, dès le début du xx e siècle, suivi la voie néo-impressionniste importée aux Pays-Bas par Jan Toorop, sans toutefois en dépasser l'aspect technique, c'est-à-dire la stricte utilisation d'un procédé, ici purement analytique. Sa vocation expérimentale et son tempérament de coloriste Fleurs dans un vase , 1912, Kröller-Müller Museum, Ot […] Lire la suiteSPERO NANCY 1926-2009Écrit par Universalis • 335 mots Plasticienne américaine. Née en 1926 à Cleveland Ohio, Nancy Spero sort diplômée en 1949 de l'Art Institute de Chicago et suit l'année suivante les cours d'André Lhote à l'école des Beaux-Arts de Paris. Avec son mari, l'artiste américain Leon Golub 1922-2004, Nancy Spero séjourne en Italie où elle étudie l'art étrusque, la peinture romaine et les fresques du Quattrocento. Après avoir passé […] Lire la suiteSTAẒEWSKI HENRYK 1894-1988Écrit par Andrzej TUROWSKI • 645 mots La mort du peintre Henryk Stażewski clôt une époque de l'art polonais avec lui disparaît le dernier créateur de l'avant-garde artistique. À quatre-vingt-dix ans passés, il continuait à symboliser l'intransigeance d'un peintre moderniste. Lors de ses études qu'il termina en 1920, à l'École des beaux-arts de Varsovie, Stażewski était déjà très proche des jeunes artistes à la recherche des nouvea […] Lire la suiteSTELLA FRANK 1936- Écrit par Bénédicte RAMADE • 1 713 mots Peintre contemporain américain, Frank Stella s'est orienté à ses débuts vers une abstraction géométrique qui tend à supprimer toute trace de facture picturale ou d'intervention de la main du peintre, et toute suggestion d'un rapport sensible existant entre l'artiste et son tableau. Cette œuvre radicale amorcée en 1958 correspond à la période la plus connue de l'artiste et est généralement, consi […] Lire la suiteSTILL CLYFFORD 1904-1980Écrit par Maïten BOUISSET • 329 mots Dramaturge qui cultive le contraste le plus entier », ainsi Barbara Rose, dans L'Art américain depuis 1900 Bruxelles, 1969, définit-elle le peintre américain Clyfford Still. Au sein de l'expressionnisme abstrait américain, il tend vers une peinture plus statique que dynamique. Alors que Pollock et De Kooning explorent toutes les possibilités de l'abstraction gestuelle et graphique, Still, com […] Lire la suiteSURVAGE LÉOPOLD 1879-1968Écrit par Gérard LEGRAND • 314 mots Ayant découvert Matisse dans la collection d'un amateur russe, Léopold Survage quitte sa ville natale, Moscou, pour Paris en 1908, afin de suivre les cours que donnait alors le chef de file du fauvisme. Il subit ensuite l'empreinte de Cézanne et, en 1912, expose avec les cubistes au Salon des indépendants. Il est l'ami d'Apollinaire qui donne quelques-uns de ses Calligrammes en préface à l'une de […] Lire la suiteSUTHERLAND GRAHAM 1903-1980Écrit par Charles SALA • 360 mots Peintre anglais à la vocation artistique précoce, Graham Sutherland s'inscrit, en 1921, à la Goldsmith's School of Art de Londres, sa ville natale. Entre 1921 et 1933, on assiste à une longue et importante période de gestation » de l'œuvre, ponctuée par des recherches sur les valeurs du signe graphique et par l'étude de la gravure. Sutherland va d'ailleurs enseigner cette technique à la Chelsea […] Lire la suiteTAL COAT PIERRE JACOB dit 1905-1985Écrit par Robert FOHR • 950 mots Le peintre Tal Coat est décédé le 12 juin 1985 à son domicile de la Chartreuse » de Dormont à Saint-Pierre-de-Bailleul dans l'Eure. Fils de pêcheur, né à Clohars-Carnoët près de Quimperlé le 12 décembre 1905, Pierre Jacob ne prendra le pseudonyme de Tal Coat Front de bois » qu'en 1926, pour se distinguer d'un autre Quimpérois déjà célèbre, Max Jacob. Attiré très tôt par le dessin et la sculp […] Lire la suiteTAMAYO RUFINO 1899-1991Écrit par Christophe DOMINO • 663 mots Né au tournant du siècle à Oaxaca, dans un Mexique religieux et populaire, Rufino Tamayo doit à l'Église de son enfance le goût de la vie intérieure et la sensibilité aux images et aux couleurs. Tamayo est vite lassé par l'académisme des cours de l'École des beaux-arts. Dès 1921, il est nommé au Musée archéologique de Mexico. Il étudie alors de près les arts préhispaniques, qui seront une révélati […] Lire la suiteTANGUY YVES 1900-1955Écrit par Catherine VASSEUR • 1 413 mots Dans le chapitre "Le choix de l'exil et l'innommable obsession" … En 1941, le couple s'installe dans le Connecticut, et Tanguy ne participe plus que de loin aux activités de la diaspora surréaliste réfugiée à New York durant la Seconde Guerre mondiale. Peu enclin à établir des contacts avec les artistes locaux, il n'exercera pas sur la peinture américaine un rôle aussi important que Masson, Ernst ou Matta. Sans se laisser influencer par les lieux ou les circonst […] Lire la suiteTANNING DOROTHEA 1910-2012Écrit par Karen SPARKS • 482 mots P eintre et femme de lettres américaine, Dorothea Tanning fut une figure importante du surréalisme, bien que sa carrière artistique fût éclipsée par celle de son époux, le peintre et sculpteur Max Ernst. Dorothea Margaret Tanning est née le 25 août 1910 à Galesburg Illinois. Après un très court passage par l'Academy of Art de Chicago, elle s'installe à New York en 1936. Elle y ouvre un studio, m […] Lire la suiteTÀPIES ANTONI 1923-2012Écrit par Maïten BOUISSET • 1 323 mots Peintre de la matière dense et lacérée dans laquelle viennent s'inscrire signes et mots, empreintes et objets, le catalan Antoni Tàpies écrit à propos du tableau Celui-ci n'est qu'un support... Le talisman qui dresse ou écroule des murs dans les recoins les plus reculés de notre esprit, qui ouvre et parfois ferme les portes et les fenêtres des édifices de notre impuissance, de notre servitude […] Lire la suiteTASLITZKY BORIS 1911-2005Écrit par Universalis • 177 mots Peintre français. À dix-sept ans Boris Taslitzky entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En 1933, il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires et, deux ans plus tard, au Parti communiste. Il peint Les Grèves de juin 1936 et, à partir de 1937, illustre le journal Ce Soir . Prisonnier en 1940, il s'évade et rejoint la Résistance. Arrêté l'an […] Lire la suiteTATAH DJAMEL 1959- Écrit par Paul-Louis RINUY • 860 mots Le peintre Djamel Tatah est né à Saint-Chamond Loire en 1959. Il est passé par l'École des beaux-arts de Saint-Étienne de 1981 à 1986 et a connu sa première exposition personnelle à la galerie Art actuel de Toulouse en 1989. Sa brillante carrière au fil des années 1990 est révélatrice du regain d'intérêt porté à une figuration dénuée de toute nostalgie, qui s'inscrit résolument dans le champ de […] Lire la suiteTOBEY MARK 1890-1976Écrit par Maïten BOUISSET • 1 107 mots Né à Centerville dans le Wisconsin, le peintre américain Mark Tobey appartient à une famille d'origine anglaise qui émigre dans différentes villes des États-Unis avant de se fixer à Chicago. Élève studieux, passionné par l'histoire naturelle, la littérature et le dessin, Mark Tobey doit cependant abandonner très jeune ses études pour travailler. Sa première formation artistique se réduit à quelque […] Lire la suiteTOMLIN BRADLEY WALKER 1899-1953Écrit par Universalis • 220 mots Peintre américain, né le 19 août 1899 à Syracuse New York, mort le 11 mai 1953 à New York. Pendant une grande partie de sa carrière, Bradley Walker Tomlin peint des natures mortes cubistes dans une veine lyrique, tout en enseignant au Sarah Lawrence College de Bronxville New York et dans diverses écoles de garçons. Au milieu des années 1940, il subit l'influence du peintre Adolph Gottlieb. Il […] Lire la suiteTOOKER GEORGE 1920-2011Écrit par Karen SPARKS, Universalis • 356 mots Peintre américain, George Tooker a représenté dans ses œuvres l'angoisse et l'aliénation du xx e siècle. George Clair Jr. Tooker naît le 5 août 1920 dans le quartier new-yorkais de Brooklyn. Après avoir obtenu un diplôme de lettres à l'université Harvard en 1942, il se lance dans des études artistiques. Inscrit aux cours de Reginald Marsh à l'Art Students League de New York, il est alors influenc […] Lire la suiteTORONI NIELE 1937- Écrit par Bernard MARCADÉ • 1 000 mots L'artiste suisse Niele Toroni est né en 1937 à Muralto. En 1959, il quitte son Tessin natal, où il était instituteur, et décide de venir à Paris pour faire de la peinture ». À partir de 1966, il formule la méthode de son travail de la peinture qui consiste à appliquer un pinceau plat, large de 50 mm, sur une surface donnée, à intervalles réguliers de 30 cm. Il n'a jamais dérogé à cette méthode. […] Lire la suiteTOYEN MARIA ČERMÍNOVÁ dite 1902-1980Écrit par Gérard LEGRAND • 692 mots On prend mieux aujourd'hui la mesure de ce que fut, vers 1923, l'avant-garde tchécoslovaque dans tous les domaines peinture, linguistique. Ces domaines n'étaient pas cloisonnés, et un même courant politique révolutionnaire les traversait. C'est dans ce milieu que Toyen, dès son adolescence, s'affirme en adoptant pour pseudonyme la fin du premier mot français qu'elle apprit citoyen ». Quand e […] Lire la suiteTROIS ÉTUDES POUR DES FIGURES AU PIED D'UNE CRUCIFIXION F. BaconÉcrit par Hervé VANEL • 250 mots Toute sa vie, Francis Bacon 1909-1992 considéra le triptyque Trois Études pour des figures au pied d'une crucifixion Tate Modern, Londres comme son premier tableau. Historiquement, rien n'est moins vrai quelques-unes des œuvres qu'il réalisa dans les années 1930 subsistent et ont été exposées, quoique rarement du vivant de l'artiste. Théoriquement rien n'est plus justifié les trois études […] Lire la suiteTURCATO GIULIO 1912-1995Écrit par Jacinto LAGEIRA • 704 mots Giulio Turcato a été l'un des créateurs de l'art abstrait italien de l'après-guerre. Il contribua de manière décisive aux développements purement plastiques de son temps, ainsi qu'à la redéfinition des finalités d'un art qui se devait alors de rendre des comptes à une société éprouvée par la guerre et le fascisme. Attaqué par les tenants du réalisme socialiste », mais défendu par des historiens […] Lire la suiteTURNBULL WILLIAM 1922-2012Écrit par Universalis • 349 mots William Turnbull, artiste britannique majeur de l'après-guerre, fut connu comme sculpteur, peintre et graveur. William Turnbull, né en 1922 à Dundee en Écosse, quitte l'école à l'âge de quinze ans et travaille comme ouvrier. Il suit des cours de dessin le soir et devient illustrateur pour les éditions DC Thomson en 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il sert comme pilote, Wil […] Lire la suiteTWOMBLY CY 1928-2011Écrit par Lucile ENCREVÉ • 1 404 mots • 1 média Depuis les années 1950, Cy Twombly réalisait, dans ses ateliers de New York et d'Italie, des œuvres sur toile et sur papier couvertes de traces et de signes que Roland Barthes a décrites comme un palimpseste pervers ». S'inscrivant dans la continuité de l'expressionnisme abstrait tout en étant associées au néodadaïsme, sensuelles et ironiques, elles vont marquer des générations de peintres, dan […] Lire la suiteUBAC RAOUL 1910-1985Écrit par Marie-Aline PRAT • 1 076 mots Au cours d'une conversation avec son ami Jean Bazaine, Raoul Ubac aurait dit Mon vieux, le jour où tu laisses passer ta photo dans un journal, quelque chose d'impur s'est installé en toi, définitivement. » Cet artiste au regard transparent, dont le visage auréolé de cheveux blancs rayonnait de bonté, exprimait ainsi l'essence même de sa quête artistique et de sa personnalité ignorant les con […] Lire la suiteVAN DER LECK BART 1876-1958Écrit par Robert L. DELEVOY • 242 mots Peintre hollandais originaire d'Utrecht, ami de Mondrian, actif militant du néo-plasticisme, Van der Leck s'est joint dans le courant de l'année 1917 au groupe des fondateurs du mouvement et de la revue De Stijl . Ses positions métaphysiques et son idéalisme sont très apparentés aux théories de Van Doesburg. Comme ce dernier, il s'est attaché à analyser les rapports entre la peinture et l'architec […] Lire la suiteVAN DONGEN CORNELIS THEODORUS MARIE dit KEES 1877-1968Écrit par Charles SALA • 471 mots Parmi les peintres du groupe fauve, un certain nombre d'artistes font figure d'isolés. Le plus intéressant d'entre eux est le Hollandais Van Dongen, par l'ampleur de son œuvre et par sa personnalité. Né près de Rotterdam, Van Dongen arrive à Paris en 1897. Sans ressources, il va exercer divers métiers avant de s'installer à Montmartre au Bateau-Lavoir. Le marchand Vollard lui organise en 1904 une […] Lire la suiteVAN ELK GER 1941- Écrit par Béatrice PARENT • 532 mots Né à Amsterdam, Ger Van Elk est avec Jan Dibbets l'un des artistes hollandais les plus représentatifs de la génération apparue à la fin des années 1960. Il poursuit une réflexion critique et analytique sur l'art du xvii e siècle, notamment sur la peinture de genre hollandaise nature morte, paysage et portrait. Ses débuts sont liés à une conception radicalement moderniste de l'art où l'utilisati […] Lire la suiteVAN LINT LOUIS 1909-1986Écrit par Robert L. DELEVOY • 354 mots Peintre belge d'origine bruxelloise, élève de Jacques Maes à l'Académie de Saint-Josse, Louis van Lint appartient au mouvement Jeune Peinture belge, fondé à Bruxelles en 1945 pour unir les représentants d'une démarche réputée d'avant-garde. Il s'est, dès ses premières affirmations, attaché à transgresser les apparences, à dissoudre, sous le feu d'un regard décidé, toute figuration mesurable pour l […] Lire la suiteVELIČKOVIĆ VLADIMIR 1935-2019Écrit par Alain JOUFFROY • 741 mots Né le 11 août 1935 à Belgrade, Vladimir Veličković est, avec Dado et Ljuba, l'un des trois peintres d'origine yougoslave qui, venus à Paris après la guerre, s'y sont fait connaître internationalement. Après avoir reçu en 1960 un diplôme de la faculté d'architecture de Belgrade, il s’installe à Paris en 1966. Il avait remporté un an auparavant le prix de la Biennale de Paris. Il se fait tout de sui […] Lire la suiteVIEIRA DA SILVA MARIA ELENA 1908-1992Écrit par Michel FRIZOT • 490 mots On a souvent souligné que les étagements et les imbrications des maisons de Lisbonne où elle est née déterminent toute l'œuvre de Maria Elena Vieira da Silva. C'est insister à juste titre sur l'importance de son enfance dans une famille qui la destine par avance à une carrière artistique ; carrière qui sera marquée de façon déterminante par l'exemple de Bissière, qu'elle rencontre à Paris en 193 […] Lire la suiteVORDEMBERGE-GILDEWART FRIEDRICH 1899-1962Écrit par Michel FRIZOT • 322 mots • 1 média En 1919, Vordemberge-Gildewart étudie la sculpture et l'architecture à Hanovre, alors foyer actif d'art contemporain, où il vit de 1919 à 1935, période entrecoupée de nombreux voyages. Il pratique, à ce moment, un art géométrique à partir d'éléments simples. En 1924, il fonde avec Hans Nitzschke le groupe K, participe au mouvement Sturm, rencontre Jean Arp et Kurt Schwitters, qui habite Hanovre. S […] Lire la suiteVOSS JAN 1936- Écrit par Alain JOUFFROY • 889 mots Peintre né en 1936 à Hambourg, étudiant à l'École des beaux-arts de Munich de 1955 à 1960, Jan Voss vit et travaille à Paris depuis 1960. Il occupe en France une place à part, et la première rétrospective de son œuvre, au musée d'Art moderne de la Ville de Paris À portée de vue , 1978, a permis de mesurer la liberté, l'indépendance par rapport à toutes les modes auxquelles les arts visuels sont […] Lire la suiteWARHOL ANDY 1928-1987Écrit par Bernard MARCADÉ • 1 918 mots • 1 média Dans le chapitre "De l'art de la reproduction à la reproduction comme art" … En 1960, Andy Warhol exécute ses premières peintures d'après des bandes dessinées Dick Tracy , Superman , Saturday's Popeye . Ces œuvres, qui sont contemporaines de celles de Roy Lichtenstein, inaugurent une nouvelle manière d'aborder la peinture à partir d'images préexistantes, le plus souvent en provenance des mass media. Il ne s'agit plus de se réfugier derrière les paravents de l'imagination […] Lire la suiteWÉRY MARTHE 1930-2005Écrit par Denys RIOUT • 740 mots Marthe Wéry/les couleurs du monochrome ce titre, celui de sa dernière grande exposition au musée des Beaux-Arts de Tournai en 2004, résume l'un des aspects de l'œuvre de cette artiste belge. Son travail, accompli à une époque où la peinture semblait obsolète, manifeste une liberté d'autant plus remarquable qu'il se développe avec une grande rigueur pour conférer à la surface peinte une ouver […] Lire la suiteWESSELMANN TOM 1931-2004Écrit par Christophe DOMINO • 952 mots En empruntant dans sa peinture certains traits à la communication commerciale, et plus encore, en traitant à satiété de l'objet idéal du consommateur moderne – le corps féminin mis au rang de marchandise désirable en même temps que confronté à l'héritage du nu artistique –, en jouant d'une fascination ironique pour la figure de la poupée gonflable et d'une réelle et inventive habileté quant aux qu […] Lire la suiteWOLS ALFRED OTTO WOLFGANG SCHULZE dit 1913-1951Écrit par Catherine VASSEUR • 788 mots Évoquant le surgissement de la peinture de Wols sur la scène artistique parisienne, à la fin des années 1940, son cadet Georges Mathieu écrivait, dans Au-delà du tachisme 1963 Wols a tout pulvérisé [...]. Après Wols, tout est à refaire. » Cette déclaration, qui maintint durablement Wols dans le rôle du pionnier de l' abstraction lyrique », tendait aussi à désigner un équivalent européen à […] Lire la suiteWU GUANZHONG 1919-2010Écrit par Universalis • 413 mots Le peintre chinois Wu Guanzhong a su marier la pratique traditionnelle de l'encre et du pinceau avec les styles de la peinture à l'huile occidentale pour créer une forme inédite d'art moderne qui s'incarne à merveille dans ses magnifiques paysages, souvent au bord de l'abstraction. Né en 1919 dans une famille paysanne de Yixing, dans la province orientale du Jiangsu, Wu Guanzhong suit une formatio […] Lire la suiteWYETH ANDREW 1917-2009Écrit par Universalis • 519 mots Le peintre américain a acquis une considérable notoriété dans son pays en représentant avec le plus grand réalisme les constructions, champs, collines et personnages qui composent son univers personnel. Andrew Newell Wyeth naît le 12 juillet 1917 à Chadds Ford, Pennsylvanie. Son père, Newell Converse Wyeth 1882-1945, illustrateur de renom, formé auprès de Howard Pyle 1853-1911, lui-même auteu […] Lire la suiteZACK LÉON 1892-1980Écrit par Maïten BOUISSET • 478 mots Né à Nijni Novgorod, Léon Zack décide très jeune de se consacrer à la peinture, et, s'il fait des études universitaires de lettres à Moscou, il suit également des cours de dessin et de peinture. En 1907, il expose pour la première fois au Salon de la Fédération des peintres moscovites, mais la guerre et la révolution ralentissent son activité. Il entreprend alors à travers l'Europe un voyage qui l […] Lire la suiteZAO WOU-KI, chin. ZHAO WUJI [TCHAO WOU-KI] 1921-2013Écrit par Gérard LEGRAND • 638 mots • 1 média Un Chinois, Zao Wou-Ki , né en 1921 à Pékin, découvre seul l'art occidental et choisit de s'installer à Paris, où il apporte la tradition renouvelée d'un art plus que millénaire cette aventure devait avoir lieu un jour ou l'autre, et déboucher comme ce fut le cas sur des illustrations pour des œuvres de René Char, d'André Malraux, de Henri Michaux. Ce dernier, avec qui il se lie d'amitié, cons […] Lire la suiteZAUGG RÉMY 1943-2005Écrit par Hervé GAUVILLE • 777 mots Peintre, Rémy Zaugg l'était au plein sens du terme. Et aussi, à l'occasion, sculpteur. Mais il s'était également fait connaître en travaillant à des projets d'urbanisme, en collaborant avec des architectes, et surtout, ce qui est moins fréquent, en scénographiant des expositions. Certes, dès lors qu'il s'agit d'exposer son œuvre, un artiste se transforme peu ou prou en commissaire et, en généra […] Lire la suiteZHANG DAQIAN 1899-1983Écrit par Jean-Marie SIMONET • 838 mots Zhang Daqian Tchang Ta-ts'ien, qui mourut à Taibei le 2 avril 1983, âgé de quatre-vingt-quatre ans et entouré de la vénération nationale, passe pour avoir été le plus célèbre des peintres chinois contemporains. Sa renommée s'étendant des élites culturelles et politiques jusqu'à l'homme de la rue fit de lui une véritable institution. Le côté pittoresque du personnage, sa jovialité, son mode de vi […] Lire la suitePréciser avec l'index1 articleÀ L'AMI QUI NE M'A PAS SAUVÉ LA VIE, Hervé Guibert12 articlesA PRIORI CONNAISSANCE5 articlesA CAPPELLA, musique8 articlesVITAMINE A4 articlesSAGITTARIUS A*2 articlesHÉPATITE A1 articleCONCANAVALINE A1 articleMOTEURS PAS À PAS1 articleBISPHÉNOL A3 articlesÀ REBOURS, Joris-Karl Huysmans23 articlesPRÊT-À-PORTER2 articlesPOINTE-À-PITRE1 articleHERBE-À-ROBERT1 articleBOUCHE-À-BOUCHE2 articlesCARTE À PUCE ou CARTE À MÉMOIRE1 articleCHAMBRE À STREAMERS ou CHAMBRE À DARDS3 articlesCOENZYME A CoA1 articleLINÉAIRE A, écriture1 articleDOMINIQUE A 1968- 1 articleA TRIBE CALLED QUEST1 articlePORTE-À-FAUX, architecture44 articlesMALADIES À VECTEURS36 articlesQUATUOR À CORDES28 articlesMACHINE À VAPEUR24 articlesCANNE À SUCRE22 articlesÉTOILES À NEUTRONS13 articlesCHASSE À LA BALEINE12 articlesMOULIN À EAU12 articlesMOTEURS À EXPLOSION12 articlesRÉSISTANCE À LA CORROSION12 articlesMÉTIER À 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articleSÉLECTIVITÉ À L'ORIENTATION, neurophysiologie1 articleAIDE À LA DÉCISION, informatique1 articleJET A-1, carburant5 articlesÀ LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU, Marcel Proust44 articlesGAZ À EFFET DE SERRE16 articlesTRAINS À GRANDE VITESSE12 articlesMÉMOIRE À LONG TERME9 articlesRÉACTEUR ou MOTEUR À RÉACTION9 articlesMICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À TRANSMISSION9 articlesCONTRAT À TERME ou FUTURE8 articlesPUCE À ADN ou BIOPUCE7 articlesMARCHÉS DE DROITS À POLLUER6 articlesTRAVAIL À TEMPS PARTIEL6 articlesMÉMOIRE À COURT TERME5 articlesMICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À BALAYAGE5 articlesMICROSCOPIE À EFFET TUNNEL4 articlesMICROSCOPIE À CONTRASTE INTERFÉRENTIEL4 articlesRÉACTEUR À EAU LOURDE4 articlesRÉACTEUR À GRAPHITE-GAZ4 articlesMARCHÉ À TERME DE MARCHANDISES4 articlesACADÉMIE DE FRANCE À ROME3 articlesATTEINTES À LA VIE PRIVÉE3 articlesMOTEURS À DEUX TEMPS3 articlesINDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION3 articlesPRÊT À LA GROSSE AVENTURE2 articlesRÉDUCTION À L'ÉTAT LAÏC2 articlesMOTEURS À QUATRE TEMPS2 articlesMICROSCOPIE À CONTRASTE DE PHASE2 articlesTUBE À ONDES PROGRESSIVES2 articlesLAME À FACES PARALLÈLES2 articlesCELLULE À ENCLUMES DE DIAMANT2 articlesDÉCOUPLAGE DES AIDES À L'AGRICULTURE2 articlesTUBE À CHAMPS CROISÉS2 articlesMICROSCOPIE À RAYONS X2 articlesLASERS À ÉLECTRONS LIBRES2 articlesDINOSAURES À QUATRE AILES2 articlesACCÈS AU DROIT ET À LA JUSTICE2 articlesTRADING À HAUTE FRÉQUENCE1 articleALLIAGES À MÉMOIRE DE FORME1 articleLASERS À DIOXYDE DE CARBONE1 articleMICROSCOPIE À FORCE ATOMIQUE1 articleMICROSCOPIE À FORCE MAGNÉTIQUE1 articleMAÎTRE DE BADIA À ISOLA1 articleSURSIS AVEC MISE À L'ÉPREUVE1 articleSKATEBOARD ou PLANCHE À ROULETTES1 articleCHAWAN ou BOL À THÉ1 articleLASERS À HÉLIUM-NÉON1 articleCHROMATOGRAPHIE À CONTRE-COURANT1 articleFULIGULE À TÊTE ROUGE1 articleFULIGULE À BEC CERCLÉ1 articleFULIGULE À DOS BLANC1 articlePOMPE À PALETTES MOBILES1 articlePOMPE À DIFFUSION D'HUILE1 articleLEUCÉMIE AIGUË À PROMYÉLOCYTES1 articleMÉMOIRES À TORES DE FERRITE1 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XVIe s.2 articlesLE DERNIER TANGO À PARIS, Bernardo Bertolucci2 articlesCUBIQUE À FACES CENTRÉES RÉSEAU1 articleMON CŒUR MIS À NU, Charles Baudelaire1 articleSCENES FROM A MARRIAGE, série télévisée4 articlesDÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L'ÂGE articleBONS À MOYEN TERME NÉGOCIABLES articleEULER-POINSOT MOUVEMENT ou MOUVEMENT À LA POINSOT5 articlesITINÉRAIRE DE PARIS À JÉRUSALEM, François René de Chateaubriand3 articlesPROLÉGOMÈNES À UNE THÉORIE DU LANGAGE, Louis Trolle Hjelmslev1 articleLA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS, Herbert-George Wells1 articlePOÈTE À NEW YORK, Federico García Lorca1 articleINTRODUCTION À L'ŒUVRE SUR LE KAVI, Wilhelm von Humboldt1 articleLETTRE À D'ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, Jean-Jacques Rousseau62 articlesVENT INSTRUMENTS À10 articlesHUILE PEINTURE À L'3 articlesTHOMAS A KEMPIS THOMAS HEMERKEN dit 1379 articlesCALCULER MACHINES À4 articlesENCAUSTIQUE PEINTURE À L'4 articlesCROÛTES SOLS À3 articlesTIMOTHÉE ÉPÎTRES À3 articlesVITRE VERRE À2 articlesCHENILLES MATÉRIEL À2 articlesINERTIE CENTRALE À2 articlesPHILÉMON ÉPÎTRE À2 articlesTITE ÉPÎTRE À2 articlesINFINI RÉGRESSION À L'2 articlesAVALANCHE DIODE À1 articleSOBOLEVA P. articleÉCHO BOÎTE À1 articleMERCURE ÉLECTRODE À1 articleARC PROCÉDÉ À L'1 articleIMMERSION OBJECTIF À1 articleHYDROGÈNE CHALUMEAU À1 articlePSEUDOGLEY SOLS À1 articlePOINSOT MOUVEMENT À LA7 articlesRADIO-INTERFÉROMÉTRIE À LONGUE BASE ou articlesMUTATIONS DYNAMIQUES ou MALADIES À EXPANSION DE TRIPLETS1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES MOTRICES1 articleCHROMATOGRAPHIE DE PARTAGE À POLARITÉ DE PHASES INVERSÉE1 articleCOMMISSION À L'ÉNERGIE ATOMIQUE DES NATIONS UNIES1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES DIRECTRICES6 Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale214 articlesPHILOSOPHIE, de 1950 à nos jours210 articlesROME, des origines à la République1 Synthetic Aperture Radar RADAR À SYNTHÈSE D'OUVERTURE132 articlesPHILOSOPHIE, de 1900 à 19506 articlesAKERLOF GEORGE A. 1940- 4 articlesVARENNES FUITE À 17912 articlesURANIUM APPAUVRI ARMES À2 articlesCORNELL ERIC A. 1961- 2 articlesDOUDNA JENNIFER A. 1964- 1 articleCONTRE-COURANT SYSTÈME À1 articleZADEH LOTFI A. 1921- 1 articleCREUX PERDU MOULE À1 articleBON CREUX MOULE À1 articleREPLATS-GOLETZ VERSANT À1 articleFACES CENTRÉES RÉSEAUX À1 articleDOUBLE FOYER VERRES À1 articleSHELDON ROGER A. 1942- 1 articleCIEL OUVERT MINES À1 articleTIBERGHIEN GILLES A. 1953- 1 articleLYNN JOHN A. 1943- 4 articlesSCÉNOGRAPHIE, de Palladio à Appia3 articlesPPNA Prepottery Neolithic A1 articleAPL A Programming Language1 articleSaaS Software as a Service1 articleDaaS Data as a Service1 articlePaaS Platform as a Service1 articleIaaS Infrastructure as a Service2 articlesABRAHAM A SANCTA CLARA JOHANN ULRICH MEGERLE dit 1644-170919 articlesMYSTÈRES RELIGIONS DITES À2 articlesWARTBURG GUERRE DES CHANTEURS À LA2 articlesGARGAMELLE CHAMBRE À BULLES2 articlesOSEBERG TOMBE À NAVIRE D'1 articleMERCURE CELLULES À CATHODE DE1 articleLEWY DÉMENCE À CORPS DE3 articlesL'ŒUVRE D'ART À L'ÉPOQUE DE SA REPRODUCTION MÉCANISÉE, Walter Benjamin11 articlesRÉACTEUR À EAU PRESSURISÉE ou pressurised water reactor2 articlesRÉACTEUR À EAU BOUILLANTE ou boiling water reactor1 articleEUROPEAN XFEL laser européen à électrons libres et à rayons X1 articleMICROSCOPIE À DÉPLÉTION PAR ÉMISSION STIMULÉE ou STED stimulated emission depletion1 articleTRAITÉ DE L'HARMONIE RÉDUITE À SES PRINCIPES NATURELS, Jean-Philippe Rameau248 articlesFRANCE, histoire, de 1974 à nos jours244 articlesFRANCE, histoire, de 1789 à 1815244 articlesFRANCE, histoire, de 1939 à 1958204 articlesALLEMAGNE, histoire, de 1806 à 194510 articlesAFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE articleLIBRES ENFANTS DE SUMMERHILL, A. S. Neill170 articlesFRANCE, histoire, de 1871 à 19397 articlesMUNDELL ROBERT A. 1932-20214 articlesEFFET DE CHAMP TRANSISTOR À articlesEULER MÉTHODE DU PAS À PAS D', analyse numérique3 articlesWAKSMAN SELMAN A. 1888-19733 articlesDIAGNE BLAISE A. 1872-19342 articlesHĀLĪ A. H. 1837-19142 articlesNAISMITH JAMES A. 1861-19391 articlePENCK A. R. 1939-20171 articleWEIKARD MELCHIOR A. 1742-1803144 articlesFRANCE, histoire, de 1958 à 1974141 articlesRUSSIE, histoire, de 1801 à 1917137 articlesRUSSIE, histoire, des origines à 1801110 articlesCHINE, histoire, de 1949 à nos jours110 articlesFRANCE, histoire, de 1815 à 1871104 articlesITALIE, histoire, de 476 à 14942 articlesADMINISTRATIVE BEHAVIOR, Herbert A. Simon2 articlesSOCIODYNAMIQUE DE LA CULTURE, Abraham A. Moles1 articleJETABLE ou PàP prêt à photographier174 articlesFRANCE, histoire, du XVIe s. à 171591 articlesFRANCE, histoire, de 1715 à 178973 articlesITALIE, histoire, de 1870 à 194557 articlesINDE, histoire de 1947 à nos jours51 articlesESPAGNE, histoire, de 1900 à nos jours50 articlesITALIE, histoire, de 1945 à nos jours48 articlesGRÈCE, histoire, de 1830 à nos jours47 articlesITALIE, histoire, de 1494 à 178944 articlesPERSE, histoire de 651 à 150141 articlesÉGYPTE, histoire, de 1952 à nos jours40 articlesJAPON, histoire, des origines à 119239 articlesITALIE, histoire, de 1789 à 187038 articlesÉGYPTE, histoire de 1805 à 195237 articlesPOLOGNE, histoire, de 1914 à 194537 articlesPOLOGNE, histoire, de 1945 à nos jours36 articlesBELGIQUE, histoire, de 1945 à nos jours36 articlesPERSE, histoire de 1501 à 192535 articlesJAPON, histoire, de 1946 à nos jours34 articlesPOLOGNE, histoire, de 1500 à 176334 articlesSYRIE, histoire, de 1941 à nos jours33 articlesBELGIQUE, histoire, de 1830 à 194533 articlesMEXIQUE, histoire, de 1910 à nos jours33 articlesPOLOGNE, histoire, de 1764 à 19146 taxe à la valeur ajoutée17 articlesASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION AMP ou PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE PMA4 ligne à grande vitesse29 articlesÉGYPTE, histoire de 639 à 180529 articlesHONGRIE, histoire, de 1945 à nos jours3 société à responsabilité limitée3 articlesSECAM séquentiel couleur à mémoire28 articlesBRÉSIL, histoire, de 1950 à nos jours2 zone à urbaniser en priorité26 articlesMEXIQUE, histoire, de la conquête à la révolution24 articlesBELGIQUE, histoire, des origines à 183024 articlesIRAN, histoire de 1925 à 197924 articlesJAPON, histoire, de 1192 à 160323 articlesITALIE, histoire, des origines à 47622 articlesMAROC, histoire, de 1956 à nos jours3 articlesAVIONS À DÉCOLLAGE & ATTERRISSAGE VERTICAUX ou vertical take off and landing2 articlesÉLECTRONS BIDIMENSIONNELS TRANSISTORS À GAZ D'18 articlesCANADA, histoire, de 1968 à nos jours2 articlesLE MERVEILLEUX VOYAGE DE NILS HOLGERSSON À TRAVERS LA SUÈDE, Selma Lagerlöf2 articlesART ET HUMANISME À FLORENCE AU TEMPS DE LAURENT LE MAGNIFIQUE, André Chastel13 articlesGRÈCE, histoire, jusqu'à l'indépendance 183012 articlesAUTRICHE, histoire, de 1945 à nos jours15 articlesVILLA, architecture du XVIIIe s. à nos jours3 articlesMATIF Marché à terme d'instruments financiers, puis Marché à terme international de France206 articlesPEINTURE DU XXe SIÈCLE, de 1900 à 19393 articlesHISTOIRE MONDIALE DE LA SPÉCULATION FINANCIÈRE, DE 1700 À NOS JOURS, Charles P. Kindleberger1 articleLETTRES À MIRANDA SUR LE DÉPLACEMENT DES MONUMENTS DE L'ART DE L'ITALIE, Antoine Quatremère de Quincy171 articlesÉGLISE HISTOIRE DE L', du concile de Trente à nos jours3 articlesLA NUIT DES MORTS-VIVANTS, George A. Romero101 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1945 à nos jours95 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1914 à 194595 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1801 à 191494 articlesAFRIQUE NOIRE, histoire, des indépendances à nos jours93 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1914 à 194591 articlesROYAUME-UNI, histoire, de 1801 à 191489 articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, de 1945 à nos jours57 articlesPAROLE POUVOIRS DE LA, de l'Antiquité à l'âge classique48 articlesPAYS-BAS, histoire, de 1579 à 18302 articlesLOMBARD STREET A DESCRIPTION OF THE MONEY MARKET, Walter Bagehot32 articlesPAYS-BAS, histoire, des origines à 15792 articlesBORGOÑA JUAN DE actif de 1494 à 15362 articlesJEAN DE ROUEN actif de 1510 à 15721 articleAFONSO JORGE actif de 1508 à 15401 articleFROMENT NICOLAS connu de 1461 à 14861 articleMEMMI LIPPO connu de 1317 à 13471 articleWYDITZ HANS actif de 1497 à 15161 articleYSELIN HEINRICH actif de 1478 à 15131 articleBENNET JOHN actif de 1599 à 16141 articleJONES ROBERT actif de 1597 à 16151 articleARRUDA DIOGO actif de 1508 à 153127 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1945 à nos jours24 articlesPAYS-BAS, histoire, de 1830 à nos jours23 articlesPAYS-BAS PEINTURE DES, du XVIIIe s. à nos jours20 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1880 à 19451 articleRUNCIE ROBERT A. K. 1921-20001 articleLOUIS PIERRE CHARLES A. 1787-1872103 articlesALLEMAGNE, histoire, du Moyen Âge à 1806103 articlesFRANÇAISE PEINTURE, XXe s. de 1900 à 193917 articlesAFRIQUE DU NORD, histoire, de 1440 à 188088 articlesJAPON, histoire, de l'ère Meiji à 19463 réseau numérique à intégration de services1 articleSICAV Société d'investissement à capital variable1 autorisations d'usage à des fins thérapeutiques1 articlePRADO Programme d'accompagnement du retour à domicile1 articleANTARES, télescope sous-marin à neutrinos285 articlesPEINTURE DU XXe ET DU DÉBUT DU XXIeSIÈCLE, de 1939 à nos jours271 articlesÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE, histoire, de 1945 à nos jours4 articlesSVEN ou SVEND À LA BARBE FOURCHUE 960 roi de Danemark 986-1014 et d'Angleterre 1013-1014137 articlesÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE, histoire, de 1865 à 19452 articlesLA NOUVELLE JUSTINE, OU LES MALHEURS DE LA VERTU, D. A. F. de Sade107 articlesÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE, histoire, des origines à 18654 articlesARNAUD ou ARNAUT DANIEL actif de 1180 à 12001 articleELY REGINALD ou REYNOLD actif de 1438 à 14712 articlesCHANTEREINE NICOLAS activité connue de 1517 à 15371 articleKHĀZINĪ AL- actif de 1115 à 1121 env.9 articlesCEA Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives71 articlesCHINE, histoire l'Empire, des Yuan à la Révolution de 191167 articlesCHINE, histoire de la Révolution de 1911 à la République populaire39 articlesINDE, histoire du XIIIe s. à la conquête britannique 175777 articlesALLEMAGNE RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D' RFA, histoire, de 1945 à 19893 articlesPATENIER ou PATINIR JOACHIM 1475 à 1480 Système d'imagerie gamma à masque aléatoire, télescope1 articleMARSYAS PEINTRE DE milieu à 3e quart IVe s. av. articlesGRANDE-BRETAGNE, histoire, le Moyen Âge de 1066 à 1485149 articlesFRANÇAISE PEINTURE, XXe et début du XXIe s. de 1939 à nos jours2 articlesCEPMMT Centre européen de prévision météorologique à moyen terme27 articlesCHINE, histoire des origines à la fondation de l'Empire 221 av. articlesHENNEQUIN, JEAN DE BRUGES ou JEAN DE BONDO Enrapport avec le père de la psychanalyse — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés. 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